CHAPITRE PREMIER
Extrait 5
Il en va des humains qui lisent comme des oiseaux
qui migrent dans le chant qu'ils élèvent.
Qu'est-ce qui pousse des compagnies sans nombre
de vieux serpents, de petits oiseaux, soudain, à s'en-
voler, toutes affaires cessantes, sans aucune pause,
sans manger, pendant des milliers de kilomètres, dans
une direction dont l'objet est invisible ?
Les visages des petits nourrissons anorexiques res-
semblent souvent à ceux des oiseaux. Aux yeux atten-
tifs des rapaces. Aux yeux immenses des chouettes
effraies.
Tels sont les yeux disproportionnés des lecteurs.
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