C'était plutôt une invitation à libérer celle-ci. Alors Joseph cria, de versa à pleins poumons sa colère en direction du ciel. Il ne s'arrêta même pas quand Adonis a son tour bascula la tête en arrière et se mit à hurler sa complainte de chagrin.
Je ne travaille pas pour un zoo. C’est moi qui le dirige. Comme mon frère avant moi, avant qu’il ne parte pour le front. Il n’y a pas grand monde d’ailleurs à travailler dans ce zoo, Joseph, pour la simple et bonne raison que nous sommes en 1941 et que nous sommes en pleine guerre. Selon mes calculs, tu constitues un tiers du personnel. Il va falloir te faire à cette idée.
Au milieu des volutes de fumée, les gens s'agrippaient les uns aux autres. On entendait des cris de douleur, des gémissements quand venaient l'heure de s'arracher aux bras des êtres aimés. Certains sanglotaient silencieusement. Quelques uns murmuraient au creux de l'oreille des paroles qui se voulaient rassurantes....
Ils peuvent lâcher toutes les bombes, détruire toutes les maisons qu’ils veulent, ils ne nous battront pas. Nous ne les laisserons pas faire.
-Traite-le comme un ami.
- Un ami ? Mais c’est un animal !
– Et alors ? Il a un cœur, n’est-ce pas ? Et des yeux, et tout le reste aussi.