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EAN : 9782258038691
536 pages
Presses de la Cité (06/01/1999)
4/5   5 notes
Résumé :
De 1914 à 1918, les " as " français, allemands, anglais, russes, américains, italiens, autrichiens et belges s'affrontent au-dessus du sol bouleversé par les bombes. Dans les tranchées où ils croupissent, les fantassins suivent avec fièvre les combats de leurs champions. Ils s'appellent Guynemer, Nungesser, Fonck, Chaput ou Madon, Boelcke, Immelmann, Richthofen ou Voss, Hawker, Ball, McCudden ou Mannock, Nesterov, Kazakov ou Krouten, Rickenbacker, Luke ou Lufbery, B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La parution du « Charles Nungesser » de Patrick de Gmeline m'a donné envie de relire son étude sur « Les as de la grande guerre » publié il y a vingt ans déjà et qui reste, à mes yeux, l'ouvrage de référence sur ce sujet.

Etudiant les français, les allemands, les britanniques, les américains, les russes, les austro-hongrois et les italiens, l'auteur raconte l'épopée des chevaliers du ciel sur tous les fronts européens.

De 1914 à 1918, il nous fait vivre les époques successives de cette guerre aérienne, qui est d'abord une guerre d'observation, puis une série de duels empreints d'esprit chevaleresque, puis le bombardement et la chasse avec les évolutions tactiques et stratégiques qui donnent naissance aux escadrilles de plus en plus nombreuses.

Guerre de pilotes, mais aussi guerre d'avions, qui connaissent de grands progrès durant la guerre et qui dessinent un monoplace dans lequel le pilote est aussi observateur, chasseur et bombardier.

Epopée humaine dont l'auteur nous raconte avec talent les principaux héros Guynemer, Nungesser, Fonck et Boelcke, Immelmann, Richthofen ou Voss, Hawker, Ball, McCudden ou Mannock, Nesterov, Kazakov ou Krouten, Rickenbacker, Luke ou Lufbery, Baracca, Coppens, Meulemeester ou Brumowski, des élites qui, sous des uniformes différents, se respectent et s'admirent souvent.

Illustré par un riche cahier photographique et doté d'un précieux index ce livre est aussi incontournable pour la guerre aérienne, que « Histoire maritime de la première guerre mondiale » de Paul Chack et Jean-Jacques Antier l'est pour la guerre navale.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
N'empêche que, en tentant de le poursuivre, Guynemer a perdu sa victime. Et il a beau chercher, passer et repasser, il n’aperçoit rien. Alors, il décide une chose folle, unique dans les annales de l'aviation.

Il atterrit tout près de la belle villa de ses parents, entourée d'un parc. Justement, la famille revient de la messe.

- Papa, je viens de descendre un Boche et je l’ai perdu...

- Tu as perdu quoi ? un... Boche ?

- Mais oui, aidez-moi à le retrouver ! Moi, il faut que je retourne à l'escadrille faire mon rapport. Il est dans la forêt, près de Bailly, du côté du Bois-Carré !

Le père ouvre de grands yeux. La mère et les sœurs aussi. D'autant que le fils et frère est déjà reparti vers le terrain. Alors, toute la famille s'y met. On avertit les gendarmes, les maires des communes voisines et on se met à rechercher le Boche « du petit ». Et on le retrouve « le Boche », écrasé dans un champ, son pilote à côté. Guynemer est heureux, mais il va devoir tempêter, l'œil sombre, pour qu'on lui accorde cette victoire, la deuxième. Elle est suivie de deux autres, dont l'une partagée avec son camarade Bucquet. Il atterrit à côté d'une de ses victimes. Il ôte son cuir, apparaît en vareuse avec sa Croix de guerre et sa médaille militaire.

Les fantassins accourus le reconnaissent, l'acclament. Il sourit. Un capitaine s'approche - il s'appelle Launay -, arrache ses trois galons et lui dit :

- Pour vous, vous les porterez plus tard, quand vous serez capitaine, cela ne tardera pas !

Il écrit à son père, lui raconte un combat contre deux Fokker : « Résultat : trente-cinq balles à bout portante et couic !» «Couic», comme pour étrangler un poulet !

Le 24 décembre, le général Franchet d'Esperey lui remet la Légion d'honneur, devant son père, accouru et ému.
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Garros cherche des yeux un endroit où se poser. Mais, en dessous, ce sont les lignes allemandes ! Rien à faire, il faut y aller. Le Morane touche le soi, dans un atterrissage aussi parfait que le permet un terrain non préparé. Garros saute de son baquet et, fébrilement, car il aperçoit des tenues feldgrau, baïonnette en avant, qui courent dans sa direction, il entreprend de mettre le feu à son avion intact avec son dispositif de tir. Les flammes commencent à lécher l'appareil ! Mais les Allemands arrivent et, en quelques minutes, Garros est entouré, pressé, emmené. Commence pour lui une captivité de trois ans.

Il est cependant persuadé d'avoir suffisamment endommagé son Morane pour que celui-ci garde son secret : c'est d'ailleurs ce qu'il va écrire un mois plus tard, le 26 mai, à Léon Morane :

⁃ « Excusez-moi auprès de Malherbe (le capitaine de Malherbe, commandant de la MS 26). Il m’avait prêté un parapluie (sobriquet des Morane-Parasol) auquel il tenait beaucoup et qui a été détruit sans laisser de trace dans un commencement d'incendie que j'ai eu à Dunkerque... »


Mais Garros se trompe. Les Allemands ont éteint le feu de son Morane. A Berlin, l'ingénieur Anthony Fokker, Hollandais travaillant pour les Allemands, est aussitôt averti de cette précieuse prise de guerre. Le Morane est démonté et expédié dans la capitale, où il arrive un mardi.
⁃ Extraordinaire !

Aidé de ses mécaniciens, l'avionneur démonte, examine, fouine, compare. Ses ingénieurs de l'usine Fokker de Schwerin, Fritz Heber et Heinrich Lûbbe, ont déjà beaucoup travaillé sur un système de synchronisation hélice/mitrailleuse. L'invention de Garros leur ouvre de nouveaux horizons.
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- Le voilà !

Le journaliste et les deux pilotes ont retrouvé l'épave du Spad, tombé huit jours plus tôt non loin des tranchées devant Montello. Baracca est là, tout près des restes de l'avion calciné. Une balle en pleine tête. Sans doute venue du sol.

Après la guerre, un garçon nommé Enzio Ferrari vient trouver la mère de Baracca. Il est coureur automobile et passionné de mécanique. Il songe à créer sa propre usine de construction de voitures. Et il cherche un emblème. Il le veut glorieux. Alors, il a décidé d'aller voir la mère de Baracca pour lui demander l'autorisation d'adopter celui de son fils, symbole de l'Italie. Aujourd'hui, le cheval noir cabré de Ferrari est connu dans le monde entier.
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Videos de Patrick de Gmeline (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick de Gmeline
Patrick de Gmeline Charles Nungesser : de l'as de la Grande Guerre au disparu de l'Atlantique Éditions du Rocher Collection Biographie
Une biographie de cet aviateur français dont le nom reste associé à celui de F. Coli en raison de leur disparition suite à leur tentative de traverser l'Atlantique en avion en mai 1927. Avant ce tragique accident, C. Nungesser a été un as de la Première Guerre mondiale, avec 43 victoires homologuées. Officier du 2e régiment de hussards, il a aussi été boxeur et acteur de cinéma aux Etats-Unis. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/charles-nungesser-grande-guerre-disparu-atlantique-patrick-gmeline/9782268104805.html
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