Parfois, elles nouent leurs cheveux dans une salle de café, ou sur la plage. Elles ont le temps de préparer une épingle, et elles la gardent pincée dans leurs lèvres pendant qu'elles disciplinent leur coiffure. Il y a alors un joli décalage entre l'expression de leur bouche, tendue dans une moue presque grimacière, et la solennité royale de leur port de tête, de leur offrande à l'espace.
Rien de naturel dans tout cela. Elles font ce qu'elles veulent de leurs cheveux, et plus encore de nous, prisonniers éblouis. Elles savent.
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