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Citation de gill


gill
07 novembre 2013
Quarante-six mois de guerre sous-marine sur cinquante mois de guerre navale ; ainsi s'est déroulée le drame dans la Méditerranée dont la France était gardienne.
Cette guerre contre les invisibles a été une lutte de petits navires et de jeunes chefs.
Les grands bâtiments ont rongé leur frein.
A partir du mois d'août 1914, l'armée navale de France a, quarante semaines durant, cherché l'ennemi dans l'Adriatique.
La flotte autrichienne est restée dans ses ports.
A la fin de mai 1915, l'Italie s'est déclenchée et la dernière chance a disparu pour nous d'en découdre avec l'ennemi.
Immobilisés derrière des barrages de filets, à Argostoli d'abord puis à Corfou, nos cuirassés et nos grands croiseurs ont continué, contre tout espoir de préparer la bataille.
En vain. De l'adversaire ils n'ont aperçu que les périscopes émergeant furtivement ou des sillages de torpilles qui manquaient ou qui frappaient.
Elles ont tué les cuirassés "Gaulois" et "Danton", les croiseurs "Léon-Gambetta", "Amiral Charner", "Provence II" et "ChateauRenault".
Et l'on ignorerait ce que valent nos hommes dans une grande rencontre si une bataille, livrée le 18 mars 1915 aux Dardanelles, n'avait donné aux cuirassés "Suffren", "Bouvet", "Gaulois" et "Charlemagne" l'occasion de prouver que nos chefs et nos marins sont de la même chair et du même sang que ceux d'Agosta, de Beveziers, de Barfleur, de Port-Mahon, de la Praya, de Goudelour, du Tage, de Kinburn et de Fou-Tchéou.
L'affaire du 18 mars n'est pas assez connue et risque d'être oubliée trop vite.
Je veux donc la rappeler ici....
(extrait de "Premiers combats", premier chapitre du volume paru aux éditions de France en 1937)
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