j’ai parfois l’impression
que la santé mentale est une course
à qui aura le plus mal
qui verra le plus de spécialistes
et obtiendra le plus de diagnostics
et moi je suis là, en larmes
avec mes mécanisme psychiques déjà toxiques
à me persuader que la légitimité de la souffrance
se mesure au nombre de comprimés
qu’on avale pour supporter la vie
et parfois je voudrais hurler à mon cerveau détraqué
que je suis tout aussi légitime
que je n’ai pas besoin de plus
et que me faire du mal
ne m’apportera pas davantage