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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 31/01/1904
Mort(e) à : Paris , le 26/05/1963
Biographie :

Paul Gilson est un poète, journaliste, scénariste, essayiste, dramaturge et homme de radio français.
Dans la lignée d'Apollinaire, il est l'auteur de nombreux recueils: A la vie à l'amour, Ce qui me chante (1956), l'Arche de Noël, Enigmarelle (1963), où les magies modernes (la vitesse, le cinéma, le cosmopolitisme) colorent une inspiration nervalienne.
Influencé par le romantisme allemand, il a composé, en collaboration avec Nino Franck, une adaptation théâtrale de "L'Homme qui a perdu son ombre", de Chamisso.
Aragon écrivait à sa mort, en première page des Lettres Françaises : " Quand ce poète-ci l'emportera-t-il sur la mode à rebours des gens de goût ?".
En fait, son apport décisif à la création radiophonique a jeté un peu trop d'ombre sur l'œuvre littéraire de celui que ses amis appelaient " le grand Paul".
Venu à la radio par le journalisme, il crée en 1937 pour Radio-Luxembourg l'émission "Banc d'essai" et de nombreux écrivains comme Jean Cocteau, Blaise Cendrars, André Beucler, Robert Desnos lui donnent des textes pour celle-ci.
En 1944, il devient reporter à Radio Monte-Carlo, puis il est délégué permanent de la Radiodiffusion française à New York,et il est ensuite appelé à Paris, où Wladimir Porché lui confie en 1946 le poste de Directeur des Services artistiques de la Radiodiffusion française, qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Il y multiplie les retransmissions de spectacles et les émissions réalisées en studio à Paris-Inter. Confiant un "Bureau de poésie" à André Beucler, il fait appel à Loys Masson, Philippe Soupault, Nino Frank, Georges-Emmanuel Clancier. Avec Henry Barraud, il favorise la musique contemporaine. Avec L'art et la vie (1946 - 1970) de Georges Charensol et Jean Dalevèze, il crée le premier magazine hebdomadaire sur toutes les formes de l'art .
En 1947, il fait partie de l'équipe de journalistes du tout nouveau magazine Radio-Loisirs, qui deviendra plus tard Télérama.
En 1955, il lance le Petit conservatoire de la chanson de Mireille et Le Jeu des mille francs.

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Paul Gilson
LA COMPLAINTE D’AUTEUIL



LA joueuse de violon
qui jouait avec ses mouflons
et la marchande de marrons
tournant son cornet de chansons
me rappellent ce dimanche
mort de mille et un chagrins
où je retenais par la main
l’enfant voleur de pervenches

Au pavillon des trépassés
las de s’être tant délassés
tous les échos du temps passé
à manger des parfaits glacés
renvoyaient leurs mots de passe
que brouillait dans le faux jour
une amazone de velours
sur fond de trompe de chasse

Mémoire promeneuse en deuil
L’enfant plus fourré qu’écureuil
s’était fait un chapeau de feuilles
de saules du bosquet d’Auteuil
et les ombres de la mare
mêlaient dans un air d’adieu
les deux paillettes de ses yeux
au vol plané des fanfares

Sur le chemin des écoliers
en aurais-je tant oublié
entre un rond point de canotier
et le gant rouge d’un mercier
Ohé folle hop militaire
et toi chantre du mouron
qui pour un sou de carillon
sortais d’un globe de verre

Ici haut comme ici-bas
en passant de vie à trépas
se peut-il qu’il ne reste pas
la moindre trace de mes pas
Cet enfant c’était moi-même
emporté dans un tour de vent
Mais qu’importent les absents
si je me souviens que je t’aime
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À LA VIE À L'AMOUR


En ce temps-là l'Europe avait peur de mourir
J'écoutais à Strasbourg mille cloches de Pâques
présent et seul rendez-vous des souvenirs
On brodait des mouchoirs en point du jour d'attaque
pour tous les voyageurs dont les cœurs pèsent lourds
Et moi je ne pensais qu'à mon amour à mon amour

Qu'il était loin l'enfant de la mélancolie
ô mémoire sur le champ d'oiseaux et de soucis
figure de blason pour noblesse abolie
Les corbeaux se faisaient le bec sur les glacis
voltigeurs de la nuit battante de tambours
Et moi je ne pensais qu'à mon amour à mon amour

Boules de gui promesses de bonheur perdu
valet de pique à la retourne adieu mon homme
Ces présages de deuil grâce je n'en peux plus
Les trains roulaient vers l'Est autant de trains fantômes
Les spectres de gala jouaient sur le velours
Et moi je ne pensais qu'à mon amour à mon amour

Des nains de Forêt-Noire au milieu des vitrines
riaient d'être exilés du monde des humains
prêts à juger demain les morts d'après leurs mines
Non ne regardez plus les lignes de vos mains
mes amis pour trouver le destin pris de court
Et laissez-moi rêver à mon amour à mon amour
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Paul Gilson
QUEL vent fou



QUEL vent fou pavoisant un jour de mi-carême
mêle aux fils de tramway des bouts de serpentins
Le printemps au salon l’hiver sur le jardin
il y a bal masqué dans les villes que j’aime

Un jaquemart de fer ayant jeté son cœur
pour laisser le temps mort rouiller sous son armure
éclabousse de sang parmi les épluchures
des chapeaux de conscrits aux rubans de couleur

Mon rêve se déplume au-delà des baraques
c’est le garde sommeil qui s’est battu pour moi
comme la neige tombe à la fin du tournoi
sur l’arbre de Noël où couve un œuf de Pâques
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Paul Gilson
REMEMBRANCE



PROJECTEURS balayez un monde de décombres
Les enfants de minuit retrouveront demain
et Renaud qui portait ses tripes en sa main
et le mari soldat mort vivant des complaintes

La foule tourne en rond dans le Jardin des Plaintes
mais te reconnaîtrai-je au milieu des rumeurs
de l’angoisse amoureuse et à quel cri du cœur

Il y a si longtemps que j’ai perdu mon ombre
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Paul Gilson
L’ÉCUREUIL DE NOËL



LE vent sifflait pour les oiseaux
morts le jour sans lendemain
lorsque vint un orphelin
qui m’abrita dans son chapeau

Il m’emmena seul jusqu’à Londres
Une dame en me voyant
ébrécha sa tirelire
et m’offrit un sautoir d’argent

Des noisettes pour chaque dent
et des pommes près du feu

Mes yeux tiennent dans vos yeux
Belle dame des compliments
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Paul Gilson
Il vaudrait mieux



Il vaudrait mieux ne pas déranger les souvenirs engourdis
au fond de leur palais d’hiver
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Paul Gilson
Tous les bonjours



Tous les bonjours
Tous les bonsoirs
Je me retrouve seul sur le chemin des pierres
avec un nouveau je qui ne veut plus de moi
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Valeurs des temps et des modes

Il frappa à la porte, l'ouvrit, entra et salua tout le monde.

Passé simple - L'habitude
Passé simple - Actions successives
Passé simple - Actions longues
Passé simple - Valeur descriptive

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