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Citation de migdal


N'empêche que, en tentant de le poursuivre, Guynemer a perdu sa victime. Et il a beau chercher, passer et repasser, il n’aperçoit rien. Alors, il décide une chose folle, unique dans les annales de l'aviation.

Il atterrit tout près de la belle villa de ses parents, entourée d'un parc. Justement, la famille revient de la messe.

- Papa, je viens de descendre un Boche et je l’ai perdu...

- Tu as perdu quoi ? un... Boche ?

- Mais oui, aidez-moi à le retrouver ! Moi, il faut que je retourne à l'escadrille faire mon rapport. Il est dans la forêt, près de Bailly, du côté du Bois-Carré !

Le père ouvre de grands yeux. La mère et les sœurs aussi. D'autant que le fils et frère est déjà reparti vers le terrain. Alors, toute la famille s'y met. On avertit les gendarmes, les maires des communes voisines et on se met à rechercher le Boche « du petit ». Et on le retrouve « le Boche », écrasé dans un champ, son pilote à côté. Guynemer est heureux, mais il va devoir tempêter, l'œil sombre, pour qu'on lui accorde cette victoire, la deuxième. Elle est suivie de deux autres, dont l'une partagée avec son camarade Bucquet. Il atterrit à côté d'une de ses victimes. Il ôte son cuir, apparaît en vareuse avec sa Croix de guerre et sa médaille militaire.

Les fantassins accourus le reconnaissent, l'acclament. Il sourit. Un capitaine s'approche - il s'appelle Launay -, arrache ses trois galons et lui dit :

- Pour vous, vous les porterez plus tard, quand vous serez capitaine, cela ne tardera pas !

Il écrit à son père, lui raconte un combat contre deux Fokker : « Résultat : trente-cinq balles à bout portante et couic !» «Couic», comme pour étrangler un poulet !

Le 24 décembre, le général Franchet d'Esperey lui remet la Légion d'honneur, devant son père, accouru et ému.
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