Quel océan gonflait la vague
qui me jeta comme une épave
tous les cadavres sur le cœur
roulant dans la rumeur des mondes
leurs faces vertes et la ronde
de leurs mains aux brisants de moi?
Sans fin la plage est recouverte
j’ai noyé mon amour inerte
dessous la froideur de leur sang
et dans ma cécité j’écoute
ton âme torturée et toute
frémissante vers la lumière
des dieux perdus qui se dévoilent
dans le regard de ces étoiles
captives au fond de leur nuit.