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Citation de CREER


Il recevait rarement mais largement.
Depuis la veille la cuisine bruissait. La Maria avait enclenché le turbo. Elle avait commencé par le pain qui serait frais, quoi qu'il arrive ce qui était déjà un tour de force. Suivrait tout ce que la ferme pouvait produire de meilleur. L’huile serait de noix et le beurre de petit lait. Seul le vin serait du Canichou au début, de l’économat à la fin, le bouché étant, naturellement, meilleur. Le café venu de la même source couronnerait le tout et le marc, pour finir, remplirait à demi la tasse, destiné à un « canard » auquel seul un estomac blindé arriverait à survivre.
Depuis deux jours déjà les provisions commençaient à garnir la cuisine. Le
coq avait disparu de la cour et réapparu dans la « basseyre » tout rose dans son plat de terre, plumé, dodu, énorme. Le petit salé avait cuit dans la marmite, accompagné de la « jambe » et le vert des choux garni la cage des lapins. Les fruits des tartes étaient sortis de la cave. Triés, essuyés, ils s’alignaient sur le buffet en rang d’oignons. Ils venaient de parents qui, dans la vallée, invitaient tous les automnes à un jour de récolte.
La veille encore le retard semblait irrattrapable car le lendemain serait pareil
aux autres jours : le café à l’aube, le neuf heures après l’étable avec la table garnie et la soupe trempée.
A midi les invités arriveraient.
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