Patricia Potter

Pour la première fois de sa vie, elle avait enfin avoué ses plus sombres secrets et cet homme les avait accueillis comme un cadeau.

Je suis venue parce que je voulais vous rencontrer. J’ai toujours eu le sentiment que quelque chose me manquait, et je voulais savoir si ce quelque chose, c’était vous.

Ma patrie, pour le meilleur et pour le pire. Cette devise disait vrai, quels que soient les efforts qu’il faisait pour y échapper.

Les secrets finissent toujours par éclater au grand jour.

L’informatique avait rendu le monde plus petit et plus transparent.

Un vol de bijoux ou d’œuvres d’art était extrêmement contrariant, mais il ne s’agissait après tout que d’objets. Le vol de son carnet d’adresses l’angoissait parce qu’il contenait une partie de sa vie et de son intimité.

On peut tout faire grâce à l’informatique. N’importe qui peut scanner une photo, la retoucher et l’incruster dans un autre cliché !

Leurs regards s'aimantérent . Une chaleur formidable naquit en lui. Tout au fond de lui. Une chaleur exquise.

La mafia peut retrouver n’importe qui, n’importe où.

En fait, Sam envisageait de rester pour l’enterrement, s’il avait lieu dans deux ou trois jours. Elle pensait que ce serait sa façon de tourner la page… mais pouvait-on tourner la page d’un livre qui n’a jamais été ouvert ?

On prétend que l’environnement influe davantage sur le développement de la personnalité que les gènes.

Il commençait à éprouver davantage que de la gratitude pour elle, il s'en rendait compte. Il savait aussi que c'était des sentiments qu'il devait réprimer. Il était fort possible qu'il soit marié, qu'il ait des enfants. Pourtant, malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à extraire le moindre visage de sa mémoire.

Des mains douces s'emparèrent des siennes pour les plonger dans l'eau. Des doigts fins séparèrent délicatement le cuir brûlé de sa chair. Elle le lava avec précaution, avec tendresse, avant de le masser avec l'onguent. Quand elle eut terminé, ses lèvres tremblaient et des larmes brillaient dans ses yeux. Émerveillé, Lobo était prêt à croire qu'elle souffrait plus que lui.

Elle tremblait encore de l'avoir touché. Il avait les épaules larges, le torse puissant et couvert de petits poils blonds. Un corps parfait en dehors de ces terribles cicatrices, probablement des coups de couteau. Elle avait eu mal en les voyant, tout comme elle avait eu mal quand elle l'avait fait souffrir pour le soigner. Ce corps semblait receler tant de force. Et tant de souffrance. Si les cicatrices physiques étaient visibles, il savait parfaitement dissimuler les blessures morales. Elle s'en était rendu compte à sa colère, à son hésitation à accepter son aide. Velma avait souvent rencontré des animaux ou des gens blessés. Elle les avait toujours soignés. Elle avait rassuré des enfants effrayés. Elle savait qu'il fallait du temps pour retrouver leur confiance. Autrefois, Chad se montrait aussi méfiant que cet homme. Elle avait lentement gagné sa confiance. Elle y arriverait aussi pour cet inconnu. Dès le premier regard, elle avait su qu'il ne fallait pas le brusquer. Car il reviendrait. De cela aussi, elle était certaine.

Tandis qu’il s’approchait d’elle, elle lui parut très jeune et infiniment vulnérable, et il regretta d’avoir sollicité cette rencontre. Elle était aussi charmante au clair de lune qu’à la lumière du soleil.
Michael se demanda pourquoi il était si puissamment attiré par elle. Les femmes qu’il avait connues jusqu’alors n’attendaient rien d’autre que des caresses et quelques instants de plaisir. L’innocence l’avait toujours ennuyé et il estimait cyniquement que la valeur qu’on y attachait était sans rapport avec la réalité.

Il avait dû lutter pour gagner le respect des autres, pour se montrer sans cesse à la hauteur, en travaillant plus dur et plus longtemps que quiconque. Il possédait un don naturel pour les langues et il parlait l’anglais aussi bien que l’allemand. Au cours de ses voyages, il avait aussi appris le français et l’espagnol, et avait acquis une relative aisance dans d’autres langues.

L’Océan et ses caprices n’avaient pas de secret pour Michael. Il avait pris la mer à quatorze ans, mentant sur son âge réel. Il avait quitté son père et sa mère, victime soumise d’un mari qu’elle adorait malgré les mauvais traitements qu’il lui infligeait. S’il était resté, Michael aurait fini par tuer son père. Il avait donc choisi de partir et avait découvert l’école la plus rude, la plus implacable qui soit : la vie.

Pour la première fois de sa vie, elle se sentait émue en présence d’un homme. Elle baissa les yeux pour cacher l’éclat qui y brillait. Elle n’avait jamais appris à dissimuler ses émotions. Elle riait quand elle était heureuse et pleurait à chaudes larmes quand elle avait du chagrin.

Une femme seule doit toujours avoir un portable !

De nos jours, les femmes ont besoin de se protéger.