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Citation de Villoteau


La glace de l’étang artificiel a cédé sous le poids de l’ado intrépide et inconscient qui voulait prendre un raccourci et pensait ne pas peser plus lourd qu’un canard.

Le collégien est maintenant au milieu de l’étendue gelée, dans l’eau jusqu’aux épaules, sac au dos, engourdi par le froid, se cramponnant comme il peut à la glace, incapable de se sortir de là.

Cédric, déjà sur place avec le VSAB, a jaugé la situation et demandé d’urgence un hélicoptère. Il enlève ses bottes pour avoir une chance de s’en sortir s’il doit nager, s’encorde et rampe jusqu’au collégien, croisant les doigts pour que la fine couche d’eau solide ne cède pas sous son poids. Il rejoint l’imprudent à temps et le réconforte. Puis reste de longues minutes allongé sur la glace, immobile, les lèvres bleues, en hypothermie, attendant les renforts aériens, maintenant le gamin à la surface avec ses mains dont il ne sent plus les doigts.

Enfin, il saisit le harnais situé au bout du câble que déroule le sauveteur de l’hélico, en vol stationnaire, dix mètres au-dessus, amarre le môme et fait signe au pilote de l’hélitreuiller.

Puis rampe à nouveau jusqu’au bord de l’étang, rentre à la caserne, prend une douche brûlante, se change, avale un chocolat chaud et continue sa garde.

Cédric recevra une lettre de félicitations du colonel. Il doit s’estimer heureux car, comme un galonné dans son bureau le lui a gentiment dit, il n’a fait que son métier.
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