On ne peut pas se mettre à écrire le matin sans soupeser l’implication de chaque lettre, parce que l’esprit censeur, grammairien et rigoriste, est à la recherche d’un sens jusque dans l’orthographe et la ponctuation. Et c’est là qu’on sait que le censeur a gagné, parce que, en fin de compte, ce qu’il veut le plus ce n’est pas le contrôle total de l’information, c’est que tous les écrivains s’autocensurent.