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Citation de dourvach


Environ une heure plus tard, ils rentraient à Pocatello. Un enterrement leur bloqua alors le passage ; phares allumés, des voitures défilaient avec arrogance sous leur nez les unes après les autres, protégées par des agents de police arborant uniformes et casques rutilants. Milt observa tout d'abord la scène en silence derrière son volant, puis il se mit à injurier les véhicules. «Regarde-les, dit-il en s'interrompant. Ça doit être le maire. » Les voitures , luxueuses et flambant neuves pour la plupart, s'engageaient dans ce qui ressemblait à un parc public mais qui était sans doute le salon mortuaire le plus chic de la ville. « Cette maudite rosse puante de maire de Pocatello... » Il éleva la voix. « Regarde-moi les casques vernis de ces flics ! On se croirait en Allemagne nazie. » Baissant sa vitre, il cria d'une voix forte, en pleine rue : « Espèces de sales SS, et qui se pavanent avec ça ! »
Les forces de l'ordre ne lui prêtèrent aucune attention. Le dernier véhicule de la procession funéraire passa enfin devant eux ; les policiers jouèrent de leur sifflet et la circulation repartit.

[Philip K. DICK, "In Milton Lumky Territory" / "Aux pays de Milton Lumky" / "Sur le territoire de Milton Lumky", années d'écriture du roman : 1958 et 1959, publication posthume, The Estate of Philip K. Dick, 1985 — traduit de l'américain par Isabelle Delord-Philippe pour les éditions Christian Bourgois, coll. 10/18 (Paris), 1992, traduction revue par Sébastien Guillot pour les éditions J'ai Lu (Paris), 2012 — Chapitre 11, page 210]
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