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Critiques de Philippe Brenot (93)
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Sex story

Mais qu'est ce que SEXE, euh qu' est ce que C'EST que ce livre?

Désolé, ma langue a fourché, en bavant sur les dessins...

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le Sexe, des origines à la libération sexuelle, en passant par Ovide, Henri IV et la reine Victoria...



Les auteurs vont mettre le doigt, voire tout le reste ( pardon!) pour pénétrer l'histoire du sexe...



Le premier sex-toy de l'histoire est apparu... il y a 28 000 ans. Réalisé en pierre (ponce? Pierre issue de roches volcaniques en fusion), il mesure 20 centimètres et a été découvert en 2005 dans une grotte allemande.



Ici, les auteurs parlent du vibro (Oh, My Gode!) de Cléopatre:

- Tu l'as essayé? Demande l'auteur Philippe Brunot à Leatitia Coryn sa dessinatrice

C'était un cornet de papyrus enroulé, comme un cornet de frites rempli d'abeilles, que la Reine glissait entre ses cuisses, dans son propre ...cornet!



Tandis que ses soldats utilisaient des vessies ...de porc, comme préservatif. Ah, les hommes sont vraiment des cochons, avec leur queue en tire-bouchon?

"Cléopâtre avait un surnom: "Cléopâtre cheillon" ("grosses lèvres") en exerçant son talent fellatoire sur une centaine de gardes."



"Au Moyen Age la prostitution est plutôt bien admise.

« Jouir en payant, c'est jouir sans pécher », dit-on alors.

Car les prostituées ont le mérite de protéger les honnêtes femmes des ardeurs brutales de leurs maris."



On y parle aussi de masturbation, de pédérastie (Vas te faire voir chez les Grecs:)... et du Prince Albert.

" Je suis pour l'égalité des sexes et je prendrai moi même les mesures." fit le Luron, Thierry le Luron.



Il y a un 2ème tome, mais on sent un net ... durcissement des histoires, car n'oubliez pas qu...queeuh c'est de la BD, de la bande...dessinée.

Ah, cachez ces dessins que je ne saurais voir?
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L'incroyable histoire du sexe, tome 1 : en ..

Mais qu'est ce que SEXE, euh... qu' est ce que C'EST que ce livre? Et c'est encore un homme qui a pris le problème en main! ( pardon :)



Désolé, ma langue a fourché, en bavant ... sur les dessins.

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le Sexe, des origines à la libération sexuelle...

Voir "Le recul de la pudeur" sur les vêtements qui recouvraient tout le corps de la femme jusqu'au bikini sur la plage.



Autrefois nos ancêtres, des singes en Afrique, avec des poils partout. Les guenons, euh les femelles hominidés vont cacher leurs attributs en se redressant. Alors, on peut faire l'amour tout le temps, pas comme des bêtes!

Avec le feu et la sécurité du home, sweet home, les singes sont devenus des... bobos bonobos.



"Le pénis est plus grand, plus gros, plus fort" ( Mais faut exagérer, pas pour moi:( Et ça me ...turlupine ! Les auteurs vont mettre le doigt, voire tout le reste (pardon!) pour pénétrer dans... l'Histoire du sexe...



Le premier sex-toy de l'histoire est apparu... il y a 28 000 ans. Réalisé en pierre (ponce? Pierre issue de roches volcaniques en fusion), il mesure 20 centimètres et a été découvert en 2005 dans une grotte allemande.



Ici, les auteurs parlent du vibro (Oh, My Gode!) de Cléopâtre:

- Tu l'as essayé? Demande l'auteur Philippe Brunot à Leatitia Coryn sa dessinatrice

C'était un cornet de papyrus enroulé, comme un cornet de frites rempli d'abeilles, que la Reine glissait entre ses cuisses, dans son propre ...cornet!



Tandis que ses soldats utilisaient des vessies ...de porc, comme préservatif. Ah, les hommes sont vraiment des cochons, avec leur queue en tire-bouchon?

"Cléopâtre avait un surnom: "Cléopâtre cheillon" ("grosses lèvres") en exerçant son talent fellatoire sur une centaine de gardes."



"Au Moyen Age, la prostitution est plutôt bien admise.

« Jouir en payant, c'est jouir sans pécher », dit-on alors.

Car les prostituées ont le mérite de protéger les honnêtes femmes des ardeurs brutales de leurs maris."



On y parle aussi de masturbation, de pédérastie (Vas te faire voir chez les Grecs:)

" Je suis pour l'égalité des sexes et je prendrai moi même les mesures." fit le Luron, Thierry le Luron.



Il y a un 2ème tome, mais on sent un net ... durcissement des histoires, car n'oubliez pas qu... euh c'est de la BD, de la bande...dessinée.

Ah, cachez ces dessins que je ne saurais voir?
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L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De ..

La dessinatrice Laetitia Coryn et le psychiatre et anthropologue Philippe Brenot, après un premier tome sur l'Occident, nous initient avec humour et science aux pratiques sexuelles en Inde, Chine, Moyen-Orient, Afrique et Japon. Rien n'est occulté, tous les sujets sont traités (ou presque ?), des pratiques sexuelles les plus érotiques aux plus étranges et dérangeantes voire révoltantes (comme entre autres l'excision des filles). Un album aussi ludique qu'instructif – enfin, en ce qui me concerne – à toutefois ne pas mettre entre toutes les mains…
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L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De ..

« Il est des mots qu'on peut penser ♪♫

Mais à ne pas dire en société... ♪♫ »

Michel, ces mots, tu (tutoiement réciproque) peux les dire - ça dépend des sociétés, donc des lieux et des époques.

En 1966, ils ne passaient pas en France (chanson interdite d'antenne jusqu'à 22 h sur plainte de l'archevêché de Paris).

Aujourd'hui, pas de problème.

Et demain ?

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C'est ce que montrent Philippe Brenot & Laetitia Coryn dans leurs deux albums (L'Incroyable Histoire du sexe) :

« La sexualité n'est pas 'naturelle' mais culturelle, apprise par l'éducation, réglementée par les lois, les coutumes et modelée par l'évolution des moeurs. »

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J'avais trouvé le premier opus passionnant, une véritable leçon d'Histoire (donc de politique & de sociologie). 'Sex story' (rebaptisé 'Une histoire du sexe') présentait les pratiques amoureuses, galantes, sexuelles depuis la préhistoire, en lien avec l'évolution des civilisations occidentales, faite d'avancées ♪♫ et de reculs... ♪♫

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Je n'ai pas pris le temps de relire le premier de la série, ni même mon billet avant de me lancer dans cet album.

J'en sors déçue. En trois jours, j'ai assisté à plusieurs siècles d'ébats en Inde, au Moyen Orient, en Afrique, en Chine, au Japon. En vrac : j'ai vu des acrobaties issues de mangas et du Kama Sutra, j'ai lu des principes du tantrisme et du taoïsme... avec une impression de redites. L'ouvrage ressemble trop à un catalogue pour être aussi intéressant que le premier.

Les images à gogo de phallus de toutes tailles, d'orifices béants, et d'accouplements (souvent à plus de deux, Marlène !) ne sont peut-être pas assez resituées dans leur contexte socio-politique ? Les textes sont pourtant abondants.

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On (ré)apprend que les religions monothéistes ont des effets castrateurs (encadrement - voire interdiction - de la masturbation, de l'homosexualité, du plaisir féminin), et que c'est vraiment en Europe qu'il ne fallait PAS être pour s'amuser au Moyen Age.

On y voit aussi que la domination masculine a presque toujours et partout été la règle, même si certaines sociétés machistes ont su penser au plaisir des femmes. Merci pour ces moments renversants, les gars ! 🙃

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La richesse de cet album : de superbes illustrations artistiquement colorées, avec de très jolis visages.

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• Merci à Babelio et aux éditions 'Les Arènes BD'.



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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=uISOuKDDArA
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L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De ..

Quand la société est de droit féminin, l’ordre est souple et les femmes ne dominent pas.

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Ce tome est le second d’un diptyque, la première partie étant L'incroyable histoire du sexe, tome 1 : en Occident (2017). Sa première édition date de 2020. Il a été réalisé par Philippe Brenot (psychiatre, anthropologue, thérapeute de couple) pour le scénario, par Laetitia Coryn (bédéiste) pour les dessins. Les dialogues ont été coécrits par les deux. La mise en couleur a été réalisée par Isabelle Lebeau. Cette seconde partie compte cent-cinquante-six pages de bande dessinée, pour sept chapitres.



Inde, la civilisation de l’amour. Au début du troisième millénaire avant J.-C., l’humanité s’organise autour des rives de grands fleuves – l’Euphrate, le Nil et l’Indus – où émergent de grandes cités comme Harappa, et Mohenjo-Daro. À l’image de beaucoup d’autres cultures, le dieu premier est un dieu du Soleil, Surya, qui donne naissance à la divine trinité, le Trimurti : Brahma, Vishnou, Shiva. Selo, la légende, Shiva, dieu phallique tout-puissant, est le créateur de l’Univers. La nuit et l’océan occupaient tous les espaces. Sur les eaux flottait un géant, Vishnou. Tandis qu’il méditait, Vishnou vit fondre sur lui, du fond des ténèbres, un être incandescent de lumière. Brahma l’âme du monde. Les deux dieux se querellaient dans la nuit infinie lorsque jaillit de l’océan un immense phallus de feu qui se mit à grandir de façon gigantesque. Stupéfaits, Brahma et Vishnou le regardèrent monter comme une tour sans fin dont ils ne pouvaient estimer l’immensité. Ils se transformèrent alors en leurs avatars pour tenter d’atteindre ses extrémités et prendre la mesure de cette énormité phallique. Brahma, le jars, planant dans les airs, Vishnou, la tortue, fouillant les entrailles de la mer, sans que l’un ou l‘autre ne puisse atteindre l’extrémité du phallus géant d’où sortit Shiva, la force suprême de l’Univers. Brahma et Vishnou ne purent que se prosterner pour adorer Shiva, le grand créateur.



Moyen-Orient, mille et un sexes – Le judaïsme. Dans le texte fondateur des trois grands monothéismes, le sexe et l’amour surgissent dès les premières lignes avec le trio inaugural : l’homme, la femme et la tentation (le serpent). Au fil des siècles, différentes lectures ont tenté de gommer la représentation des pulsions, mais le sexe y est naturellement présent, comme dans beaucoup d’autres textes anciens fondateurs du judaïsme : la Torah, le Talmud, le Lévitique, le Deutéronome… Après la désobéissance d’Adam et Ève et l’exil du Jardin d’Éden, la Genèse explique que Dieu punit l’humanité par le Déluge dont seuls Noé et sa famille sont sauvés. Noé plante une vigne, devient viticulteur, s’enivre de son vin et s’endort nu sous sa tente. Le texte précise que Cham, son plus jeune fils, vit la nudité de son père, puis appela ses frères, qui couvrirent Noé de leur manteau. Lorsque Noé se réveilla de son ivresse, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet (Genèse 9:20-27). Plus loin dans la Genèse (19:32), le vin est un puissant allié de la libération des pulsions. Fuite de Sodome par Loth et sa famille. Deux anges viennent les avertir : Fuyez ! Abandonnez tout ! Et ne vous retournez pas ! La femme de Loth se retournant est changée en statue de sel, une façon d’avouer ses péchés.



Le premier tome racontait l’histoire de la sexualité en Europe, et plus précisément en France depuis l’homo sapiens jusqu’à nos jours. Le lecteur salue l’ambition de raconter cette même évolution dans sept autres pays, régions ou continents en un seul chapitre comprenant entre treize et vingt-cinq pages : l’Inde, le Moyen-Orient, l’Afrique, la Chine, le Japon, le continent Américain. Du coup, chaque chapitre est découpé en courts sous-chapitres, de une à quatre pages, avec quelques exceptions comme celui consacré aux Milles et une nuits qui compte neuf pages. Par exemple pour le chapitre consacré à l’Océanie amour et vahinés, les titres des sous-chapitres sont les suivants : origine de l’humanité, la défloration rituelle, les initiations sexuelles, les particularismes sexuels, les écorchures érotiques, le mariage communautaire, le drame de la magie amoureuse, le sperme initiatique, le fantasme vahiné, l’amour missionnaire. Comme dans le premier tome, l’exposé se focalise sur les pratiques sexuelles, avec une richesse remarquable dans la diversité. L’auteur évoque aussi bien des éléments culturels classiques, que des d’autres méconnus. Le lecteur retrouve ainsi des informations sur le Kamasutra, sur les mutilations sexuelles, la sexualité de Mao Zedong, l’art de l’estampe érotique et le fête de la fertilité au Japon, etc. Parmi ceux moins connus : les différentes étapes du rituel de mariage d’un maharadja, érotisme préféministe des Heian, les écorchures érotiques en Océanie, les Hopis agressifs en amour, etc.



À plusieurs reprises, l’auteur revient sur des clichés pour les remettre dans leur contexte, et, le cas échant, dissiper un malentendu ou contrebalancer une idée toute faite. Par exemple, il met en scène l’origine de l’appellation de la position du missionnaire dans le chapitre consacré à l’Océanie. Il revient sur le contenu de l’ouvrage des Milles et une nuits, qui a été expurgé de ce qui est trop intime, immoral ou inconvenant par les tenants d’un Islam rigoureux. La part cachée des Milles et Une nuits parlent d’amour physique, d’homosexualité, d’infidélité, de vengeance et d’exécutions sommaires. Mais aussi de voyeurisme, de fétichisme, d’exhibitionnisme, d’inceste, de pédophilie, de nécrophilie, de zoophilie… Dans le même ordre d’idée, il aborde également la fausse réputation des geishas. La geisha allie le summum du raffinement (coiffure, maquillage), de l’élégance (kimono et sandales surélevées), et de la culture, c’est une véritable artiste. Dès l’âge de treize ans, la novice apprend l’art de la conversation, de la musique, de la danse et du maintien. Elle cultive le mystère et l’érotisme, laisse deviner ses sentiments même si elle ne les éprouve pas. Méticuleusement drapée, la geisha ne laisse entrevoir qu’une partie de sa nuque, ce délicat triangle fardé de blanc, à l’arrière du cou, qui attire tous les regards. La séduction commence là, à la manière qu’a une femme d’entrouvrir le col de son kimono. Mais rares sont celles qui s’adonnent à la prostitution, synonyme de déshonneur et de perte du titre de geisha.



Du fait de la composition de l’ouvrage, la narration visuelle se trouve encore plus soumise au texte que dans le tome un, usant de mise en situation pour incarner l’exposé, et pour apporter des touches humoristiques. L’artiste met à profit les possibilités comiques de la bande dessinée : exagération des expressions des visages pour un effet comique de comédie, jeu sur la taille des attributs sexuels pour jouer sur l’ironie, mise en situation de l’acte sexuel avec réaction décalée pour générer une prise de recul du lecteur, utilisation élégante d’anachronismes pour établir un rapport de comparaison avec l’époque contemporaine, mise à profit de la licence artistique pour créer des objets ou des parures mirifiques (avec une mention spéciale pour le cheval d’un Amérindien appartenant à une des tribus des plaines). Progressivement, le lecteur prend également conscience que les dessins assurent une fonction descriptive très consistante, et pas seulement de rapides esquisses de clichés visuels prêts à l’emploi. L’artiste aménage la densité de ce qu’elle représente en fonction du texte, dans un mouvement de vases communicants, beaucoup de texte et un dessin épuré, peu de texte et un dessin avec de nombreux détails. Ainsi, le lecteur peut voyager dans chacune des régions ou dans les payas évoqués, grâce à l’investissement important pour représenter les décors d’époque et les costumes correspondants également à cette époque. Lors du chapitre consacré au Japon, elle prend visiblement plaisir à imiter les caractéristiques visuelles des estampes dans la manière de dessiner les êtres humains.



Le lecteur constate rapidement que ce second tome comprend régulièrement des représentations d’amour physique plus explicites que dans le premier, en particulier avec de nombreux phallus dressés, et quelques gros plans de pénétrations, là aussi en cohérence avec l’époque évoquée, ce qui ne concerne pas seulement lesdites estampes. À chaque fois, ce choix de montrer se trouve en cohérence avec l’exposé, ne serait-ce que pour le Kamasutra, mais aussi le Manuel de la chambre à coucher en Chine, L’oreiller de Yoshiwara (un guide des quarante-huit positions japonaises de l’amour, avec un très beau rendu en silhouettes), ou encore cette légende des îles Trobirand (en Mélanésie) qui veut qu’à l’origine les humains avaient un sexe si long que, allongé dans son lit, un homme pouvait pénétrer une femme à plus de cent mètres. De chapitre en chapitre, de nombreuses pratiques diverses et variées sont passées en revue, et illustrées, souvent inattendues, l’introduction d’une cordelette (à l’aide d’une tige en ivoire) et ressortie comme un écouvillon dans le pénis du maharadja préparé pour son mariage, à la lutte amoureuse la nuit des noces au Rwanda.



Dans un premier temps le lecteur éprouve un peu une sensation de catalogue du fait de l’ampleur de chaque région ou pays couvert en un seul chapitre, entre recueil d’anecdotes rapides, faits culturels structurants, éléments historiques majeurs. Puis, il se produit le même effet que dans le tome un : la somme des parties dessine progressivement un tout, une approche holistique morcelée à travers ces différentes régions du globe. Il apparaît également des points de comparaison. Le plus flagrant se trouve dans l’origine du monde et des êtres humains : avec le dieu-soleil Surya en Inde, Mumbere l’ancêtre fondateur (fils de l’orgasme) en Afrique, l’œuf cosmique et le géant Pangu en Chine, Izanagi-no-Mikoto & Izanami-no-Mikoto au Japon, le volcan, les deux sœurs et les jeunes filles vierge aux îles Trobriand. En considérant la narration visuelle de chacun de ces mythes, le lecteur se rend compte qu’elle combine une approche respectueuse du texte, avec un humour bon enfant, dépourvu de raillerie ou de moquerie, dans un équilibre sophistiqué. De mythe en mythe, le texte met en évidence les invariants, souvent la domination masculine, et les exceptions, comme la famille matrilinéaire ou les femmes comme premières créatures humaines dans les îles Trobriand.



Au cours de ce tome, le lecteur passe par plusieurs phases. Tout d’abord le plaisir de retrouver la verve de la narration visuelle : agréable à l’œil, savamment dosée par rapport au texte, conçue en phase avec l’exposé, réussissant à le complémenter, donnant à voir sa dimension humaine, grâce à des personnages vivants, de l’humour visuel, et quelques anachronismes révélateurs. Dans le même temps, il se réjouit de pouvoir comparer le développement de la sexualité française, avec celle d’autres régions du monde. Puis il se dit que la pagination de chaque chapitre est trop faible pour pouvoir rendre compte d’un sujet d’une telle ampleur, même si chaque chapitre s’avère très riche. Progressivement, il fait l’expérience de la complémentarité des chapitres entre eux, aboutissant à cet effet de prise de recul par rapport à la France, chaque facette contribuant à construire une vision très complète sur le sujet à partir de tous ces points de vue. Édifiant et fascinant.
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Sex story

Voyage à travers les millénaires pour observer comment nos ancêtres vivaient leur sexualité, et comment nous et nos cousins primates la vivons aujourd'hui en Occident.

L'exposé est riche, grâce à la présentation de quelques civilisations, d'histoires issues des mythologies égyptienne, gréco-romaine, chrétienne, et de personnages célèbres.

Les dessins restent sobres, et les textes sont pleins d'humour (notamment dans les dialogues, avec clins d'oeil amusants et anachronismes), ce qui me fait penser que l'on peut proposer cette 'Histoire de la sexualité en BD' aux jeunes adolescents, dès 12-14 ans.

Cette lecture me semble même indispensable : elle montre à quel point notre mode de vie (sexualité, mariage, famille, droits des femmes) est lié à notre société et soumis à ses lois, à ses progrès et à ses retours en arrière - quid de nos choix ?

On peut être pris d'un sentiment de vertige, il semble difficile de s'y repérer, notamment face à la pratique de la pédérastie* dans la Grèce antique ("nos" hommes - père, frère, compagnon, fils - joueraient-ils avec des petits garçons, aussi, si la société le permettait ? au secours !).

La conclusion, reformulée plusieurs fois dans les dernières pages de l'ouvrage, est là pour rappeler que TOUT est autorisé en matière de sexe entre ADULTES CONSENTANTS.



Les auteurs sont sévères à l'égard de la religion catholique. Ce parti pris ne m'a pas gênée, puisque je déplore aussi les dégâts sur la sexualité générés par les discours et répressions religieux depuis quelque 2 000 ans (interdiction de la masturbation, de l'homosexualité, du plaisir féminin, de toute méthode anti-conceptionnelle, etc.).



J'ai beaucoup aimé cet album, il m'a fallu dix jours pour le lire - lecture très découpée, non pas pour passer aux exercices pratiques (le ton est plus pédagogique et drôle qu'érotique), mais parce que le texte est dense et les informations riches...

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* à ne pas confondre avec l'homosexualité :

« La pédérastie est, à Athènes, une relation pédagogique entre un jeune époux, un citoyen d'Athènes, qui va initier un jeune prépubère à la vie sociale et à l'intimité amoureuse pour en faire un 'citoyen'. Il s'agit en quelque sorte d'un rite initiatique de passage à l'âge adulte et à la qualité de citoyen. [...] L'amant (l'éraste) est un homme jeune d'une trentaine d'années. Il choisit son aimé (l'éromène) pour sa beauté et sa jeunesse. L'aimé a environ douze ans mais surtout il est imberbe. C'est l'absence de pilosité qui guide l'attirance. »

Autrement dit, en d'autres temps, d'autres lieux, M. Jack***, W. All**, le petit-fils de Fr***, quelques prêtres, éducateurs, etc. auraient agi en toute impunité ! Ah pardon, ils ONT agi en toute impunité...
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L'incroyable histoire du sexe, tome 1 : en ..

Le nouement de l’aiguillette

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Ce tome est le premier d’un diptyque : Une histoire du sexe (2017), suivi par L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De l'Afrique à l'Asie (2020). Son édition en L'incroyable histoire du sexe - Intégrale date de 2022. Il a été réalisé par Philippe Brenot (psychiatre, anthropologue, thérapeute de couple) pour le scénario, par Laetitia Coryn (bédéiste) pour les dessins. Les dialogues ont été coécrits par les deux. La mise en couleur a été réalisée par Isabelle Lebeau. La première partie compte cent quatre-vingt-deux pages de bande dessinée, et la seconde cent-cinquante-six pages.



Origines - L’histoire de la sexualité humaine commence il y a très longtemps dans les forêts de l’Afrique de l’Est, cette région qui a donné naissance aux humains, et où vivent encore aujourd’hui ses cousins, les chimpanzés. Il y a deux millions d’années, un petit groupe d’hominidés s’aventurent hors de la forêt de ses ancêtres pour amorcer la grande aventure humaine. Ils s’installent près des points d’eau, notamment au Tchad et dans la vallée du Rift qui balafre l’est africain du nord au sud, aujourd’hui de l’Éthiopie au Zimbabwe. Ces hominidés ressemblent déjà beaucoup à l’être humain. Leur silhouette commence à se redresser et, signe de modernité, ils marchent sur leurs deux pieds. Et tout cela en à peine quelques millions d’années. De plus petite taille que nous, ils ont encore des attributs qui rappellent l’origine : leur pilosité est toujours présente, sauf sur la face où apparaissent des traits que l’on qualifierait aujourd’hui d’humains. Quatre grandes innovations vont signer le passage à la sexualité des humains. Un : la disparition de l’œstrus, désormais on peut faire l’amour toute l’année. Deux : la disparition de l’os pénien, désormais l’homme peut bander sans tuteur, plus besoin d’os, son pénis est plus grand, plus gros, plus fort, plus solide. Trois : l’invention du sentiment amoureux qui deviendra la grande préoccupation de l’humanité. Quatre, mais en négatif : la domination masculine et l‘asservissement des femelles marqueront profondément l’humanité jusqu’à la période contemporaine.



Babylone, l’amour libre - Isthar est le prototype de la déesse de l’Amour. Aphrodite en Grèce et Vénus à Rome en seront la continuité. Ishtar avait de très nombreux et beaux amants qui ne pouvaient résister à ses charmes. Elle avait tous les hommes qu’elle voulait… sauf un : Gilgamesh, roi d’Uruk dont tout le monde vantait les exploits. Mais quand elle le supplia de devenir son amant, Gilgamesh la repoussa avec dédain. Il faut dire qu’Ishtar avait transformé un de ses prétendants en grenouille après qu’il lui eut touché le sexe. Furieuse d’être éconduite, Ishtar supplia Aru, le dieu du Ciel, de créer un animal invincible, le taureau céleste, qu’elle envoya à Uruk. Gilgamesh le prit par les cornes et, avec un couteau, les lui enleva, tandis que son ami Enkidu le prit par la queue et lui arracha le sexe. Les deux amis se lavèrent les mains dans l’Euphrate et furent acclamés par le peuple. Ishtar, la Dame du ciel, voulait aussi devenir la maîtresse des Enfers. Elle pénétra dans ce lieu où régnait Ereshkigal, sa sœur et son ennemie jurée. Elle passa ainsi sept portes et perdit, à chacune d’elles, un attribut. Elle se retrouva donc nue devant Ereshkigal qui, avec les sept juges des Enfers, la condamna à mort. La disparition d’Ishtar, déesse de la Fécondité et de l’Amour, provoqua sur Terre un cataclysme, un arrêt de la vie et de la reproduction. Ce qui effraya les dieux, qui la ramenèrent à la vie. C’est ainsi que le retour d’Ishtar est fêté chaque année au printemps par le mariage-accouplement du dieu Enki et de la déesse Ishtar et, par procuration, du roi et d’une prêtresse.



Le mot Sexe recelant plusieurs significations, le texte de la quatrième de couverture permet de se faire une idée plus précise du sujet de l’ouvrage : l’histoire de la sexualité à travers les âges. Il comprend douze chapitres intitulés : Origines - Babylone, l’amour libre - Égypte, l’égalitaire - Grèce, le panthéon de l’amour - Rome, grandeur et décadence - Moyen âge, Enfer et Paradis - Renaissance, le peintre et son modèle - M la maudite - Les lumières, répression et libertinage - XIXe siècle, culs serrés et prostitution - XXe siècle, libération sexuelle ? - XXIe siècle, sexavenir. En outre, le titre de l’ouvrage précise que les auteurs se focalisent sur l’Occident. Les auteurs débutent avec l’avènement de l’homo sapiens, et ses quatre grandes innovations qui vont signer le passage à la sexualité des humains : la disparition de, la disparition de l’os pénien, l’invention du sentiment amoureux, la domination masculine et l‘asservissement des femelles. L’exposé suit le développement culturel de l’Occident en passant successivement par les civilisations babylonienne, égyptienne, grecque et romaine. Cela permet au lecteur de les voir sous l’aspect des relations sexuelles entre citoyens, avec des idéaux incarnés par les panthéons de divinités aux comportements et donc aux injonctions parfois contradictoires entre eux, et la mise en avant du savoir des médecins égyptiens qui était très avancé en matière de gynécologie et de tout ce qui a trait à la fécondité, induisant une libération partielle des femmes, et une société plus libre.



Les auteurs présentent donc l’histoire de la sexualité à travers les âges en se focalisant sur la France. Au fil des chapitres, le lecteur constate que la lecture s’avère facile et agréable, preuve d’un travail de conception développé et sophistiqué, évitant les impressions de gavage d’informations, ou de ton encyclopédique impersonnel. Il suffit d’examiner n’importe lequel des douze chapitres pour se faire une idée de la diversité des points de vue adoptés, en relation avec le sujet de la sexualité. Par exemple, le chapitre sept est consacré à la Renaissance, avec le sous-titre de Le peintre et son modèle, et il se compose de plusieurs sous-chapitres d’une ou deux pages. Les dames galantes : il évoque un texte de Brantôme (Pierre de Bourdeilles, vers 1537–1614) qui parlent de certaines femmes de la noblesse qui ne supportaient pas la domination masculine. Adultère et mariage d’amour : comment ces derniers changent la relation entre compagnons masculins, l’épouse devenant une compagne. C’est également l’occasion de relater un rite populaire punissant l’adultère : la course, les deux condamnés, la femme et son amant, devant courir nus à travers le village (variante croustillante : dans certaines régions, la femme tire son partenaire par une corde attachée aux parties génitales). Révolution artistique : Les artistes rivalisent de talent pour mettre en valeur les appâts féminins. La nudité devient source d’inspiration pour Botticelli, Cranach, Raphaël, Rubens… Les Henri mignons et vert-galant : Henri III et ses mignons, Henri IV et ses frasques sexuelles. Léonard, Michel-Ange et le sexe : des relations homosexuelles, Salaï et Francesco Melzi pour l’un, Tommaso del Cavalieri pour l’autre. Le préservatif : une invention de l’anatomiste italien Gabriel Fallope (1523-1562), celui qui a donné son nom aux trompes. Les tribunaux de l’impuissance : une femme pouvait accuser son époux d’impuissance, ce qui lui permettait d’annuler un mariage arrangé peu enthousiasmant. Répression : le pape met en place la censure, chaque livre devant être soumis à l’autorisation de l’archevêché, et en 1599, un jésuite espagnol, le père Tomás Sánchez publie ses questions sur le saint sacrement du mariage, ouvrage monumental qui décrit, classe, répertorie, discute tout ce qui est possible en matière de luxure entre hommes et femmes (ce qui en fait un véritable catalogue pornographique).



Alors bien sûr, la narration visuelle vient aérer l’exposé, intègre des éléments humoristiques et prend en charge les descriptions, les mises en scène. Le tout rend l’ouvrage beaucoup plus vivant. L’artiste réalise des dessins dans un registre réaliste et descriptif, un peu simplifié, avec des exagérations comiques quand le moment ou la séquence s’y prête. En cela, elle se montre parfaitement en phase avec le texte qui ménage ses respirations humoristiques, attestant d’une coordination étudiée entre scénariste et dessinatrice. Laetitia Coryn donne à voir chaque époque, avec des éléments concrets qui vont au-delà de décors prêts à l’emploi, intégrant des éléments spécifiques pour chaque époque, et pas uniquement ceux tombant sous le sens. Ainsi, le lecteur peut aussi bien avoir un aperçu général de Babylone, que des Égyptiens en train de dresser un obélisque, Héloïse et Abélard en train de s’écrire, une femme se livrer au nouement de l’aiguillette, le marquis de Sade emprisonné, ou encore le pape rager contre la commercialisation des premières pilules contraceptives. Elle humanise ainsi les propos tenus, faisant apparaître les différentes formes d’oppression et de répression systémiques, sans oublier les rapports sexuels et le plaisir afférent. Elle représente la nudité sans fausse pudeur, sans verser non plus dans des représentations pornographiques, ni gros plan, ni performance physique. Les auteurs utilisent des anachronismes avec une malice certaine et un à-propos pénétrant, en particulier pour mettre en lumière le décalage entre une pratique ou une loi, et la liberté de l’individu dans la société occidentale contemporaine.



Au fil des chapitres, le lecteur prend conscience qu’ils ne sont pas tous conçus et construits de la même manière. Par exemple, parfois, l’exposé va effectuer le comparatif du comportement des gens du peuple avec celui des nobles (ces derniers ne s’embarrassant pas de respecter la loi). En corollaire, cela permet des points de vue très diversifiés car chaque chapitre contient un ou deux angles de vue inédits dans les autres : différents contextes historique, culturel, sociologique, scientifique, religieux, de classe, et même relatif à l’évolution de la conception du sentiment amoureux. Au final cela constitue un tout qui donne une vision holistique du sujet. Le lecteur relève également que les auteurs ne restent pas neutres : il est question de patriarcat et de répression, de cantonner la femme dans un rôle restrictif, de la liberté sexuelle des hommes, et de celles de puissants, de revendications des femmes pour aller vers une égalité. Ces remarques découlent de manière organique d’un principe naturel qui est celui du plaisir sexuel, du plaisir féminin placé sur un plan d’égalité avec celui masculin, et de l’évolution de la société traditionnelle à la une société moderne avec l’apparition apparaît du sujet décidant de sa trajectoire de vie, indépendamment de la famille et du groupe. Le changement est radical, une révolution.



Le lecteur ressort de ce premier tome en ayant bénéficié d’un voyage généreux et édifiant, un historique sur les relations sexuelles dans la société au fil des siècles, abordant le sujet sous de nombreux angles, aussi bien par un savoir construit que par des anecdotes. La narration visuelle met le lecteur en situation, que ce soit par la description de l’époque et de son environnement, ou par les réactions des individus, humanisant les propos au travers d’individus, avec des remarques et des mises en scène parfois humoristiques, conçues conjointement par le scénariste et l’artiste. Une impressionnante réussite.
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Sex story

Voilà un excellent album de BD initié par le psychiatre et anthropologue Philippe Brenot et qui se propose de nous faire une étude mi sérieuse mi rigolarde, mais toujours passionnante sur l'histoire sexuelle de l'humanité.



De la préhistoire à nos jours, on apprend tout ce qu'il faut savoir sur le sexe à travers les cultures et les époques.c'est l'apparition du sentiment amoureux, du sexisme et de l'apprentissage ou non de la tolérance qui se déroule devant vos yeux!



Et on s'aperçoit que l'histoire n'est faite que de haut et de bas, les périodes de forte repression sexuelle succédant à des périodes de liberté...



La BD s’ouvre sur notre ancêtre Homo habilis, apparu il y a deux millions d’années et nous montre comment peu à peu la domination masculine a pris son emprise dans les relations sexuelles - à la différence des chimpanzés - et se termine dans le futur où la vision fantasmée par les auteurs de la sexualité de nos congénères vaut son pesant d'or!!



On en apprend beaucoup et on s'amuse énormément pendant la lecture de cette BD tant les bulles parfois osées et explicites de Leatitia Coryn sont très souvent hilarantes!



BD Sex Story, encyclopédie particulièrement documentée et référencée évoque avec malice et humour tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander,
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De ..

En 2017, Une histoire du sexe paraissait et on se réjouissait de cette excellente BD initiée par le passionnant et pédagogue psychiatre et anthropologue Philippe Brenot et la très douée 'illustratrice et autrice de BD Laetitia Coryn qui se proposait de nous plonger dans une étude mi sérieuse mi rigolarde, de l'histoire sexuelle de l'humanité dans son pendant occidental.



Trois ans après ce premier coup d'essai- et coup de maitre- , les auteurs reviennent avec le tout premier récit graphique sur l’histoire de la sexualité à travers les âges au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie.



Quelle histoire de la sensualité et de la sexualité dans les cultures extra-occidentales ? Quelles règles, pratiques, tabous en vigueur dans le Japon au VIIIe siècle, au Moyen-Orient au IXe siècle ou l’Inde médiévale ? Que révèlent de leur culture les recueils du Kamasutra ou Les Mille-et-une Nuits ?Cette encylopédie particulièrement documentée et référencée nous fait voyager dans toutes les époques du plaisir avec beaucoup d’humour et de connaissances parfois érudites.



On part ainsi à la découverte du mariage sous la dynastie Zhou (1046 à 250 avant J.-C.) en Chine, la vision de la beauté des corps dans l’Inde des maharajas, un retour détaillé sur les contes des 1001 nuits.



Au cours de notre lecture, on se rend compte que la femme, et son fonction d'abord procréatrice, aura été au fil des époques et des civilisations, totalement asservie par une société systématiquement patriarcale .



Bref, une belle occasion de s’instruire et de réfléchir sur un sujet qui reste tabou dans bien des contrées et pas uniquement les plus lointaines.



On en apprend beaucoup sur le sujet et on s'amuse énormément pendant la lecture de cette BD tant les bulles parfois osées et explicites de Leatitia Coryn sont très souvent hilarantes car en décalage bienvenu avec les textes sérieux de Brenot.



Cette BD évoque avec malice et humour tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, encore plus que dans le film du même nom de Monsieur Woody!!




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un jour, mon prince... Rencontrer l'amour e..

Une enquête intéressante sur les attentes des hommes et des femmes, le mythe du Prince Charmant et de la Belle au Bois dormant, des réflexions pleines de sens et de bon sens sur la rencontre amoureuse, être soi, oser faire le premier pas, oser aller sur Internet ou sortir ... oser connaître précisément ses attentes et les faire connaître à l'autre ... oser former un couple et envisager l'avenir à deux ...

Une belle réflexion sur la rencontre, l'amour et le couple.
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Une histoire du sexe

Édité il y a un an sous le titre Sex Story, cet ouvrage reparaît aujourd'hui en format souple dans une version augmentée en noir et blanc avec une jaquette poste!



Voilà un excellent album de BD initié par le psychiatre et anthropologue Philippe Brenot et qui se propose de nous faire une étude mi sérieuse mi rigolarde, mais toujours passionnante sur l'histoire sexuelle de l'humanité.



De la préhistoire à nos jours, on apprend tout ce qu'il faut savoir sur le sexe à travers les cultures et les époques.



C'est l'apparition du sentiment amoureux, du sexisme et de l'apprentissage ou non de la tolérance qui se déroule devant vos yeux!



Et on s'aperçoit que l'histoire n'est faite que de haut et de bas, les périodes de forte repression sexuelle succédant à des périodes de liberté...



La BD s’ouvre sur notre ancêtre Homo habilis, apparu il y a deux millions d’années et nous montre comment peu à peu la domination masculine a pris son emprise dans les relations sexuelles - à la différence des chimpanzés - et se termine dans le futur où la vision fantasmée par les auteurs de la sexualité de nos congénères vaut son pesant d'or!!



On en apprend beaucoup et on s'amuse énormément pendant la lecture de cette BD tant les bulles parfois osées et explicites de Leatitia Coryn sont très souvent hilarantes!



Cette encyclopédie particulièrement documentée et référencée évoque avec malice et humour tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, encore plus que dans le film du même nom de Monsieur Woody!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sex story

Quand la notion de couple est - elle apparue ?

D'où vient la pudeur ?

Pourquoi cette répression de la masturbation ?

De quelle manière le sentiment amoureux est il né ?

Comment les grands du monde d'hier se comportaient ils face à la sexualité ?

Quels étaient les rapports entre époux dans la Grèce Antique ? ...... etc.....



TOUT, TOUT, TOUT, vous saurez TOUT sur la grande histoire de la sexualité avec cette BD la fois très sérieuse (Philippe Brenot est médecin psychiatre,  anthropologue, directeur des enseignements de sexologie à l'université Descartes) et très drôle (Laeticia Coryn travaille à la revue AAARG ! et a signé plusieurs albums de BD d'humour).



Si vous n'aimez ni l'histoire, ni l'humour (mais seulement le sexe), abstenez-vous de cette lecture (200 pages quand même), car ces bulles sont certes malicieuses mais avant tout très renseignées. En effet, les auteurs de cette BD unique en son genre nous proposent en 12 chapitres de comprendre l'histoire de la sexualité en Occident de la Préhistoire à nos jours.



Ils ont laissé de côté l'histoire officielle pour nous faire pénétrer derrière les alcôves afin de découvrir ( et comprendre ) ce qui se passait réellement dans les chambres à coucher,  derrière les fourrés, entre les lignes des actes de mariage,  dans les ouvrages interdits....etc....



Avec beaucoup d'espièglerieS, nous sont montrées aussi les particularités de nos dirigeants (pas d'aujourd'hui !), celles des personnages célèbres, mais aussi des "petites" gens de tous horizons sociaux.



Son érudition est impressionnante et la lecture est moins fluide que pour une BD traditionnelle (ça ne se dévore pas en deux soirs).

Vous êtes prévenus.

Sex Story c'est du sérieux, mais aussi de la tristesse quand on y lit la place faite (si souvent) aux femmes dans ce domaine.



Méfions nous d'ailleurs, car on y découvre que chaque période de tolérance en la matière est suivie d'une période de répression.



Les pages de cette grande fresque historique du sexe et de l'amour ne sont jamais vulgaires, même si, toutefois, ce livre n'est pas à offrir à votre petit neveu qui rentre au collège. Loin de là.



Pour conclure, cet ouvrage est d'utilité publique, à un moment où nous rappellent les auteurs  " la sexualité nous semble partout présente  [ ....  ], mais paradoxalement, on l'explique peu et on ne l'enseigne JAMAIS ".




Lien : http://justelire.fr/sex-stor..
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Le sexe, l'homme et l'évolution

Devrait être mis sur la liste des livres à lire ....des lycéens....pour commencer, de tous c'est certain, cela rendrait service à beaucoup.

L'orientation, l'attachement, la fidélité, et tous les thèmes de la vie érotique sont abordés clairement et scientifiquement, ce n'est pas incompatible. Qu'est ce qui est humain, ou nous différencie des animaux dans notre sexualité....pas grand chose ?...Somme nous si différents de nos lointain ancêtre?....Pourquoi une sexualité? elle nous fait évolué ou c'est nous qui la faisons évoluer? A moins que la faisant régresser....nous régressons nous aussi...
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Sex story

Sex story est une bande dessinée nous proposant l'histoire de la sexualité des origines à aujourd'hui, voir dans le futur. De façon chronologique, séparé en chapitre selon les périodes, nous apprenons ainsi les représentations divines de la sexualité, la liberté sexuelle ou au contraire ses nombreuses répressions, l'évolution de la prostitution ou de l'homosexualité.

Loin d'être un ouvrage pornographique, cette bande dessinée est plutôt un manuel d'histoire sur la sexualité. bien que racontée avec beaucoup d'humour. Les auteurs ne sont évidemment pas neutre dans leur récit, prônant l'égalité homme-femme, la liberté et l'acceptation de l'autre.

Les anecdotes sont marrantes et souvent inconnues. visiblement le tout est bien documenté. Il y a quand même quelques longueurs, il faut dire que ce bouquin fait quand même deux cents pages et qu'au final, la sexualité elle évolue pas tant que ça. basculant être des phases de libertinage et des phases de pudibonderie.

Les dessins sont surtout humoristiques. Nous proposant de petites scénettes pour illustrer les propos sans tomber dans le vulgaire.
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Sex story

Les Grecs anciens étaient-ils tous homosexuels ?

De quand datent les premiers systèmes contraceptifs ?

Pourquoi la masturbation a-t-elle été condamnée pendant des centaines d’années, d’abord par l’Église, ensuite par la science ?

Sex story répondra à toutes vos questions en matière de sexualité (y compris celles que vous ne vous étiez jamais posées) !



Laetitia Coryn (auteur de BD) et Philippe Brenot (psychiatre, anthropologue et sexologue) ont associé leurs compétences pour nous proposer une histoire de la sexualité très complète, de la Préhistoire à nos jours. Et c’est jouissif (pardon).



Organisée en chapitres efficaces, la BD balaye les pratiques sexuelles de l’homo sapiens : données scientifiques, prescriptions religieuses, modes et tabous, tout y passe. L’ensemble est copieusement arrosé d’anecdotes historiques plus croustillantes les unes que les autres. On apprend par exemple que Cléopâtre serait l’inventrice du premier vibromasseur ou que le pape Sixte IV avait acquis une maison close pour renflouer les caisses du Vatican et construire la chapelle Sixtine.



LA SUITE À DÉCOUVRIR SUR FORTY-FIVE WEEKS ;)
Lien : https://fortyfiveweeks.wordp..
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Sex story

Cette histoire de la sexualité en bande dessinée est vraiment très drôle et très intéressante! C'est un résumé de l'histoire humaine en accéléré, traversant toutes les époques sous le thème de la sexualité, mais surtout des rapports hommes/femmes (mariage, sexe, famille, pouvoir...). C'est très instructif, ça allie savoir encyclopédique (comme le ferait un livre d'histoire) et humour (c'est vraiment très drôle!), rendant ainsi le savoir plus digeste et plus agréable! Bien sûr, ça parle de sexualité, ça l'illustre parfaitement aussi (dans toutes les positions!), mais ce n'est jamais vulgaire pour autant. C'est une manière vraiment géniale de découvrir l'évolution sexuelle et amoureuse de l'Homme à travers les époques (les injustices, les oppressions, les révolutions, la procréation, le statut marital, l'adultère, l'homosexualité masculine et féminine, les ITS...).
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Sex story

Une BD vraiment bien faites sur l'évolution de la sexualité chez les humains au cours de l'histoire. Bien expliqué avec un brin d'humour. Et on se dit qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour l'égalité hommes-femmes, homo-hétéro...

A lire !
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Une histoire du sexe

Autant le dire tout de suite, l’ensemble est très bien fait, à la fois intéressant, surprenant, et amusant. On apprend des choses, on sourit à de nombreuses reprises, mais surtout la thèse des auteurs, le lien qu’ils font entre sexualité, pouvoir, domination masculine est effectivement convaincant.



Ils n’échappent pas, naturellement, à l’impression de redite, qu’ils signalent eux-mêmes. En effet, l’histoire a tendance, on le sait depuis longtemps, à être parfois cyclique. Aux phases de libération sexuelle ont ainsi toujours succédé des phases de puritanisme, comme si le corps social recherchait une sorte d’équilibre toujours instable. La structure purement chronologique accentue sans doute cette impression. On peut d’ailleurs se demander si essayer de donner une vision d’une sorte d’évolution – même si elle se fait parfois à rebours – n’est pas simplificateur à l’excès. Ainsi, en ne prenant qu’un exemple, il y aurait certainement matière, pour l’Égypte ancienne,à faire un tel travail, qui permettrait de retrouver, d’un pharaon à un autre, d’un règne à un autre, une série d’évolution, d’inflexions, qui ne peuvent qu’être survolées ici. Du coup, on donne l’impression, probablement partiellement « fausse » qu’en Égypte ancienne, il régnait une forme d’égalitarisme entre les sexes… alors que, probablement, d’un individu à un autre, le ressenti était différent.



Le seul chapitre que je trouve moins intéressant, c’est le dernier, pour partie prospective, pour partie fiction. Je trouve que l’histoire est suffisamment riche, sur ce sujet, pour ne pas avoir besoin d’essayer d’imaginer ce qui pourrait arriver après. Mais bon, c’est une critique bien minime, et qui ne concerne que quatre pages sur les cent quatre-vingt-sept que compte ce roman graphique !



Pour le reste, les auteurs ont su éviter les clichés faciles, et cela mérite d’être signalé. En effet, l’histoire officielle et les livres d’histoire ont retenu quelques uns de ces grands stéréotypes, remis parfois en question par les historiens. On peut citer l’image d’homosexuel longtemps collée à Henri III, alors que les historiens sont désormais d’accord pour dire qu’il s’agit très certainement d’une idée fausse.



Bref, cette bande dessinée est à la fois agréable à lire, très informée, pédagogique. Et son message sur la domination masculine est d’importance. Alors lisez et faites lire cette bande dessinée ! Gentiment érotique, elle reste néanmoins très accessible… mais peut-être certain(e)s trouveront-ils ma permissivité bien trop grande…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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L'incroyable histoire du sexe, tome 1 : en ..

La sexualité occidentale à travers les siècles est un sujet vaste et fastidieux à raconter. Cela nécessiterait beaucoup plus qu'un seul tome de BD et ça se ressent un peu dans ce premier tome de "L'incroyable histoire du sexe".



Il y a pas mal de digressions, quelques maladresses dans les termes employés parfois et beaucoup de choses restent à creuser. Pour autant, il faut reconnaître que Philippe Brenot et Laetitia Coryn ont fait un travail très intéressant où rigueur historique et humour sont bien associés. On apprend plein de choses et les mécaniques de construction sociétales sont plutôt bien expliquées. J'ai hâte de découvrir le tome 2 sur l'Afrique et l'Asie, même si je me doute qu'un seul tome pour ces deux continents, ça risque d'être un peu rapide...
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L'incroyable histoire du sexe, tome 2 : De ..

Un roman graphique qui allie histoire de la sexualité et humour ! Le tout avec de très belles illustrations.

Philippe Brenot ne tombe pas dans l'humour potache, mais les traits d'esprits sont les bienvenus pour dénoncer l'assouvissement des femmes et les inégalités entre les sexes.

On se rend compte que le sexe reste encore très tabou dans la société et qu'on est loin d'imaginer la liberté dont jouissais déjà sur certains plans nos ancêtres d'Afrique et d'Asie. J'ignorais par exemple que la polygamie et les godemichés étaient monnaie courante.

Je n'ai qu'une envie me procurer le premier tome et pouvoir découvrir le reste de la collection ! A lire et à offrir à ceux qui n'ont pas froid aux yeux et veulent avoir des anecdotes succulentes pour divertir les autres, quand on pourra reprendre une vie sociale !
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