Philippe Pinglin

Loin de m'avoir séduit ce "témoignage", m'a plus ou moins mis en colère et j'ai tardé a écrire une critique.



L'action humanitaire des religieux de tout poil, je la crois intéressée, voir missionnaire. Le letton qui détourne du matériel d'imprimerie à son travail pour l'installer chez lui et imprimer entre autre des livres interdits en est un bon exemple. Individu que l'on nous donne a admirer.



D'où vient l'argent distribué par cet organisme ? En fonction de quoi est-il attribué ? quel est son budget annuel ?



Ce livre ne dit pas tout ! Quant à la liberté qui nous est présentée c'est celle qui s'inscrit dans le capitalisme !

Je dirai une déception pour ce bouquin, j'attendais autre chose en fait.

Prenons du recul : la première chose qui m'a dérangé c'est le fait que l'auteur "banalise" l'action syndicale en Europe, c'est lorsqu'il dit par exemple qu'on a tort de se plaindre et qu'en Afrique ou dans les ex pays de l'Est c'est pire. C'est écrit moins crûment mais le fond est là. On sait bien qu'il y a des plus malheureux que nous, mais ce n'est pas une raison pour ne pas militer en Belgique ou en France.

De plus, ce que je n'ai pas aimé dans son style c'est le ton un peu moralisateur paternaliste chrétien.

Mais ceci dit, il n'empêche que je l'ai lu, jusqu'au bout, sans sauter des pages et que ce qui me déçoit le plus c'est que, comme d'autres lecteurs, je ne m'attendais pas du tout à ce style de bouquin. En fait je m'attendais à des portraits de gens qui se sont battus pour la liberté ou pour défendre leur convictions, et là, même si leur convictions n'étaient pas les miennes ça ne m'aurait pas dérangé mais ce que je lis ici tient plus du rapport d'activité avec chiffres et statistiques à l'appui qu'un vrai livre mettant en avant telle ou telle personne.

Je trouve que le contenu ne correspond pas à ce qui est annoncé sur le 4ème.

On est parfois embrouillé aussi dans les explications de l'auteur, particulièrement au début lorsqu'il évoque les pays d'ex URSS;

J'ai la sensation de passer à côté de quelque chose qui aurait pu être vraiment bien, je me sens un peu frustrée in fine.

Philippe Pinglin a longtemps travaillé à mettre en place et accompagner des partenariats entre le CCFD et des organisations des pays d'Europe de l'Est et d'Afrique. Dans cet ouvrage, il nous présente les actions menées par des hommes et des femmes engagés pour la paix et le développement de leurs pays, d'abord dans les républiques soviétiques, avant et après l'implosion de l'URSS, puis en Yougoslavie et, finalement, au Rwanda et dans l'Est de la République Démocratique du Congo, après le génocide rwandais. Ce sont là des contextes extrêmement difficiles. Les deux derniers, en particulier, sont, à mon sens, parmi les conflits les plus horribles de la deuxième moitié du vingtième siècle. Pourtant, au coeur même des combats et des épurations ethniques, des hommes et des femmes ont essayé de trouver des solutions pour empêcher l'exode des populations, recréer du lien entre des peuples dressés les uns contre les autres, préparer la paix. Ces solutions sont souvent très simples et montrent bien que les peuples de ces pays ont juste besoin de notre soutien, pas qu'on leur apporte des solutions toutes prêtes. Plus que le pari de la liberté, il me semble que ces hommes et ces femmes ont fait celui du courage, de l'engagement, de la solidarité, de la fraternité.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique. Je l'ai trouvé intéressant mais un peu aride à lire. D'après la présentation qui en était faite sur Babelio, en quatrième de couverture et sur le courrier de l'éditeur, je m'attendais à des portraits d'hommes et de femmes qui ont fait le «pari de la liberté». En fait, j'ai eu l'impression que ce livre ne dressait pas tant le portrait de ces hommes et de ces femmes qu'un descriptif des actions qu'ils mènent ou qu'ils ont menées. Je n'ai pas vraiment eu l'impression de faire connaissance avec ces hommes et ces femmes mais plus de les croiser au rythme des missions de Philippe Pinglin et de lire un rapport sur leurs activités. Beaucoup de chiffres, de considérations historico-géo-politique qui cassent le rythme de la lecture. L'auteur nous décrit ses rencontres et ses échanges avec ces personnes plutôt qu'il n'en dresse le portrait. A mon sens, il manque un vrai fil conducteur à cet ouvrage et du souffle à la narration. Souvent, l'auteur raconte comment il a rencontré untel puis ouvre une parenthèse sur telle autre personne qu'il a rencontrée dans un autre contexte ou sur le contexte historique et géopolitique, ce qui donne l'impression d'un récit qui part un peu dans tous les sens. Je pense que l'auteur aurait eu avantage à s'effacer davantage derrière ceux dont ils parlent pour nous les faire approcher de plus près ou alors de faire le choix de présenter carrément son expérience de chargé de mission pour le CCFD. Beaucoup de programmes sont évoqués dans ce livre, ce qui en fait un ouvrage dense qui effleure beaucoup de situations sans toujours les approfondir autant qu'elles le mériteraient.

Les actions décrites sont vraiment intéressantes en ce qu'elles proposent des solutions souvent innovantes et appuyées sur une certaine idée de la vie en société. Dommage, seulement, que ce livre soit présenté d'une manière qui donne de fausses attentes au lecteur et que sa narration n'ait pas plus de souffle et de dynamisme.

un syndicaliste humaniste qui fait avancer les choses