AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


L’alarme persiste. Les lignes rampent, presque plates, sur les écrans noirs. Il a déjà l’air d’un cadavre. La peau cireuse. L’immobilité. Les apparences sont parfaites.

Pourtant, vu d’ici, vu d’en haut, ça reste disponible pour un homme vivant. D’ici ça se voit, ça crève les yeux.

Ça crève les yeux, la vie possible, et puis plus rien – noir
noir.

Ça m’aspire vers le haut, ça bourdonne, ça va vite, ça va de soi. Je n’ai pas peur. C’est naturel, au fond, de mourir, pourquoi ça nous tracasse toujours autant ? C’est doux.

Le tunnel, oui, mais sans mots pour le décrire.

Des présences m’attirent. Je me laisse glisser. C’est bon. C’est comme s’abandonner à un premier amour, un jour parfait de vacances, de santé, d’avenir grand ouvert. Je glisse à toute vitesse
lentement, pourtant, l-e-n-t-e-m-e-n-t
jusqu’à ce que ça cogne : la lumière
forte blanche intenable
j’explose sans un bruit.
Je m’étale de tout mon long, de tout mon large, dans tous les sens
ma pensée un cristal pur
mon cœur dans la ouate
je viens de rentrer chez moi, après un long, un harassant voyage
je m’évapore comme une flaque au mois d’août et c’est bon
c’est tellement bon
et vrai, tellement vrai.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}