Campagne d'affichage oblige, l'abeille a enfin de quoi lire en rentrant au dépôt. Du catéchisme sentencieux aux scènes grivoises des paysans en goguette, elle n'eut que l'embarras du choix. C'est attachant cette idée de laisser sa trace partout.
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A faire collectivement signe d'appartenance à sa communauté. Cette mentalité rustique et profane est restée longtemps opérante. Les gens y tenaient. La peinture de ces ruches vient dire le lien étroit qui attache depuis toujours l'abeille à l'humain, à ses faisceaux de croyances et de valeurs.Peindre les ruches faisait signe.
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On est dans la joyeuse imagerie populaire nourrie du feuilleton des livrets de colportage, des histoires à tiroirs, des contes à dormir debout.Les ruches en profitèrent.
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