Paul Romé

Biographie :

Breton d'Ile-et-Vilaine, mais brestois d'adoption, le Contre-amiral Romé a servi la Marine pendant 38 années, dont 23 ans de service à la mer, 10 ans de campagne outre-mer et 15 ans de commandement.
Président d'honneur de l'Amicale des anciens marins des forces navales d'Extrême-Orient et Marine Indochine 1939-1945 et membre du Conseil d'administration de l'Association Citadelles et maquis d'Indochine.

Le contre-amiral Paul Romé a été inhumé samedi 24 juillet 2010 au cimetière de Bazouges-la-Pérouse, et avec lui, c'est une figure de la commune qui disparaît. Né à Bazouges-la-Pérouse, le 15 août 1917, Paul Romé disait en plaisantant que les cloches sonnaient à chacun de ses anniversaires.
Après sa formation à l'école navale de Brest, il embarque, jeune enseigne, en 1939 pour l'Extrême Orient. Il restera sept ans dans cette Indochine bientôt isolée du reste du monde par la guerre et le déferlement des militaires nippons. Il y connaîtra des aventures peu communes, de la victoire navale de Koh Chang au maquis Moï et aux prisons japonaises. Il participera à toutes les opérations visant à défendre cette ancienne colonie française.
Pendant cette longue campagne, Paul Romé tient son journal de campagne. Plusieurs années plus tard, il s'en servira pour écrire Les oubliés du bout du monde, un témoignage inédit sur une tranche d'histoire souvent méconnue. Il y exalte le sacrifice d'une poignée d'hommes, marins pour beaucoup d'entre-eux, qui, rarement évoqués pendant des années, firent néanmoins sans découragement ce qu'ils estimaient être leur devoir.
Dans le même moment, avec quelques camarades, il crée l'Amicale nationale des anciens marins d'Indochine 39 - 45, dont il était encore président d'honneur. le 17 janvier 1991, à Brest, 500 amicalistes viendront de toute la France pour commémorer le cinquantième anniversaire de la mémorable victoire navale de Koh Chang. C'est à André Kernevez, président de l'amicale, qu'est revenu l'honneur de rendre hommage au contre-amiral Romé. Paul Romé, Bazougeais de naissance et de coeur, aimait souvent revenir à Bazouges où il comptait de nombreux amis.
Source : Ouest-France, 26 juillet 2010