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Critiques de Philippe Sohier (7)
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Le goût de la cendre

Un roman à deux voix, Elle et Lui, un couple qui se perd dans la routine écrasante du quotidien. Elle attend un geste de Lui, il est à l'affût du moindre signe d'Elle. Elle, ancien mannequin La Redoute, ne se trouve plus désirable. Lui, qui a abandonné sa carrière d'acteur porno pour Elle, n'ose pas la toucher.



Ce roman très court met en exergue, sur un mode ironique, les ravages du manque de communication dans le couple. L'alternance des points de vue, si elle est efficace, finit par être un peu pénible et franchement ennuyeuse tant elle est systématique. La construction du récit qui nous induit en erreur sur le fil narratif que l'on croit suivre est rusée, mais ça n'a pas suffi à raviver une flamme que l'auteur n'est pas vraiment parvenu à allumer. Des personnages assez banals malgré le choix de leur professions censées les caractériser, des situations assez attendues, un rebondissement mal amené, bref, je suis passée totalement à côté de ce livre.
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Le premier jour de ma mort

Albert se réveille avec une douleur lancinante dans la poitrine. Il en est persuadé, aujourd'hui, il va mourir d'une crise cardiaque. Cela commence avec cette douleur qui l'étreint sans qu'il ne puisse la soulager. Il ne bouge plus, reste immobile dans ce lit où sa femme Clara se tient à côté de lui. Il réfléchit à sa vie, à ce qu'il a fait comme choix. Il refuse d'inquiéter Clara et ne lui dit rien, ne l'appelle pas au secours. Albert prend conscience de ce qu'il a construit dans sa vie, de ses choix purement égoïstes. Il se rend compte que son mariage se ternit, il aimerait pourtant vider son cœur et parler, avouer tous ses mensonges et ces non-dits. La journée avance, la douleur s'apaise, mais revient l'étreindre. La mort rôde et au final, la grande Faucheuse fera-t-elle son apparition ?



Albert est un personnage aussi insupportable qu'égoïste. Il ne pense qu'à son petit confort, à lui, ses plaisirs, ses envies, ses passions, ses lubies, son futur… Même si à ses côtés se trouve une femme qui l'aime, on se demande ce qu'elle peut lui trouver, si le voile de l'amour est définitivement aussi aveugle. Et alors qu'il pense faire une crise cardiaque, il est encore enseveli derrière son égoïsme et son orgueil mal placé. C'est de loin le personnage que j'ai trouvé le plus insupportable (alors qu'il y a des méchants vraiment méchants qui ne lui arrivent pas à la cheville).

Vous l'aurez compris, Philippe Sohier a réussi à créer un personnage réaliste et qui a fait dresser mes cheveux sur ma tête.



C'est surtout une histoire de non-dits, un huis clos étouffant avec un personnage qui n'est pas ce qu'il prêtant être, profitant de silences qui sont forcément interprétés. Il n'y a pas pire que les silences, et la vie entière d'Albert repose sur des stratégies pour obtenir ce qu'il souhaite. Albert est un anti-héros en puissance qui, pensant la fin proche, fera un bilan sur son existence et sur son couple qui aujourd'hui n'est plus celui du début. Le temps passe, les mensonges demeurent.



Qu'il s'agisse de Clara ou de son fidèle ami Emile, la puissance des non-dits est importante, et nous allons de révélation en révélation. La mort est un personnage rodant autour de la vie des protagonistes. Même si elle semble absente dès le début, c'est elle et l'impression de son éminence qui nous vaudra les confidences d'Albert.

L'auteur réussi en tout cas à me faire ressentir fortement l'exaspération, la colère et l'irritation contre un personnage qui certes n'est pas réel, mais qui existe hélas dans la réalité (on ne se le cache pas, personne n'est parfait). Qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme, l'honnêteté est la base de toute relation sociale et intime. C'est mon avis, et c'est sans doute pour cela que le livre m'a autant heurté.



En bref :



Une histoire qui irrite, un anti-héros insupportable d'égoïsme. Une lecture qui ne laisse pas indifférente autour de l'impression de mort, mais aussi sur le bilan de vie que l'on dresse lorsqu'on pense celle-ci proche.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Si tu meurs, je te tue

« Si tu meurs je te tue », c’est l’injonction infantile que le narrateur assène à Marthe, sa compagne qu’il a failli perdre de multiples fois à cause de sa jalousie, quand il apprend qu’elle est gravement malade, et qu’il comprend à quel point il l’aime.



Sculpteur renfrogné, il rencontre Marthe un jour d’été et il tombe amoureux, à ne peut plus pouvoir se passer d’elle. Jusqu’à attendre derrière la porte quand elle va aux toilettes. Aimer jusqu’aux moments où elle vomit tripes et boyaux à cause d’une gastro-entérite. À vouloir tout posséder d’elle. À voir l’arrivée d’un bébé d’un très mauvais œil. Et bien sûr à jalouser son talent de photographe qui expose et vend, quand il reste celui à qui son prof des Beaux-Arts a dit un jour « Vous avez du talent, mais pas de rigueur, ça vous jouera des tours ! » et qu’il a préféré frapper avant de partir en claquant la porte…



Premier roman de Philippe Sohier, Si tu meurs je te tue a de belles fulgurances sur l’amour-passion et le désir quasi cannibale de l’autre, sur les revirements qui agrippent quand on sait qu’on est allé trop loin et que la personne aimée nous échappe. Philippe Sohier fait le choix d’un ton bourru, parfois très convenu (un pur hétéro qui dit qu’il est fasciné par le bas-ventre des femmes, par exemple) et qui se révèle terriblement irritant dans les premières pages.



Texte inégal qui connait malgré tout de beaux moments de grâce, Si tu meurs je te tue est acide dans la plus grande tradition de « l’humour est la politesse du désespoir ». C’est le moins qu’on puisse espérer d’un livre écrit par le metteur en scène des spectacles de Christophe Alévêque ou Raphaël Mezrahi.
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Le premier jour de ma mort

Tout d'abord je souhaitais remercier Babelio et l'éditeur Hugo&Cie de m'avoir permis de participer à cette masse critique, un grand merci, j'ai eu ce livre dans ma boîte au lettre très rapidement après avoir été sélectionnée, merci beaucoup.



Ce livre c'est l'histoire d'Albert, un homme d'une quarantaine d'année qui un matin se réveil avec la certitude qu'il va mourir. Il a très mal à la poitrine et est persuadé d'être entrain d'avoir une crise cardiaque. Il pense alors à sa vie et à tout ce qu'il aurait du faire, ou qu'il n'aurait jamais du faire. Par peur d'effrayer sa femme il ne lui dit pas qu'il pense mourir dans la journée. Encore un non dit de plus dans la grande liste de ceux qu'il collectionne déjà. Pas étonnant que ses relations avec sa femme soient sur le déclin. Elle l'aime énormément, et au fil de l'histoire on commence sérieusement à se demander pourquoi. Albert a bâti sa vie entière sur des mensonges, des trahisons et de l'égoïsme (beaucoup beaucoup d'égoïsme). Alors lorsqu'il sent sa dernière heure arriver il voudrait réparer ses erreurs, avouer tout ses mensonges à sa femme pour partir le cœur plus léger et que sa femme ne soit pas trop triste d'être veuve. Mais encore une fois, sa fierté et son orgueil l'empêchent de demander de l'aide.

Au delà du malaise existentiel d'Albert, on découvre également la vie d'Emile (le meilleur ami d'Albert) et de Clara (l'épouse dévouée d'Albert). Je dirais que ce roman illustre (de façon un peu exagérée) les conséquences que peuvent avoir les mensonges d'une seule personne sur tout son entourage. La dernière de couverture nous promet "un roman poignant, vrai et sincère sur la vie, l'amour, le temps qui passe". Très sincèrement j'espère que ce n'est qu'une phrase d'accroche pour faire vendre le livre parce que je ne souhaiterais pas que le temps qui passe transforme ma vie de façon aussi chaotique.

Selon moi, ce roman traite beaucoup plus de frustrations sexuelles et de désirs interdits d'un couple marié (vu le nombre de remarques à ce sujet tout au long du roman) que de réel regrets des erreurs passées. Ou en tout cas les regrets énoncés me semblent très orientés sexe. Cela m'a beaucoup surprise et déçue parce que ce que je ne m'attendais pas du tout à cela et que ce n'est absolument pas le type d'histoires que j'aime lire.



165 pages qui se lisent vite et assez facilement, le style de l'auteur n'est pas vilain même si au bout d'un moment certaines expressions telles que "il aurait tué Martin Luther King pour revenir en arrière" m'ont un peu agacé parce qu'elles revenaient trop souvent (tout les grands personnages y sont passé, Jean Moulin, Gandhi et j'en passe).

Sincèrement ce n'est pas le genre de roman que je conseillerais, ni que je relierais. En lisant le résumée j'étais plutôt enthousiaste, à la fin de ma lecture j'étais déçue (surtout que je n'ai absolument pas compris ce que la dernière phrase du livre était censé avoir de drôle ...). Je m'étais imaginé une histoire totalement différente vu le résumée, moins tirée par les cheveux.

Pourtant je ne peux pas dire que tout le monde sera de mon avis, je n'ai pas aimé et c'est ma vision des choses, peut être qu'il plaira à quelqu'un d'autre.
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Le premier jour de ma mort

Le titre (que je trouve assez original) ainsi que la quatrième de couverture m'ont donné envie de découvrir ce roman.

Le fait qu'Albert ait l'impression que sa mort soit imminente est l'occasion pour lui de faire le point sur sa vie et se remettre en question. En tant que lecteur, nous suivons ses réflexions au cours desquelles des non-dit vont être révélés.

Bien que le personnage d'Albert me fût antipathique (de par ses agissements passé ou son comportement) et que le récit comporte quelques clichés, j'ai passé un bon moment de lecture grâce à ce livre.
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Le premier jour de ma mort

Albert se réveille un matin avec des douleurs dans la poitrine, signes d'une crise cardiaque éminente, et la conviction que d'ici la fin de la journée, il sera mort. Les minutes passent, les heures défilent et cette certitude s’imprime en lui. Il n'ose en parler à sa femme de peur de l'effrayer. Il ressasse alors des souvenirs de sa vie passée auprès d'elle, des choses qu'il a faites et d'autres qu'il aurait aimé faire autrement, comme lui donner un enfant. Il se rend compte que sa jeunesse est bien loin derrière lui, que son existence insouciante sous fond d'alcool, de sexe et de musique n'existe plus. Il nous relate également les secrets qu'il garde farouchement pour lui, des choses dont il n'est pas fier et dont il voudrait s'amender. Malheureusement, son caractère orgueilleux l'empêche de se confier, même à son meilleur ami de toujours, Émile.

Le premier jour de ma mort est un livre qui traite du temps qui passe, de la vie, de la mort également. Les choix de notre protagoniste l'ont amenés dans une situation plutôt chaotique. Mais c'est surtout la routine, le poids inconscient des mensonges qui fait que le couple ne semble plus autant épanoui que dans sa jeunesse. Je trouve l'idée intéressante mais sa mise en place un poil trop irréaliste. Le trio passe par de nombreuses déconvenues sur peu de pages et ce qui s'annonçait comme un récit de vie constructif s'est trouvé être plutôt excessif et bourré de clichés. En outre, Albert s’attarde trop souvent sur des préoccupations immatures – le fait que lui et sa femme n'aient plus autant de relations sexuelles - que sur ses propres erreurs. Ce qui rend difficile toute empathie pour son personnage.

En bref, un livre intrigant mais qui présente quelques défauts.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Le premier jour de ma mort

Tout d'abord merci à Babelio et Hugo & Cie de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la masse critique.



Albert se réveille et en est certain, c’est aujourd’hui qu’il va mourir, sa douleur ne peut pas le tromper. Il n’ose pas en parler à sa femme, n’en trouve pas le courage et n’avertit pas pour autant le corps médical. ll reste dans sa torpeur, incapable d’agir. Cette journée est alors pour lui l’occasion de se repasser le film de sa vie : désirs inassouvis, frustration sexuelle, mensonges et non-dits, piège du mariage et de ses conventions, routine d’une vie ordinaire…Bien trop orgueilleux et fier il est incapable de parler de tout cela à sa femme. Lui rêvait d’une vie de jeunesse éternelle, sous fond de sexe, alcool, drogue et rock’n’roll et s’est retrouvé embarqué dans un mariage dont il n’a pas vraiment voulu, et dans toutes les convenances qui vont avec. Mais il est trop tard pour regretter…A côté Clara ne nous apparaît pas spécialement épanouie, frustrée de ne pas avoir eu d’enfant mais Albert ne semble pas trop s’en préoccuper. Nous avons aussi son ami de toujours et copain de comptoir Emile, pauvre gars pas très heureux et bien trop porté sur l’alcool.



C’est un roman qui traite de la vie et du temps qui passe irrémédiablement. Il y est questions de choix, de décisions, des conséquences de nos choix, de nos actes, de l’importance de prendre nos propres décisions et non celles qu’on attend de nous par convenance ou « parce que c’est comme ça ». On y aborde aussi largement la frustration sexuelle qui s’est instauré dans le couple marié, eux qui pourtant étaient épanouis sexuellement avant, mettant en avant le cliché du mariage qui brise toute la passion. Les regrets, le temps qui détruit les espoirs et les envies et la routine qui emprisonne notre personnage sont au cœur du roman. C’est la vie d’Albert, Clara et Emile qui nous est peinte, mais après tout, nous pourrions être eux et que ferions nous, que regretterions nous si c’était le jour de notre mort ?



Le style de l’auteur est franc, cru, sans détours et les 168 pages défilent rapidement et nous font passer un bon moment dans la vie de Français moyens. Pour ma part, j’aurais apprécié une histoire un peu moins chaotique, un peu moins tirée par les cheveux sur certains détails et plus proche d’une vie « ordinaire ». L’auteur nous peint une jeunesse rocambolesque et passionnée, remplies d’aventures sexuelles et qui s’éteint sitôt le mariage prononcé…très cliché. Certains choix du personnage principal sont quelque peu égoïste et ne le rendent pas forcément sympathique et bien trop égocentrique voir lâche dans certaines situations, le personnage d’Emile est plus touchant.



En bref : Un introspection crue et poignante d’un homme qui croit sa dernière heure venue. A l’heure de sa mort il contemple sa vie et ses erreurs exprimant mentalement regrets et amertume sans être capable de les formuler à sa femme. Un roman sur l’amour, le mariage, la vie et le temps qui passe mais qui n’échappe pas à certains clichés et rendu un peu « lourd » par un personnage principal bien immature qui au fond aurait voulu rester un adolescent sans contrainte ni responsabilités. Un roman qui se lit toutefois facilement puisque très court. On passe malgré tout un bon moment.



Ma note : 14/20

L'histoire est un peu trop clichée et le personnage principal pas assez attachant, exprimant des regrets plus dignes d'un adolescent que d'un homme d'une bonne quarantaine d'années...
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