Citations de Paula Hawkins (629)
C'est ma faute. Je buvais déjà, de toute façon, j'ai toujours aimé boire. Mais je suis devenue plus triste, et la tristesse, au bout d'un moment, c'est ennuyeux - pour la personne qui est triste et pour tous ceux qui l'entourent. Puis je suis passée de quelqu'un qui aime boire à alcoolique, et il n'y a rien de plus ennuyeux que ça.
Le vide : voilà bien une chose que je comprends. Je commence à croire qu'il n'y a rien à faire pour le réparer. C'est ce que m'ont appris mes séances de psy : les manques dans ma vie seront éternels. Il faut grandir autour d'eux, comme les racines d'un arbre autour d'un bloc de béton ; on se façonne malgré les creux.
C’est ce que m’ont appris mes séances de psy : les manques dans ma vie seront éternels. Il faut grandir autour d’eux, comme les racines d’un arbre autour d’un bloc de béton ; on se façonne malgré les creux
Soyons francs, encore aujourd’hui, la valeur d’une femme se mesure à deux choses : sa beauté ou son rôle de mère. Je ne suis pas belle, et je ne peux pas avoir d’enfant. Je ne vaux rien.
(p.102)
Il n'y a rien de plus douloureux, de plus destructeur que le doute.
Un soleil radieux dans un ciel sans nuages, personne à voir, rien à faire. Vivre comme je le fais, c'est plus difficile l'été, avec ces journées si longues, si peu d'obscurité où se dissimuler, alors que les gens sortent se promener, leur bonheur est si évident que c'en est presque agressif. C'est épuisant, et c'est à vous culpabiliser de ne pas vous y mettre, vous aussi.
Soyons francs, encore aujourd’hui, la valeur d’une femme se mesure à deux choses : sa beauté ou son rôle de mère. Je ne suis pas belle, et je ne peux pas avoir d’enfant. Je ne vaux rien.
Quelle connasse. Si c'était un oiseau, ce serait un coucou. Elle est venue pondre ses oeufs dans mon nid. Elle m'a tout pris. Elle a tout pris et maintenant elle m'appelé pour me dire que ma détresse la dérange ?
LA VIE N'EST PAS UN PARAGRAPHE.
Quand on est stérile, on n’a jamais le loisir de l’oublier. Pas quand on atteint la trentaine. Mes amis avaient des enfants, des amis d’amis avaient des enfants, j’étais constamment assaillie de grossesses, de naissances, et de fêtes de premier anniversaire. On m’en parlait en permanence. Alors, quand est-ce que ça allait être enfin mon tour ? Au bout d’un moment, notre impossibilité d’avoir des enfants est devenue un sujet normal à aborder à table, le dimanche midi, et pas juste entre Tom et moi, mais de manière générale.
La vie devait être tellement plus simple pour les alcooliques jaloux, avant les e-mails, les textos et les téléphones portables, avant l'ère de l'électronique et toutes les traces que cela laisse. (p.149)
Parfois, je n'ai envie d'aller nulle part, j'ai l'impression que je serais heureuse de n'avoir plus jamais à remettre les pieds dehors.
Il est des personnes qui sont attirées par l’eau, des personnes qui entretiennent avec elle un rapport presque primal. Je crois en faire partie.
La vie n'est pas un paragraphe et la mort n'est pas une citation.
La vie n'est pas un paragraphe et la mort n'est pas une parenthèse
Mon gin tonic en canette frémit quand je le porte à mes lèvres pour en prendre une gorgée, fraîche et acidulée : le goût de mes toutes premières vacances avec Tom, dans un village de pêcheurs sur la côte basque, en 2005. Le matin, on nageait les sept cent mètres qui nous séparaient d’une petite île pour aller faire l’amour sur des plages secrètes ; l’après-midi, on s’asseyait au bar et on buvait des gin tonics amers, très alcoolisés, en regardant des nuées de footballeurs du dimanche faire des parties à vingt-cinq contre vingt-cinq sur le sable mouillé.
Je prends une autre gorgée, puis une troisième ; la canette est déjà à moitié vide mais ce n’est pas grave, j’en ai trois autres dans le sac en plastique à mes pieds. C’est vendredi, alors je n’ai pas à culpabiliser de boire dans le train.
Beckford est donc un endroit bizarre rempli de gens bizarres, avec une histoire bizarre. Et au milieu, il y a une rivière, et c'est cette rivière qui est le plus étrange, parce qu'on a l'impression que de quelque côté qu'on se tourne, quelle que soit la direction vers laquelle on se dirige, on finit toujours par tomber dessus.
Parfois, je me surprends à essayer de me souvenir de la dernière fois que j’ai eu un contact physique un tant soit peu significatif avec quelqu’un, la dernière fois qu’on m’a offert une simple étreinte ou qu’on m’a serré la main avec affection, et mon cœur se crispe.
A présent qu'il regardait sa belle-fille, il était convaincu d'avoir fait le bon choix pour son fils, car Helen était modeste, intelligente, et elle n'avait que faire des commérages et autres potins mondains auxquels la majorité des femmes semble vouer une véritable passion.Elle ne perdait pas son temps non plus à regarder la télévision ou à lire des romans. Non, elle était souriante et de bonne compagnie.
Comme si je jouais à la vie au lieu de vivre pour de vrai.