Des études indiquent que le désir d'être acteur de sa santé est un des points qui attirent les gens vers le taï-chi et d'autres thérapies alternatives. Ils veulent mieux contrôler les prises de décision et ne pas se contenter d'obéir aux médecins.
De multiples essais cliniques réalisés avec des personnes âgées ont montré que pratiquer le taï-chi améliore ce qu'on appelle l'auto-efficacité, c'est-à-dire l'opinion de chacun sur ses capacités à maîtriser son propre fonctionnement ou les évènements qui affectent son existence. On associe souvent l'auto-efficacité à la santé psychologique, des comportements sains, et la capacité à gérer des maladies chroniques, arthrose, insuffisance cardiaque, troubles de l'équilibre...
Utiliser l'imagerie mentale active et l'attente a de multiples effets thérapeutiques. Le simple fait de visualiser des mouvements sans les réaliser physiquement peut améliorer la récupération des fonctions motrices après un accident vasculaire cérébral, ainsi que l'apprentissage de nouveaux mouvements complexes. Il est de plus en plus prouvé que les zones du cerveau engagées dans l'exécution des mouvements sont, dans une large mesure, également actives durant l'imagerie motrice. Cela signifie que penser à un geste utilise les mêmes parties du cerveau que pour le faire.
Des analyses de mobilité révèlent que la lenteur des mouvements, les longs laps de temps consacrés à la station sur un seul pied, et les postures légèrement fléchies permettent un travail conséquent des muscles et des os des jambes. Ces observations sont appuyées par de nombreuses études transversales démontrant que le taï-chi augmente la force musculaire des membres inférieurs. Il existe par ailleurs des preuves scientifiques que sa pratique aide à garder des os solides et retarde l'ostéoporose, surtout chez les femmes ménopausées.
Les études montrent l'impact positif du taï-chi et des exercices corps-esprit en général sur le volume et l'efficacité de l'échange gazeux chez les personnes souffrant de troubles respiratoires, y compris asthme ou broncho-pneumopathie obstructive chronique. Or, une meilleure respiration diminue les risques de maladies cardiaques et de mortalité. Même un court entraînement avant l'intervention peut réduire les complications postopératoires de patients sur le point de subir un pontage coronarien.
Avec la pratique, le taï-chi attire votre attention sur l'instant présent, vous aide à développer un état d'ouverture, de conscience et d'acceptation. Il favorise littéralement la tranquillité d'esprit. Un grand nombre de recherches montrent que des exercices méditatifs comme le taï-chi peuvent modifier la structure et le fonctionnement du cerveau, avec un impact indéniable sur de multiples aspects comme la douleur, le système immunitaire ou encore l'humeur.
Lao-tseu a écrit : "Rien au monde n'est aussi souple et doux que l'eau. Pourtant, pour dissoudre le dur et le fort, rien ne la surpasse. La douceur a raison de la force, la souplesse a raison de la dureté."
Les études ont montré que des attitudes hésitantes, crispées, physiquement et mentalement, couplées à la peur de tomber, augmentent en fait considérablement la probabilité de chute.
Ils ont découvert que les postures de puissance diminuaient d'environ 25 % le taux de cortisol et augmentaient de 19 % celui de testostérone, chez les hommes comme chez les femmes.
En fait, la capacité à dédoubler sa pensée est une prouesse cognitive, mais non sans préjudice sur le plan émotionnel.