Pépé profitait de la guerre pour dégouliner des histoires de celle de 1914-1918 où beaucoup y avaient laissé leur peau. On lui avait rendu ses deux fils : mon père avec des doigts en moins et mon oncle François, lui savait des choses, peut-être se parlaient-ils ? Ils m'impressionnaient à parler de la vie quotidienne de la guerre. Toutefois, des blessures ou des morts, rien ne filtrait.
(...)
Nos pères sont revenus morts des tranchées, et comme ils vivaient encore peut-être, peut-être j'écris, fallait plus qu'ils parlent de ça. C'était pas pour oublier, c'était pour qu'on vive, nous, leurs enfants, avec autre chose dans nos yeux.