Une petite note pour la pièce de Térence que je préfère: L'Eunuque..
Sujet croquignolet: deux frères, l'un sage, Phédria, et l'autre fou , Cherea, fréquentent une maison de prostitution. Le "sage"... se ruine en cadeaux pour la Maîtresse du bordel, Thaïs,qu'il aime - dont un affreux eunuque et une jolie Ethiopienne.
Son fou de frère, lui, s'éprend d'une jeune vierge offerte à Thaïs par un autre client de la maison, un soldat fanfaron -personnage qui fera les beaux jours du théâtre baroque, de Corneille dans l'Illusion comique -Matamore- et de la Comedia dell'arte-lequel est inséparable de son flagorneur attitré, un Parasite, autre stéréotype de la comédie ancienne, et qui a dû inspirer La Fontaine dans le Corbeau et Le Renard .
Cherea n'a qu'un surmoi très limité et en revanche il a du "ça" à revendre : il décide d'entrer au bordel en catimini, se déguise en eunuque et..viole la belle! C'est vraiment l'histoire du loup dans la bergerie ou du gourmand dans la boutique du pâtissier!!
Tout se complique quand on s'aperçoit que la jeune vierge est -ou plutôt était- non seulement vierge mais encore libre de naissance: on frôle la comparution en justice!
Cette fois, Térence est vraiment drôle: comique de situation avec notre faux eunuque, bien doté par la nature et d'un tempérament plus que fougueux, comique de mots et de gestes avec cet imbécile de soldat fanfaron qui ne manque pas une gaffe et est, bien sûr, le dindon de la farce, et même comique de caractère, plus raffiné , avec le personnage de maquerelle au grand cœur tenu par Thaïs, qui navigue habilement entre clients, amants et risques judiciaires, sans rien perdre de ses qualités de finesse ni de ses manières élégantes et raffinées d'escort girl high class..
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Les livres des Annales de ce volume racontent les démêlés de l'empereur Claude avec sa célèbre épouse Messaline, l'élimination de cette dernière qui s'était mariée en public avec un autre homme que son mari, en l'absence de ce dernier. Puis, le remariage de Claude avec Agrippine, laquelle, ayant assuré la succession de son fils Néron, ne tarde pas à se débarrasser de l'empereur régnant. On se doute que Tacite n'approuve guère cette politique un peu trop dominée à son goût par des ambitieuses.
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Les Histoires d'Ammien auraient dû se conclure à la mort de Julien, dernier Romain digne de ce nom aux yeux de l'historien. Cependant, on apprend qu'il poursuit son entreprise à la demande probable de ses lecteurs et amis, et aborde un nouveau cycle historique, marqué par une nouvelle dynastie (avec Julien s'éteint la famille de Constantin et un nouveau clan accède au pouvoir, celui des Valentiniens). Le lecteur retrouvera, mais sans lassitude, tant l'art de raconter de l'auteur est grand et subtil, le même récit alterné de guerres contre les barbares et de guerres civiles entre Romains pour obtenir le pouvoir suprême. Des digressions, qui parsèment le texte d'Ammien depuis le début, décrivent des pays et des peuples inconnus, ou des phénomènes inexpliqués, dans l'optique d'une histoire qui ne serait pas seulement une exploration du passé (proche de l'auteur), mais aussi de l'espace et des connaissances et curiosités du temps : une histoire qui, fidèle à son étymologie grecque, serait une enquête encyclopédique. On retrouvera aussi les mêmes grandes qualités d'édition, de traduction et d'annotation des volumes précédents.
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Pline Le Jeune est connu pour ses nombreuses lettres et le Panégyrique de Trajan. Souvent, on dépeint cet auteur comme un orgueilleux. Or, il s'avère qu'il s'agit d'un homme très tendre et amoureux de sa femme (rarissime à cette époque) mais aussi un humaniste qui considère ses esclaves avec beaucoup de respect.
N'oublions pas que c'est grâce à une de ses lettres que nous connaissons aujourd'hui, les épreuves traversés par les Romains lors de l'éruption du Vésuve. Il reste aujourd'hui, le seul témoignage authentique de l'époque.
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Pline Le Jeune est connu pour ses nombreuses lettres et le Panégyrique de Trajan. Souvent, on dépeint cet auteur comme un orgueilleux. Or, il s'avère qu'il s'agit d'un homme très tendre et amoureux de sa femme (rarissime à cette époque) mais aussi un humaniste qui considère ses esclaves avec beaucoup de respect.
N'oublions pas que c'est grâce à une de ses lettres que nous connaissons aujourd'hui, les épreuves traversés par les Romains lors de l'éruption du Vésuve. Il reste aujourd'hui, le seul témoignage authentique de l'époque.
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Je cherche un résumé simple de l'andrienne mais n'en trouve pas ! Help !
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