Cette nuit là, comme beaucoup d'autres nuits, Pierre rêva qu'il jouait du violoncelle. Cet instrument occupait au Panthéon de ses fantasmes une place éminente dont il avait reçu la révélation en assistant à un concert à Paris jadis, dans la vie antérieure à sa décision de faire ses malles et d'émigrer en Irlande. L'orchestre exécutait sans pitié "La symphonie du Nouveau Monde".