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Citation de Eric76


Elle se sourit à elle-même. L'air était frais et doux à son front, bruissant comme un mouvement d'ailes, et elle crut voler à travers les rues. Vers Carol. Peut-être savait-elle en ce moment, car Carol souvent avait deviné de ces choses. Elle traversa encore une rue, et aperçut la marquise de l'Elysée.
Le majordome l'arrêta un instant mais elle dit : " je cherche quelqu'un" et entra dans la salle de bar. Elle s'immobilisa à l'entrée, parcourut les tables du regard. Quelqu'un jouait du piano dans l'ambiance tamisée. Elle ne l'aperçut pas immédiatement, cachée dans l'ombre à l'autre extrémité de la pièce. Carol ne la voyait pas. Un homme était assis face à elle, dos tourné. Carol leva lentement la main et repoussa une mèche de cheveux de chaque côté. Thérèse sourit parce que ce geste était Carol, et c'était Carol qu'elle aimait et aimerait toujours. Oh, différemment maintenant, parce qu'elle était différente, nouvelle, et c'était comme refaire connaissance, mais c'était toujours Carol et personne d'autre. Ce serait Carol, dans un millier de villes, un millier de maisons, dans des contrées étrangères où elles iraient ensemble, au ciel comme en enfer. Thérèse attendit. Elle allait s'avancer quand Carol la vit, la regarda, incrédule, tandis que s'élargissait doucement son sourire, puis soudain elle leva le bras, agita la main en un salut empressé, impatient, que Thérèse ne connaissait pas. Thérèse marcha vers elle.
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