Une affiche, placardée sous la Restauration, définissait sans la moindre complaisance une catégorie professionelle pourtant très honorable : "Cet animal, pouvait-on lire, est d'un naturel doux et timide, mais d'une intelligence peu développée, il pullule dans les villes, et se nourrit de chandelles, de paquets de ficelles et de mélasse."
Cet animal, c'était l'épicier ! (...)
Tous (...) oubliaient que le mot "épicier" avait désigné pendant longtemps une profession qui suscitait l'envie, quand ce n'était pas l'admiration : celle de marchand d'épices.