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Critiques de Paul Pope (26)
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Batman année 100

Ceci est l'équivalent BD d'un blockbuster bourré de scènes d'action avec une caméra flou qui n'arrête pas de bouger.



Les dessins sont affreux.



Je sais, Pope est un espèce d'artiste indépendant bien réputé qui fait des trucs originaux et marginaux. Je sais, ce comic est la preuve que DC est prêt à prendre des risques pour renouveler leurs personnages phares.



Cool.



Mais ce comic demeure indigeste.



L'histoire : On est en 2039, 100 après la première apparition de Batman. Depuis, Gotham est devenue une ville dystopique un peu cyberpunk. Avec un Gouvernement autoritaire qui fiche tout ses citoyens et des caméras partout qui les identifie. Cliché à fond.



Arrive un nouveau Batman, qui sort de nulle part, que les caméras sont incapables d'identifier, qui a des super pouvoirs (?). On a aucune idée qui c'est (on ne le saura jamais). Le Commissionnaire Gordon (petit-fils du Commissionnaire Gordon de 1939... *soupir*) enquête, et se fait retirer l'enquête par l'équivalent du FBI/Police secrète.



J'arrête de raconter l'intrigue ici, parce qu'elle ne déroge pas d'une ligne du scénario que vous avez dans votre tête en lisant les éléments de départ.
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Batman année 100

Magistral.

Épatant.

Visionnaire.

Bref, du lourd !



Pope nous offre le récit d’une aventure de Batman en 2039, dans un pays où souffle un vent de fascisme. Sans jamais nous le dévoiler clairement, l’auteur crée un univers dystopique où le totalitarisme a semble-t-il gagné. C’est dans ce monde étouffant que l’homme chauve-souris lutte pour défendre ce qu’il reste de liberté individuelle.

Ça fleure bon le libertarianisme et on prend plaisir à voir Batman en terroriste.

Loin de l’usage des habituels gadgets, Bruce Wayne s’en remet plus volontiers à la force physique et ses duels sont bien plus prenants « scénaristiquement » et graphiquement parlant.

La force du projet de Pope est de se détacher de l’original dans la composition du scénario mais en même temps d’avoir su garder les fondamentaux qui font la force du personnage. Le dessin est riche. Net et en même temps flou, il se marie parfaitement avec le thème et l’atmosphère de l’intrigue.

N’oublions pas le bonus, où Baruch Wane, riche juif Allemand amateur de cubisme qui, en 1939 à Berlin, enfile le costume de Batman pour partir sauver les écrits de Ludwig von Mises.

Ludwig qui ? Un économiste américain, d’origine autrichienne, qui a influencé le courant libertarien. Courant qui prône dans un monde économique libéral, la liberté individuelle en, tant que droit naturel. Vous voyez le lien avec la première partie ?
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Batman année 100

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : les dessins sont moches !



Batman est trapu, avec une bouche proéminente (toutes les bouches étaient horribles à voir), pas sexy pour deux sous et les coloris étaient fort sombres, tendant les détails plus difficiles à discerner.



Ce n’est pas un Batman en pleine forme que nous retrouvons, mais un Batman essoufflé après la course, blessé, grimaçant sous l’effort.



Nous sommes en 2039, dans un Gotham qui a bien changé… Ça pue le fascisme et le totalitarisme, ainsi que la mort des libertés individuelles.



Pour ceux qui le poursuivent, Batman était une légende urbaine, il n’a jamais existé, ils ne savent donc pas derrière qui ils courent. Juste une sorte de terroriste, sans doute. Le genre de chose qu’il faut éliminer du système bien huilé de la dictature totalitaire, comme on expulserait un déchet.



L’homme Chauve-Souris est accusé de meurtre, mais ce que les flics ne savent pas, c’est qu’il en fut le témoin et que le policier a été assassiné par un autre policier.



Votre mission, si vous l’acceptez, bien entendu : trouver l’identité d’une mystérieuse entité et un désamorcer un complot. Le scénario était des plus correct et des plus intéressants. La criminalité existe toujours à Gotham et le justicier masqué aussi.



L’action est omniprésente, dès le départ, mais les dessins ont freiné ma lecture, ainsi que les tons sombres… Franchement, je n’ai absolument pas aimé cette vision alternative de l’univers Batman.


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L'ascension d'Aurora West



Très conseillé, d'autant que la suite arrive très bientôt aux States !
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Batman année 100

Gotham City, 2039. Fraîchement sorti de l’oubli, Batman court sur les toits poursuivi par des chiens. Accusé d’un meurtre dont on découvre rapidement qu’il n’y est pour rien, il subit les foudres du Federal Police Department, une institution fascisée en concurrence avec le Gotham Central. Le capitaine Jim, le petit-fils du commissaire Gordon, tente d’enquêter sur cette affaire malgré la pression grandissante de ses supérieurs…

Rien ne change vraiment dans le futur proche de la version gothique de New York, et certainement pas le pessimisme ambiant. Dans un monde où communiquer en hologramme est presque devenu la norme pour la bureaucratie, on continue d’utiliser des portables à clapet et les seules voitures volantes sont pilotées par des flics. Pour ne pas rendre le comic obsolète d’ici à peine plus de deux décennies, les inventions ultramodernes se font discrètes, présentes seulement quand elles sont requises par l’histoire. Presque toujours pour tuer.

Paul Pope opte ici pour un dessin nerveux, détaillé, cru et ultra-réaliste. S’il manque par moments de poésie, il n’en est pas moins utile pour dévoiler une histoire prosaïque et se fait compenser par des couleurs superbement travaillées. Le plan machiavélique et les répliques ne brillent pas toujours pour leur originalité, on ne saura pas non plus au final comment fait Bruce Wayne pour ne pas vieillir, mais peu importe : on admire principalement l’inventivité de l’action, l’aisance à faire se rejoindre les pièces du puzzle, et les quelques notes d’espoir et de camaraderie venant sauver cet univers en décomposition. Le réalisme est d’ailleurs traversé par quelques clins d’œil à des œuvres DC plus légères et un moment plus onirique que le reste que j’aurais bien aimé voir prolongé (il y a une apparition à la Oranssi Pazuzu).

Le comic book est complété par trois histoires courtes : "Batman Berlin" est une uchronie passionnante mêlant subtilement Histoire et super-héroïsme en imaginant un Batman qui aurait grandi dans l’Allemagne en voie de nazification ; "L’ado acolyte" tente de s’attarder davantage sur le personnage de Robin mais n’a guère le temps de développer un propos en raison de la simplicité de son scénario ; "Nez cassé" enfin, outre l’élégance de son noir et blanc, a le mérite avec un vague humour de décrire les tracas quotidiens qu’engendre une vie de justicier.

Bref, "Batman : Année 100" est une digne suite spirituelle à "Batman Year One", bien qu’elle lui soit très différente sur nombre de points. On se réjouit également de la plupart des bonus, conférant au tout une allure de livre-objet respirant le mystère et l’aventure. Décidément, Gotham est la seule ville qui aura su générer une esthétique de la crasse. Évidemment, Saint-Étienne finira par y arriver un jour…


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Batman année 100

C'est vrai que l'idée de ce monde futuriste oppressant est originale mais j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire car les codes sont beaucoup trop éloignés de l'univers de Batman ce qui est franchement déstabilisant.



Par ailleurs, le dessin ne m'a franchement pas convaincu par son côté brouillon et son manque manifeste de clarté dans les détails. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la tête de Batman : presque un monstre animal réellement repoussant ! Mon Dieu, ses dents aiguisés et ses poils !!!



Pour le reste, l'histoire fait la part belle à l'action au détriment de l'intrigue. J'aurais nettement préféré le contraire avec plus de psychologie.



Toutefois, l'ensemble demeure un travail honnête qui semble restituer une ambiance particulière dans une course folle qui ne laisse aucun répit au lecteur. Un bon divertissement et rien de plus !
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Battling Boy, tome 1

Battling Boy est le fils de dieux guerriers. Sa mission pour devenir un homme consiste à sauver la Terre de forces obscures (monstres en tout genre). Il est accueilli en héros par les humains mais sera-t-il à la hauteur ?



Super-héros et dieux grecs se mélangent dans ce comics destiné aux adolescents. Le style est incisif et il faut faire attention à tous les détails tant dans l'intrigue que dans les illustrations pour prendre toute la mesure du travail de Paul Pope.



Une série qui commence bien.
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Aurora West, tome 2 : La chute de la maison..

Une lecture palpitante, pleine de mystères, d'énergie, avec une jeune héroïne qui veut faire ses preuves et suivre son instinct, quitte à tomber dans certains pièges !
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Batman année 100

Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité, initialement parue en 2006, ainsi qu'une histoire courte parue dans "Batman chronicles" 11. Paul Pope a réalisé le scénario, les dessins et l'encrage, la mise en couleurs est de José Villarrubia (sauf pour l'histoire courte mise en couleurs par Ted McKeever). Le nombre 100 correspond au fait que l'histoire se déroule en 2039, soit 100 ans après la première apparition de Batman en 1939, dans "Detective comics" numéro 27.



Quelque part sur les toits de Gotham toujours aussi sale et usée, Batman bondit d'immeuble en immeuble (sans grappin, un parkour très physique), avec une meute de chiens féroces à ses basques. Il est blessé au coté droit. Après un saut impressionnant, il descend dans un immeuble, avec une section de policiers du FPC à ses trousses. Au QG du FPC, L'agent Pravdzka refuse de croire que cette légende urbaine qu'est Batman puisse avoir un quelconque fondement. Il suit la course-poursuite par caméra avec une grande appréhension. Batman a assisté à l'assassinat d'un policier par un autre policier dans le cadre d'une transaction illicite. Par un concours de circonstances, il est accusé du meurtre. De son coté, le commissaire James Gordon se voit interdit de présence sur la scène du crime, car le FPC estime qu'il s'agit d'une affaire fédérale. Tant bien que mal, Batman réussit à rejoindre une de ses bases dans un immeuble où il est soigné par la doctoresse Goss, et sa fille Tora. Un individu appelé Robin également membre de son équipe apporte un soutien logistique. Coté FPC, l'agent Pravdzka a demandé l'intervention de l'agent Tibble qui explique les règles du jeu à Gordon.



Paul Pope est un créateur indépendant à la personnalité graphique très affirmée qui a également réalisé 100%, Heavy Liquid. Comme le montre la couverture (style identique aux pages intérieures), il n'hésite pas rajouter des petits coups de crayon secs pour montrer que chaque surface (organique ou manufacturée) est marquée par le temps, les chocs et les coups. Il a recours à des aplats de noir conséquents pour donner du poids à ses dessins, mais aussi pour transformer Batman en une silhouette mystérieuse qui semble absorber la lumière, sans la réfléchir. Le lecteur s'immerge donc un univers urbain usé par le quotidien, où rien ne semble pouvoir être neuf ou brillant. La mise en couleurs de José Villarrubia est, comme à son habitude, bien pensée. Il sait aussi bien utiliser des teintes inattendues (rose, ou orange) pour créer une ambiance unique dans une scène, que jouer sur une palette restreinte tout en faisant ressortir chaque surface.



Pope a choisi de donner une silhouette plus trapue que d'habitude à son Batman. Il dépeint un Batman à la morphologie réaliste, très mystérieux (on n'aperçoit son vrai visage que partiellement le temps de quelques cases), pour qui chaque performance physique s'accompagne d'un coût, comme dans la vie réelle. Il est essoufflé quand il court vite, il grimace sous l'effet de l'effort, etc. Il s'agit d'un personnage qui est en activité depuis 100 ans, dont on ne connaît pas l'identité. James Gordon (le petit fils du James Gordon) trouvera bien quelques éléments mais il ne les partagera pas avec le lecteur.



Pope fait régulièrement référence à des éléments du mythe de Batman, à commencer par un technicien surnommé Robin (mais il n'y a pas de Batcave), avec un commissaire intègre appelé James Gordon, en insérant des noms connus dans les dialogues (de Crime Alley à Crispus Allen, en passant par Sprang et Adams, des références à Dick Sprang et Neal Adams), sans que cela ne devienne une composante majeure. Dans la structure de son récit, il est également possible de distinguer d'autres références. Lors d'une scène de déduction, il met en parallèle le travail de Batman et celui de James Gordon, reproduisant le schéma adopté par Frank Miller dans Année un. À l'évidence, le point de départ dans le futur avec une cité peu accueillante évoque forcément The Dark Knight returns. Mais l'ambiance en est fort différente, il n'y a pas d'autres individus costumés et le récit n'est pas polarisé sur la volonté implacable d'une force de la nature vieillissante.



Il reste donc une enquête pour déterminer les causes de l'assassinant du policier, avec un Batman presque désincarné, par vraiment une force de la nature, mais plutôt un concept épuré. Ce Batman est l'archétype de l'homme cagoulé avec un costume bizarre (et une cape) qui agit en marge de la société pour redresser les torts. Son identité importe peu, la nature de son aisance financière n'a aucune espère d'intérêt, ses motivations sont secondaires, seul importe son refus des exactions de l'autorité établie. C'est un beau défi que se lance Paul Pope de transformer un superhéros en l'incarnation d'une idée. Mais la contrepartie implique qu'une partie des scènes plus pragmatiques de l'histoire deviennent inutiles. Finalement, les découvertes relatives de Gordon sur le passé de Batman ne servent en rien l'histoire, autant de cases inutiles. Les scènes d'action sont remarquables de vitalité, mais là encore l'enjeu est nul puisque rien ne peut arrêter une idée. Les motifs du crime tiennent la route d'un point de vue logique, mais ils ne révèlent rien sur Batman, ou sur l'ordre du monde dans lequel il évolue.



Au travers de ce récit, Paul Pope a su développer une approche originale de Batman, assez ambitieuse en en faisant plus une idée qu'un individu. Ses dessins en font un homme athlétique, puissant, faillible, souffrant dans l'effort physique, évoluant dans un monde confiné sans être surpeuplé. Il s'agit d'une immersion dans un environnement inattendu et particulier. Les scènes d'action bénéficient d'un découpage très efficace, mettant en évidence le danger pour le personnage principal, la force des coups (sans tomber dans le sensationnalisme), la douleur sans complaisance. Mais au fur et à mesure, le lecteur est conduit à se désintéresser de Batman qui ne génère aucune empathie, sans pouvoir se raccrocher à d'autres personnages sur le plan émotionnel. Paradoxalement, alors que Batman gagne en ambiguïté, les conflits perdent de leur intérêt, ne sont plus que des prétextes sans âme.



Au final, l'appréciation du lecteur dépendra de ce qu'il est venu chercher. S'il souhaitait lire une histoire de Batman originale dans un futur dystopique sans être trop éloigné du notre, le voyage est agréable, marquant, avec quelques frustrations nées du caractère insaisissable de Batman, de son manque de tangibilité, 4 étoiles. Si le lecteur espérait un récit viscéral, ou au contraire plus intellectuel, il sera un peu déçu par une aventure reposant sur une construction très classique de roman policier, avec un concept central unique et pas abouti.
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L'ascension d'Aurora West

Dès le début on est pris par l’histoire, d’une scène à l’autre on se laisse entraîner dans l’aventure, conquis par cet univers, complètement sous le charme de ce monde bourré de petites pépites pleine d’originalité !
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Heavy Liquid

Heavy Liquid est une BD étonnante et surprenante. Basée sur un mélange de plusieurs genres, elle pose une histoire assez originale et qui s'en va en tous sens, avec une certaine irrévérence envers les genres, mais aussi quelques petites touches d'humanité qui parsèment une oeuvre plutôt sombre. Bref, une BD underground totalement dans les canons du genre.



Je commencerais immédiatement par le point qui m'a déçu : la fin. En effet, elle est si bien trouvée que j'étais frustré d'une seule chose, que ça se finisse si tôt. Il y aurait eu matière à développer plus, plus loin, mais l'auteur a voulu s'arrêter à ce point-là, ce que je comprends mais n'approuve pas.

Le reste est d'excellente facture : le dessin, dynamique et nerveux retranscrit très bien les différentes scènes d'action, mais aussi l'ambiance très sombre et punk de ce futur dystopique. Les bouches me semblent parfois étranges, mais c'est le style de l'auteur et cela ne m'a pas dérangé dans ma lecture.



L'histoire mélange plusieurs codes, roman noir, dystopie, drogue, science-fiction, mafieux, dans un mélange très peu indigeste et qui sent à la fois l'intérêt pour ces genres underground, et en même temps l'appropriation des codes dans une histoire cohérente et intéressante. J'ai beaucoup aimé les façons dont les personnages sont développés petit à petit, avec quelques petites touches d'humanité qui transparaissent dedans. Mine de rien, j'ai l'impression qu'un message sous-jacent traverse la BD, sur la jeunesse et ses idéaux, la perte de repère dans un monde trop noir, et quelques petits détails sur l'acceptation sociale notamment. Bref, plusieurs petites thématiques intéressantes et qui donnent de l'intérêt à la relecture.



SI je ne dirais pas que c'est une BD fabuleuse et inoubliable, c'est clairement une bonne BD que j'ai aimé lire. Un conseil de lecture recommandé, si vous le dénichez quelque part !
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Batman année 100

Gotham City, 2039. Batman est pourchassé par une meute de chiens sur les toits de la ville. Blessé par balle, il lutte pour échapper à des molosses équipés de caméras qui enregistrent la poursuite. Le chaos est total. Essoufflé, ensanglanté et traqué en live pour le meurtre d’un policier fédéral, ses aptitudes physiques laissent les agents secrets de Washington perplexes. Qui est ce suspect masqué qu’ils ne parviennent pas à identifier, dans un pays où plus rien n’est sensé être privé ou secret ? L’inspecteur James Gorden, petit-fils de l’ancien commissaire mène sa propre enquête et découvre que l’homme pourchassé ne devrait même pas exister. Cette créature mythique qui apparaît sur les écrans n’est qu’une rumeur, une fable, un symbole, … Batman n’est qu’une légende !



Batman – Année 100 se déroule un siècle après la première apparition du héros de Bob Kane en 1939 et regroupe les quatre épisodes de la minisérie de Paul Pope, couronnée de deux Eisner Awards en 2007. Les super-vilains n’existent plus dans l’univers sombre et réaliste de Paul Pope. Le véritable ennemi est ce gouvernement qui ne laisse pas de place pour une identité secrète. A l’instar de V dans V pour Vendetta, Batman est une anomalie qu’il faut extraire de ce système totalitaire qui fonctionne à l’intimidation. Malgré quelques accents futuristes, principalement au niveau de la surveillance et de la communication, l’auteur dépeint finalement un monde qui ne diffère pas trop du nôtre au niveau technologique.



Le Batman de Paul Pope saigne, transpire et n’est pas invincible. Pas de manoir, pas de Bat-Mobile ou de Bat-Copter, ni d’accessoires mirobolants ; juste un guerrier urbain aux gadgets réalistes, qui n’est pas sans rappeler la version marginalisée de l’homme chauve-souris dans Superman – Red Son. Une version épurée au maximum qui, tout comme l’original, utilise son déguisement (agrémentée ici d’une denture animale artificielle impressionnante) afin de terroriser ses adversaires. L’origine de ce Batman centenaire est l’un des mystères entretenu par le scénariste et laissé à la libre interprétation du lecteur. Ce personnage aux talents de détective étonnants, entouré du petit-fils de James Gordon, d’un jeune homme répondant au nom de Robin et d’une jeune femme qui remplit le rôle d’Oracle, est-il le vrai Bruce Wayne ? Une légende peut-elle vieillir?



L’intrigue principale assez conventionnelle, construite autour d’un complot gouvernemental dans un état policier strict, n’est finalement qu’un prétexte au développement d’un récit extrêmement rythmé, qui baigne le lecteur dans l’action et les courses poursuites. Car, si le trait de ce maître de la bande dessinée underground déforme trop l’apparence de Batman, l’impression de puissance et de mouvement qu’il installe au fil des pages est impressionnante. Ce dessinateur qui sort des sentiers battus livre une ambiance sombre et sale, un découpage cinématographique et des protagonistes palpables.



Récit fade à la fin frustrante et pourvu d’acteurs qui ne sont que des pâles copies des originaux, ou l’un des meilleurs albums dédiés au futur du Dark Knight ? Plutôt une œuvre essentiellement graphique qui n’apporte peut-être pas de réponses concrètes au personnage principal qu’elle anime, mais qui tient en haleine du début à la fin. Batman est bien vivant !
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Heavy Liquid

New-York, 2075. Stooge, alias ‘S.’, vient de dérober une grosse quantité de Heavy Liquid à un mystérieux cartel du crime. Cet ancien flic reconverti dans le banditisme est également accro à cette substance aigre comme du chrome massif, qui procure un sentiment d’invincibilité et donne la sensation de voir le monde à travers 15 éclats d’un miroir brisé. Poursuivi par Crac, Kip et Coupé, trois tueurs masqués au service du patron de la pègre, ‘S’ doit maintenant accomplir une tout autre tâche pour le commanditaire de ce vol. Gaylord Schmeltz, alias LE Collectionneur, lui demande de retrouver la plus grande artiste de l’époque afin de couler une œuvre d’art parfaite dans un alliage à base de cette drogue métallique qu’il vient de subtiliser. S’il parvient à échapper aux truands lancés à sa poursuite, ‘S’ risque toutefois de se faire rattraper par le passé car cette sculpteuse de renom qui a disparu depuis près de cinq ans ne lui est pas vraiment inconnue.



Avec deux parutions simultanées sur le marché francophone (Heavy Liquid chez Dargaud et Batman Année 100 chez Panini), ce maître de la bande dessinée underground, encore récemment couronné aux Eisner Awards, semble enfin percer de l’autre côté de l’Atlantique. La trame de cette œuvre emblématique de Paul Pope n’a pourtant rien de vraiment original : un antihéros, un énigmatique commanditaire, une ancienne flamme et un passé qui revient au galop. Ce sont donc surtout les propriétés intrigantes et la provenance inconnue de cette substance hallucinogène qui constituent l’intérêt principal de ce jeu du chat et de la souris entre ‘S’, la femme qu’il recherche et les assassins qui lui collent aux basques.



Malgré quelques accents novateurs, principalement au niveau des moyens de communication et de transport (NY – Paris en trente minutes), l’auteur dépeint un monde qui ne diffère pas trop du nôtre au niveau technologique. Le futur mis en place par Pope, situé dans un cadre glauque qui se caractérise par des ruelles sordides et des appartements délabrés, est à la fois familier et inquiétant. Demeurant toujours en dehors des sentiers battus, Paul Pope livre un one-shot à la croisée des genres, entre comics, manga et BD franco-belge. Des influences plurielles qui se retrouvent également au niveau du graphisme, avec une galerie d’art inspirée de la sculpture de l’artiste belge Panamarenko et des masques de méchants à la Picasso. Le trait dynamique et précis de ce dessinateur hors pair est très efficace sur les scènes d’action, tandis que la colorisation bichromique accentue le côté légèrement rétro de l’univers rock’n’roll sixties/seventies insufflé par Pope.



Malheureusement, si cette œuvre, dont le titre et le nom du personnage principal s’inspirent du travail d’Iggy & The Stooges, excelle au niveau graphisme et ambiance, le scénario et la narration demeurent un peu à la traîne. L’intrigue a du mal à émerger : plusieurs pistes sont trop peu développées et certaines longueurs auraient pu être évitées. Cependant, le style de Paul Pope restant inimitable, les nombreux fans n’hésiteront pas à se jeter sur ce thriller urbain d’anticipation mélangeant courses poursuites, art et histoire d’amour.
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Batman - Black & White, tome 2

Comme dans le premier tome, les histoires présentés ici sont en noir et blanc, ce qui donne un petit côté années trente. Certaines d’entre elles sont sombres comme dans le film de 1989, d'autres sont plus humoristiques comme la série des années soixante. Par contre, je suis étonné qu'il n'y ai pas beaucoup de critiques de cette anthologie sur le net. Cette lecture m'a tout de même permis de passer un bon moment.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Battling Boy, tome 1

Comme à son habitude, Paul Pope nous livre un album qui ne rentre dans aucun moule et c’est tant mieux. Cependant, on en attendait plus de cette œuvre trop moralisante.
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Heavy Liquid

« S », jeune homme au physique mickjaggerien est détective à New York, en 2075. Accro à une curieuse substance, mi-drogue, mi-matériau, le heavy liquid, il est contacté par un richissime collectionneur d'art pour retrouver une artiste à qui l'esthète milliardaire veut commander une sculpture réalisée à base de heavy lquid... Première difficulté : la jeune femme a tout fait pour disparaître de la circulation. Deuxième difficulté : elle est aussi l'ex du détective, et ne veut plus le retrouver sur son chemin. Troisième diffculté : un trio d'hommes de main du parrain de la pègre new-yorkaise colle aux basques de « S », accusé d'un vol d'une quantité importante de heavy liquid à la barbe dudit parrain. Quatrième difficulté... eh bien lisez, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.



Ce comic-book paru en 1999 chez DC est né dans l'esprit de Paul Pope à l'écoute du morceau Heavy Liquid du groupe Thee Hypnotics, et il précise sa pensée dans la très instructive postace à cet album :

« Je voulais créer un récit de science-fiction dont le héros serait une femme sculpteur, ou un détective... Et le détective aurait ... un problème, une forme de toxicomanie sans que ce soit de la drogue. Et il serait poursuivi de gangsters portant des masques à la Picasso...». Et il s'agit bien d'un thriller du futur que ce Heavy Liquid, qui se déroule dans un New-York – et un Paris – assez sombres, fourmillant de personnages bizarres et attachants, et dont l'action part dans une sarabande de rebondissements assez explosifs. Auteur inventif au style graphique au carrefour des genres comics et mangas, et dont le trait rappelle parfois celui de David Lapham, Paul Pope est encore peu traduit en France, les éditions Bethy ayant essuyé les plâtres il y a dix ans avec un fameux « Arnaque à l'arraché ». Dargaud semble vouloir s'attacher à suivre les pas de cet auteur singulier, puisque la parution de « 100 % » est annoncée pour ce début 2008. En attendant, reprenez donc une dose de ce Heavy Liquid.


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100%

Seulement quelques mois après la parution quasi simultanée de deux récits de Paul Pope sur le marché francophone ("Heavy Liquid" chez Dargaud et "Batman - Année 100" chez Panini), l’auteur d’outre-Atlantique récidive chez Dargaud avec ce titre US paru en 2002. Ce maître de la bande dessinée underground, encore récemment couronné aux Eisner Awards, confirme ainsi sa percée sur le marché du neuvième art francophone. Au départ "100%" devait être une série d’histoires courtes vaguement reliées entre elles, pour finalement devenir un récit-chorale sur l’amour et le sexe à la demande de l’éditeur.



Pour décor, Paul Pope utilise à nouveau un New York futuriste très crédible. L’auteur aime utiliser la science-fiction comme véhicule littéraire afin d’exprimer ses inquiétudes face au monde que nous sommes en train de créer. Le futur mis en place par Pope, situé dans un cadre glauque qui se caractérise par des ruelles sordides et des appartements délabrés, est ainsi à la fois familier et inquiétant. L’auteur dépeint un monde peu alléchant imprégné d’une impression d’insécurité palpable. L’industrie du sexe a littéralement réduit les femmes à des morceaux de viandes, à l’image de ses stripteaseuses dont les entrailles sont projetées sur grand écran à l’aide d’une technologie basée sur l’imagerie par résonnance magnétique.



Malgré ce meurtre en scène d’ouverture et cette atmosphère crasseuse où règnent dépravation et violence, Paul Pope délaisse ici le genre thriller urbain pour livrer un récit sur l’amour, les relations, le sexe et la vie. Conservant une ambiance cyberpunk dépravée et n’hésitant pas à massacrer l’histoire de Tristan et Iseult, cette fresque amoureuse reste cependant dans l’esprit popien et conserve d’ailleurs les thèmes qui lui sont chers : le sexe, la technologie et l’art ! Les protagonistes de ce chassé croisé relationnel sont des marginaux dont l’auteur développe la psychologie de manière très humaine. Des personnages à qui la vie n’a pas fait de cadeaux, mais qui donnent tout ce qu’ils ont pour trouver le bonheur affectif au sein d’un monde qui baigne dans l’extravagance.



Demeurant toujours en dehors des sentiers battus, Paul Pope livre un one-shot à la croisée des genres, entre comics, manga et BD franco-belge. A l’aide d’un style inimitable, il livre une ambiance sombre et sale, un découpage cinématographique et des protagonistes attachants. Son trait dynamique et précis est époustouflant sur les scènes d’action, comme les combats d’Haïssieu, le boxeur, ou les mouvements sensuels et énergiques de Daisy quand elle se déhanche sur scène.



Du grand art, 100% noir et blanc !
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Batman année 100

Action et intrigue façon poupées russes rythment un fil narratif bien fichu quand le superbe dessin, dans le ton, ne fait pas la part-belle aux tronches (ah cette affreuse bouche de Batman).
Lien : http://www.bodoi.info/batman..
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L'ascension d'Aurora West

Voilà un des très bons comics de l’année, qui plus est tout public. What else ?
Lien : http://www.bodoi.info/lascen..
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Battling Boy, tome 1

Le jeune Battling boy, fils d'un dieu, est envoyé sur terre pour se former et devenir un guerrier accompli.

Il doit éliminer une horde de monstres qui sèment la terreur dans La ville d'arcopolis.

Avec son ambiance étrange, qui oscille entre le steampunk et les comics de super-héros, les aventures de cet adolescent en quête d'identité bénéficient d'un graphisme très personnel mais qui peut dérouter.

Malgré quelques longueurs dans sa mise en place, l'univers de battling boy a le mérite de l'originalité.


Lien : https://bibliotheque.brest-m..
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Thème : Détective Conan, tome 1 de Gôshô AoyamaCréer un quiz sur cet auteur

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