Angus Young : Il y a dans l'air un sentiment de défi car nous savons que nous sommes au pied du mur : il faut que nous fassions de nouveau nos preuves. Peut-être même plus encore qu'avant. Pour ne pas décevoir nos fans, mais aussi parce que nous voulons rendre le plus bel hommage possible à Bon.
AC/DC veut aussi prouver qu'il y a une vie après Bon Scott, que le groupe n'est pas fini et qu'il est encore capable de belles, de très belles choses. La motivation des Boys est donc à son comble, nourrie de colère et de chagrin, bien sûr, mais aussi d'excitation, d'effort, de niaque et d'enthousiasme.
Si Back In Black défraie la chronique à sa sortie, le 25 juillet 1980, et demeure tout aussi célèbre aujourd'hui, c'est pour sa qualité musicale intrinsèque et le fait que son incroyable production n'ait pas pris une ride, bien sûr, mais aussi pour sa pochette iconique et sa cloche. Avant même d'entrer en studio à Nassau, Angus et Malcolm Young se sont déjà mis d'accord sur le titre de l'album : Back In Black. De retour en deuil.
Mouvements incontrôlables au sein de la marée humaine qui tente une fois, deux fois, dix fois, de happer le petit guitariste qui, pas une seconde, n'arrête de jouer. De retour sur scène, Angus grimpe sur les épaules de Bon Scott, puis se roule au sol et s'agite, comme pris d'une crise d'épilepsie, avant de taper le solo en picking sur les châteaux de la sono.