Quand on est stérile, on n’a jamais le loisir de l’oublier. Pas quand on atteint la trentaine. Mes amis avaient des enfants, des amis d’amis avaient des enfants, j’étais constamment assaillie de grossesses, de naissances, et de fêtes de premier anniversaire. On m’en parlait en permanence. Alors, quand est-ce que ça allait être enfin mon tour ? Au bout d’un moment, notre impossibilité d’avoir des enfants est devenue un sujet normal à aborder à table, le dimanche midi, et pas juste entre Tom et moi, mais de manière générale.