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Citation de Charybde2


Puis cendus de nave barge dévoilée nous
avons traversé, là
via la Leu rivée de traviole FÄHRE FÄÄHRI fauve phérie
d’odoriférantes teintures virant au cibachrome
TROISROSES
toutdoux toutdoux
rosibeuysien
grises grues RHENUS après la couleurie
eaux pleines de peaux et de papier-pierre
et le purpur qu’on ne peut fixer
pont-du-mitan en aval aniline passés TRIPOINT bois
sur bois branlant tourelle guérite
piles
pilots palplanches hachées
par les flots du renvers
si viridiant
trois arches arrachées
le 23 d’un juillet vieux d’un niveau tel
qu’on peut du pont se rincer les doigts dans l’eau impétueuse
en ôter le tan
rhinpartis déradés mouillés de chaud
il a fallu terrassés gravir d’arrache
pied ces dalles de grès
le contrefort aux rauraques
contre quoi le cours en plein effort se cogne
de la Pfalz le rudoyé se voit c’est vrai de
la Pfalz le rudoyé
et l’ourlet d’anciennes maisons sur le Rhin miroitant
vingt fois revint le Rhin
avec tant de citains
et en quelle écouleur
ville voilée
FÄHRIBÖDELI

cendus de nave nef dévoilée
ceux d’entre nous alphabètes
faisons nos écritures au verso des cartes
colorisées
turquoise d’un au-delà rhi brun du bac au beau milieu
tiré par un cheveu
une arche muette sous-tend les phonèmes
l’eau coite en nous lie les mots
il faut ne pas trop en dire
obvier aux remous
ça prend un temps fou
JE PENSE À TOI
se mettent en branle deux cloches de la tour Martin
couvrant les fers et bois des bruits à mains
détournant les flèches ennemies
do d’un bourdon dans du fa tout aigu
pas si run
la troisième papale en réserve
l’un de nous [qui ?] tambourine au portail martèle à
coups de heurtoir monotones
bronze miré qu’est-ce à dire
le temps habite après les nuages

c’est un jour sans l’accent du tocsin
méfaste pour un chroniqueur date sans histoire
époque sans faits notoires
où qui cerne l’anonyme
cité en reconstruction
peurs liquidées
pas de massacre pas de truciderie
ni typhus ni bûcher
ni famine ni larcins faramineux
d’écorcheurs
pas de tremblement de terre
les clochers s’écroulant
les cloches dissonant dans la nuit barbelée
folles eaux afflux de la Birsig venues retourner
le cimetière des Barfüsser squelettes solidaires chahutant
les encombrants
des choses pareilles ça ne devrait pas
les signes du ciel sont lisibles pour
qui ferme les yeux
une effrayante comète
annonçant d’innombrables décès au long du fleuve
une famine si grande que
les suppliciés sont arrachés du gibet
nouvelle éclipse de Dieu en allure d’épée
ne présageant rien de bon
suivie d’un énorme tremblement de terre
jour de la conversion de Paul
nouveau tremblement de terre à la conversion de Paul
puis le soir de la fête de Luc
Basilea ressent dix fois
dix fois les secousses
entre-temps pourtant les Tsiganes pétrifiés en maison d’arrêt
quant aux transperceurs d’hostie ayant
avoué sous torture l’empoisonnement des puits [ref?]
ils sont
c’est terminé
nul n’en conçoit la puanteur
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