On va chercher la tempe. On va glisser le dos du doigt contre la joue, tout doucement. Assis face à face à une table de café. Il faut quelque chose qui sépare, un éloignement suffisant pour que le mouvement du bras soit lent, ferme, cérémonieux. Il faut bien se connaître, évidemment. Il faut que le silence soit installé depuis un bon moment, que les conversations, les enjouements tout autour soient devenus presque insultants. On est dans la tristesse de l'autre, on ne peut la partager vraiment avec des mots.