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Nationalité : France
Né(e) à : Pontalier (Doubs) , le 21 avril 1818
Mort(e) à : Ex : Garches-lès-Saint-Cloud (Seine-et-Oise)Londres , le 2 mars 1907
Biographie :

Né le 21 avril 1818 à Pontarlier (Doubs)
Séminaire de Besançon
15 avril 1843 Prêtrise
1846 part pour Le Guizhou, autrefois en français : Kouy-Tchéou
1855, organise à Kouy-yang un groupe de bâtisseuses, et installa une nouvelle pharmacie
1857, fonde deux asiles d'enfants, un pour les filles, l'autre pour les garçons
Enfermé sous la commune
A partir de 1869 divers écrits sur la Chine.
Il mourut à Garches-lès-Saint-Cloud (Seine-et-Oise), le 2 mars 1907.

Source : https://www.irfa.paris/fr/notices/notices-biographiques/perny
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Paul Perny
III. -— ERREUR DES LINGUISTES EUROPÉENS.
N'ayant qu'une idée confuse de la langue chinoise, un bon nombre de philologues
européen sont commis une erreur grave en parlant des mots primitifs,
radicaux de la langue chinoise. Cette erreur est devenue presque générale.
Avec 450 racines environ, les Chinois, disent-ils, ont su se créer un Vocabulaire
de 50, de 80 mille mots.
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« N'est-il pas temps, disait M. Rémusat en« 1820, que le zèle et la persévérance des orientalistes français leur ouvre enfin « un libre accès à ces richesses si variées de la Chine, dont l'ignorance a pu « seule jusqu'ici méconnaître le prix, et qu'une négligence peu philosophique « a laissées si longtemps dans l'oubli? » Mort à la fleur de l'âge, cet orientaliste distingué n'a pas eu le temps de propager, selon ses louables désirs, l'étude des lettres chinoises en France. Quelques rares savants ont entendu sa voix et ont répondu isolément à son appel. Malgré les deux chaires d'enseignement public, le goût des éludes chinoises n'a fait-presque aucun progrès parmi nous. Les préjugés contre cette langue ne sont ni moins universels ni moins enracinés qu'à l'époque de M. Rémusat. A quelle cause faut-il attribuer cette espèce de défaveur qui pèse encore de nos jours sur la langue chinoise? Un sentiment de discrétion enchaîne ici la parole sur nos lèvres.
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On peut très-bien entendre et parler la langue chinoise sans pouvoir lire une ligne, un seul caractère. On peut de même lire couramment et comprendre les caractères chinois, sans être en état de parler la langue orale. Les sinologues d'Occident sont à peu près tous dans ce dernier cas. Bien que la connaissance de la langue parlée, celle du génie, des mœurs, des coutumes publiques et privées des Chinois, soient une précieuse ressource pour entendre les livres chinois, cependant ces connaissances ne sont nullement indispensables pour posséder la langue écrite. Un sinologue peut même devenir éminent dans la connaissance de cette langue, sans pouvoir soutenir une conversation chinoise.
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Au défaut de cette méthode, ils joignent souvent celui d'étudier exclusivement les caractères chinois dans des ouvrages composés par des Européens. Quoique bien écrits, ces ouvrages respirent le parfum du génie européen, et empêchent de saisir le génie chinois dans toutes ses nuances exquises et délicates. L'esprit logique des Européens se fait toujours^ sentir dans une composition chinoise. Le défaut général de la plupart de ces ouvrages est de manquer de celte élasticité, de ce moelleux délicat, de ce vague élégant qui flatte et charme l'oreille comme une douce musique.
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Chacun sait, au moins d'une manière générale, que la civilisation chinoise se présente sous un aspect tout à fait exceptionnel. Par ses coutumes publiques, par ses mœurs privées, par le génie singulier de sa race, mais surtout par sa langue idéologique ,la Chine tranche, en effet, de la façon la plus complète avec tous les autres peuples du monde. Pourtant, il ne serait ni sage ni raisonnable d'en conclure, comme on l'a fait souvent, que la raison, l'intelligence, la science, les vertus morales et sociales soient l'apanage exclusif des autres peuples, et qu'à cause de son originalité réelle, la Chine n'ait droit qu'à notre dédain. Les sinologues, qui ont étudié le peuple chinois dans ses annales, dans ses monuments littéraires, ont tous été épris d'une véritable admiration pour les habitants de l'Empire du milieu. Les anciens missionnaires de la Chine, avec la dignité de leur caractère apostolique et l'autorité de leur science incontestable, ont constamment rendu justice aux patriarcales institutions de cet empire, à la beauté de son code civil, à l'intelligence et à la sagacité du peuple chinois, aux richesses de sa langue écrite. Ils n'ont pas discerné avec moins de tact les abus que l'élément païen a inévitablement introduits dans l'antique civilisation chinoise, qui, malgré les révolutions des temps, semble encore coulée comme dans un moule de fer.
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La langue chinoise se divise en langue orale et langue écrite.
La langue orale, que l'on nomme vulgairement en Europe langue mandarine, est moins difficile à apprendre que toute autre langue alphabétique. Ses mots radicaux sont tous invariables et en fort petit nombre. On n'en compte même pas cinq cents. La langue chinoise n'a ni déclinaison ni conjugaison, ce qui aplanit énormément la difficulté d'une langue. L'ordre des mots dans la phrase est toujours fixe et régulier. Les règles de la syntaxe sont également régulières et bien peu nombreuses. La seule difficulté de la langue orale consiste à saisir avec une grande justesse d'oreille les modulations vocales, et à les reproduire en parlant, car ces modulations varient le sens des mots radicaux. Cette difficulté est, au fond, peu sérieuse, puisque, sans le secours d'aucun livre, d'aucune grammaire, sans notions préliminaires sur le génie et sur les formes de la langue chinoise, sur ses principes constitutifs, mais aidé seulement d'un indigène chinois, un missionnaire, après six ou huit mois d'étude, est en état d'exercer les fonctions de son ministère apostolique en Chine (t).
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1° Aucune langue n'est peut-être aussi simple, aussi facile que-la langue orale de 'la Chine. Il est vrai qu'elle ne ressemble en rien à nos langues d'Europe. On ne peut vouloir apprendre le chinois comme on apprend une langue à flexion. Quant aux caractères chinois, des qu'on en aura saisi l'ordonnance on sera soi-même étonné de la simplicité merveilleuse et surtout de la richesse de ce système d'écriture.
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La civilisation chinoise est, de l'aveu de tous, très-avancée. Cela ne prouve donc pas que le langage chinois soit aussi pauvre que certains savants veulent bien le dire. Les mots chinois, par un artifice aussi simple, aussi naturel qu'il est ingénieux, deviennent souvent, tour à tour, dans une phrase, substantifs, verbes, adverbes, etc., sans que la clarté en soit altérée ni que le langage en soit monotone pour autant. Les métaphores, les allusions et toutes les autres figures des langues les plus riches abondent dans la langue chinoise^ et chacune de ces figures, donnant un sens nouveau aux caractères, lui prête chaque
fois une grâce nouvelle. Les différentes manières de combiner les mots chinois les uns avec les autres leur donnent tantôt un nouveau sens, tantôt une acception plus .ou moins restreinte, et cela selon la volonté de l'écrivain
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Pour parler pertinemment de la structure
d'une langue, ne faut-il pas la connaître au moins convenablement? Si on ne la connaît pas, est-il possible de pouvoir parler de sa littérature, de sa philosophie? Affirmer que la langue chinoise exclut toute philosophie, toute science, toute religion! Et l'école philosophique de Confucius! Seul, depuis plus de deux mille ans, ce philosophe fait une école qui n'a jamais eu son égale. A cette heure, ce sage païen compte ses disciples par dizaines de millions! Si la langue chinoise exclut toute science, comment se fait-il que les Chinois nous aient devancés en tout et pour tout? Dieu n'y a pas de nom! Cela est aussi inexact que tout ce que le même auteur ajoute.
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Tout sinologue qui lira les extraits précédents ne reviendra pas de son étonnement. Il est impossible, en effet, d'accumuler en moins de mots autant d'erreurs sur une langue. C'est ainsi que se perpétuent les préjugés, cent fois combattus, contre la langue chinoise. Nous citerons, en dernier lieu, un passage d'une dissertation publiée dans lu Journal des savants, qui a pour auteur M. B S -H , membre de l'Institut de France. Ce savant, plein d'admiration pour un sinologue moderne, a voulu rendre compte de l'un des ouvrages de son ami et collègue à l'Institut. Sa dissertation, d'ailleurs remarquable à bien des points de vue, renferme de nombreux passages inexacts.
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