En 2011, j'avais encore l'espoir, comme Zweig, que la promesse révolutionnaire pouvait être retrouvée sous le ridicule cromwellien du couronnement impérial ; je croyais, comme le grand cinéaste Abel Gance, que le général des armées révolutionnaires victorieux de l'Europe monarchiste coalisée demeurait plus vivant que le piteux putschiste du 18-Brumaire. J'espérais que le jeune Corse lisant Rousseau dans son olivier le 9 mai 1788 ferait un jour oublier l'autocrate rétablissant l'esclavage et condamnant les femmes au statut d'éternelles mineures.
Je ne le crois plus.