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4.5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1941
Biographie :

Pascal Wick est bien connu des naturalistes français car c'est lui qui a fait connaitre l'utilité des chiens de protection pour éviter les dégâts des loups et des ours sur les troupeaux.

Détenteur d'un diplôme en économie, ensuite exploitant agricole et enseignant il a beaucoup voyagé en Afrique, au Maghreb et aux États Unis pour choisir le métier de bergers de moutons en France, Espagne et surtout au Montana dans les environs du Parc national de Yellowstone.

En 2009 a paru son 1er livre intitulé "Le journal d'un berger nomade" où l'auteur raconte sa vie de berger et l'utilisation qu'il fait des chiens de protection dans la lutte contre les prédateurs.

Source : sillon38.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Enfant, je pensais qu’un animal vivant avait plus de valeur que n’importe quel objet. Adolescent,
j’ai eu la chance de côtoyer et de voir vivre au quotidien des humains qui ne manquaient pas de
moyens financiers. Je me sentais l’égal de ces adolescents issus de familles fortunées. D’abord
intuitivement, puis de façon réfléchie, je niais à l’argent le pouvoir d’élever qui que ce soit
au-dessus de ses semblables, d’inspirer le respect ou de susciter l’estime. Aux alentours de ma
quinzième année, plusieurs fois invité par la famille Rothschild à faire du ski avec David dans les
stations huppées de Suisse, d’Autriche et d’Italie, j’ai compris que l’argent ne serait pas un critère
de choix au cours de ma vie. Depuis, j’ai toujours ressenti plus de satisfaction à faire avec moins
plutôt qu’avec plus. Pour moi, l’élégance est dans l’économie du geste, des moyens et des besoins.
Qu’il faille travailler pour gagner le gîte et le couvert, élever ses enfants, voilà qui me convient et
me suffit. Je pense en effet que, si le gîte et le couvert nous sont assurés d’office et de droit, par
héritage ou par avantage acquis, nous nous isolons de la vie, de cette vie multiforme dont nous
faisons partie. Chaque individu, quelle que soit l’espèce à laquelle il appartient, doit dépenser de
l’énergie pour contrôler des ressources et vivre. C’est en oeuvrant pour contrôler ces ressources dont
nous avons besoin pour assurer notre quotidien que nous faisons partie du tout. Dans cette relation,
il n’y a pas de place pour le superflu.
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Les cloches scellent la cohésion du troupeau. Une cloche pour la brebis qui sait mener le troupeau, une cloche pour la brebis qui traîne et risque de se perdre, une cloche pour la brebis familière qui vient lorsque le berger l’appelle et saura entraîner le reste du troupeau là où le berger veut le mener. Certaines brebis savent porter une cloche : elles en apprécient le port et en sont fières. D’autres, au contraire, ne le supportent pas. La leur laisser, c’est les faire dépérir. Tant qu’elles auront cette cloche autour du cou, elles n’auront plus de tranquillité. Son bruit les rend folles.
Rien qu’à l’écoute du rythme des sons des cloches je sais ce que font les bêtes, comment elles vont, si elles sont paisibles et heureuses ou au contraire insatisfaites et nerveuses. La nuit, lorsque le prédateur vient pour tuer, le rythme affolé des cloches me réveille et me donne une chance de repousser l’agresseur. Le soir, au coucher du soleil, lorsque chaque bête broute paisiblement sans se déplacer, lorsque tout le troupeau est étalé sur plusieurs hectares, c’est encore un autre rythme, un rythme doux à l’oreille du berger, qui sait que les bêtes dont il a la garde s’en mettent plein la panse.
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L’USDA ne nous a toujours pas communiqué la date à laquelle nous aurons le droit d’entrer sur leur pâturage, leur domaine, leur propriété même, quoi qu’ils disent. Maintenant que le troupeau a commencé sa progression vers la montagne,pas question de faire marche arrière. Mais encore faut-il qu’au bout de la vallée nous puissions accéder au pâturage. Avec mille huit cents bêtes, il n’y a pas beaucoup d’endroits où nous puissions passer quelques jours en attendant que les fonctionnaires décident de nous autoriser à accéder au pâturage. Ils ont un système des plus sophistiqués et des plus coûteux pour décider du moment où le troupeau peut commencer à pâturer sans causer d’érosion excessive ni nuire à la végétation. Ce système utilise un modèle qui exige toute une série de mesures précises dans le temps, des balises, des passages réguliers en avion au cours de l’hiver pour mesurer l’épaisseur de l’enneigement, des mesures de la vitesse du passage de l’eau de l’état solide à l’état liquide, et du pouvoir de rétention en eau du sol. Toutes ces données sont traitées sur ordinateur et, tel jour à telle heure, le feu vert est donné et nous pouvons commencer à pâturer le domaine du Service des forêts de l’UDSA (ministère américain de l’agriculture).
En fait, en examinant le stade végétatif de trois ou quatre plantes à différentes altitudes, on peut déterminer de façon aussi précise qu’avec le modèle du Service des forêts l’état du pâturage et la date à laquelle le troupeau pourra commencer à y pâturer. Cette méthode a le désavantage pour l’Administration d’être excessivement simple et économique.
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