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Citation de Bonnie07


Claris
Le vent se leva et la forêt s’ébroua. Une pluie de pétales d’or se répandit depuis un bouquet de parasites qui poussait la tête en bas, racines accrochées au tronc de l’arbre sur lequel il était greffé. Ravie, Claris suivit des yeux les pétales qui tourbillonnaient gracieusement. En rencontrant les feuilles écarlates qui tapissaient le sol, les pétales jaunes fusionnèrent et… s’envolèrent, transformés en dizaines d’insectes orange !
Claris se frotta les yeux. Elle s’accroupit pour examiner les feuilles rouges, les toucha. Elles étaient douces, légèrement pelucheuses mais il s’agissait bien de feuilles, à la texture chaude et ferme, comme de la peau.
Il y avait tant à voir… Arbres aux troncs énormes, arbustes, lianes, fougères arborescentes, parasites colorés, lianes velues entrelacées aux fleurs et aux plantes… Partout, de petites baies rondes entouraient les troncs comme des guirlandes de gui. Claris ramassa une branche pour en toucher une du bout de sa baguette. La baie se déroula paresseusement, révélant les dix paires d’ailes d’une chenille blanche qui s’envola.
Elle allait de découverte en merveille, de merveille en frayeur. À même les troncs de certains arbres râblés, aux branches fripées, étaient gravés des dessins. De minuscules visages monstrueux aux yeux globuleux. Claris caressa une gravure qui ouvrit la bouche pour la mordre faisant apparaître des dents comme des poignards miniatures. Elle retira son doigt en poussant un cri, réveillant les autres dessins qui se détachèrent du tronc pour y lamper le sang qui gouttait de son doigt blessé. (…)
Elle mit machinalement son doigt dans la bouche pour étancher le sang mais aucun goût âcre n’inonda ses papilles. Il n’y avait plus de sang, la blessure s’était refermée. S’il n’y avait eu des taches sombres sur son pagne, elle aurait pu croire avoir rêvé. En entrant dans la case, Claris s’aperçut que les taches avaient également disparu.

°
Les élémentaux voyagent parmi les mondes et traversent les dimensions
comme les hommes les rues de leur village.
Tels sont leur nature et leur pouvoir.
Tels sont ceux des hommes également.
Mais ils ne le savent pas…
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