Philippe Vuillemin

Lire Vuillemin, c'est toujours l'occasion de rendre visite aux innombrables muses poétiques qui animent ce laborieux travailleur de l'ombre au style si fleuri.



Si Omar m'a tuer, il semblerait que le travail, c'est rien qu'un vilain copieur !



J'aime le rendu du bonhomme.

Je passe ici sur le coloriage relativement dégueulasse à base de gris, de noir, lorsque ce n'est pas un discutable mix des deux.

L'intérêt réside bien plus en ces strips et vignettes combinant idéalement le texte avec le visuel pour le plus grand bonheur des grands et des grands. Les plus petits étant gentiment priés de détourner le regard avant d'avoir développer un certain sens du second degré et de la dérision. En les remerciant.



Peut-être pas le meilleur Vuillemin mais toujours aussi politiquement incorrect et rien que pour ça...

Le voilà, le Philippe Vuillemin que j'appréciais avec son noir et blanc d'une noirceur à l'humour rauque et vachard!

Sur la musique hard de Jackie Berroyer, notre Vuillemin des années 80 déchaîne son trait rude et violent pour une histoire de jouissif désespoir des banlieues bétonnées.

Raoul Teigneux est prêt pour l'aventure.

C'est ce côté caustique, voyou et mal-poli qui me manque chez le Vuillemin actuel.

Raoul Teigneux n'est pas à présenter à tous les cercles littéraires ou à introduire dans certaines bibliothèques... Mais il reste puissant comme un alcool de contrebande!

Alors, à lire!

Vuillemin ! J'avais perdu de vue le garnement ! Mes Échos des Savanes, égarés dans le grenier, sont les probables victimes de quelques rongeurs qui vengent ainsi leurs caricatures.

Les « Sales Blagues » signées Vuillemin, je me les gardais pour la fin : la cerise sur le scato ! Les « Sales Blagues » constituaient une mine inépuisable de private joke. Combien de parents d'élèves auraient éprouvé une furieuse envie de dénoncer au rectorat ces jeunes enseignants, frais émoulus de l'Ecole Normale, s'ils avaient su que ces piètres gardiens de la tradition des blouses noires ponctuaient leurs rencontres des très aériens « C'est qui, BOB ? » ou encore « Je le mets dans le cratère ou je le donne à bouffer au dindon » ?

Même si une force tranquille, dont on apprendrait bientôt le passé trouble, avait indéniablement contribué à décorseter les tabous, la pudibonderie était encore prégnante. L'hypocrisie de ces bons pères de famille qui fréquentaient l'église et les bordels, voire les pissotières, n'avait d'égale que l'ignominie des marchands de sommeil qui pestaient contre les métèques tout en les exploitant ou bien encore, l'ignorance des piliers de comptoirs qui, du haut de leurs 12 pastis quotidiens, dénonçaient les ravages du « hakik ».

Dans ce contexte conservateur, les provocations de Choron, Cavanna et autres Delfeil de Ton avaient des vertus dépoussiérantes. Les feutres de Wolinski, Siné, Cabu et Willem secouaient les cocotiers de la pensée réactionnaire. Si Reiser était le pape de la ligne crade, Vuillemin restait son évêque le plus sévèrement mitré.

Est-ce l'air nauséabond de ces derniers mois, les remugles d'un hexagone peuplé de Dupont Lajoie qui oublient ce que la patrie des droits de l'homme (si ! si !) doit aux ritals, aux espingouins, aux ruskoffs, aux bougnoules, aux niakoués, aux bamboulas ? Est-ce ces piètres avocats qui convoquent Rabelais dès qu'un gougnafier césarisé cède à ses pulsions ? Est-ce ce défilé de faux-culs de tous bords qui tentent de justifier leurs renoncements au nom de la prétendue opinion publique ? Avec un tel argument, la guillotine serait encore régulièrement huilée… Les pédés et les gouines seraient raillés au mieux, persécutés au pire, ces gens-là ne sont-ils pas malades et de surcroît potentiellement contagieux ? Les gosses seraient élevés à grand coup de ceinturon… On organiserait encore des concours de Miss et des lancers de nains (pas au même moment tout de même)…

J'ai donc retrouvé avec soulagement Philippe Vuillemin (tiens ! Il avait donc un prénom !), toujours aussi sale gosse. Moi, par contre , je suis devenu un respectable grand-père, cheveux sages, raisonnable, j'ai même voté Macron… « Au bar de l'hôtel des trois faisans, avec maître Jojo… ».

Alors qu'y a-t-il dans ce « Y'a pas photo ? » ? Tout ce qui faisait la réussite des sales blagues mais cette fois sur une seule page : de l'humour trash repoussant très loin les règles de la bienséance, et quand on parle de règles avec Vuillemin, on est généralement servi ! Les perversités multiples et variées préoccupent toujours autant notre olibrius, et, progrès oblige, les nouvelles technologies de l'information, les barbus et le réchauffement climatique attisent également sa verve. Quelques grands personnages historiques et des monuments de la littérature sont revisités et le voyage vaut le détour. Vuillemin, c'est le copain de collège que l'on appréhendait un peu de retrouver pour finalement constater qu'il n'a pas changé. Que notre monde non plus d'ailleurs et son cortège de bassesses, de violences, d'obscurantisme. Plutôt que de céder à la déprime, autant essayer de se marrer pour conserver la gnaque. le coach Vuillemin est en forme olympique, ça tombe bien, cette année devrait lui fournir quelques nouvelles sources d'inspiration.

Seule concession au temps qui passe, les petits-enfants restant encore quelques jours à la maison, je vais placer cet opus hors de leur portée, alors qu'autrefois, j'exhibais volontiers ces signes extérieurs d'humour bête et méchant. Il ne manquerait plus que je me fasse engueuler par les enfants, comme disait l'autre « on vit une époque formidable ».

Je remercie très chaleureusement les éditions « Les échappés » et Babelio pour l'envoi de cette Masse critique, cette fumante et donc délicieuse, Madeleine de prout…

Vuillemin, c'est un peu surprenant, noir, parfois sexuel et violent, ironique, provocateur, vulgaire...mais jamais dénué d'humour.

Un auteur qui ne peut pas nous laisser indifférent.

Ses personnages sont toujours aussi atypiques. Au delà de l'attachement, on y prend goût... malgré tout!

Quelques particularités animales en matière de séduction, préliminaires, reproduction.

Le texte est sobre et instructif, avec des traits d'humour, des mots à double sens, mais pas de vulgarité… Sauf sur les pages de droite, grâce aux illustrations toujours très romantiques et poétiques de Vuillemin, que je trouve à la fois dégueus (tant sur la forme que sur le fond) et très drôles.



On n'apprend pas grand chose si on a déjà lu quelques ouvrages sur la question, les exemples choisis sont souvent les mêmes d'un livre à l'autre : les plus spectaculaires, les plus croustillants (araignée, mante religieuse, dauphin...). Quoi qu'il en soit, ce type de documentaire animalier est toujours agréable et amusant à lire.

Je connais mal l'oeuvre de Vuillemin que j'aurais tendance à classer dans la veine de Reiser et à part lire de temps en temps ses fameuses Sales Blagues au gré d'une publications, l'univers de cet auteur qui a quand même recu le grand prix d’Angoulême en 1995, et reste le dessinateur vedette de l’Écho des Savanes.



JE savais juste que Vuillemin ne prend jamais de pincettes et ne verse pas dans le sentimentalisme ce qu'il prouve largement dans cette nouvelle parution dans laquelle il massacre plus ou moins gentiment le monde du 9ème art dans son ensemble qui rythme ainsi les sorties et temps forts du monde de la BD sous un angle forcément personnel.



Tout le monde y passe de la bande dessinée y passe sous le scalpel de vuillemin dont la grande force est de réussir à tout dire en une seule case :, Astérix, Titeuf, Ric Hochet, Blake et Mortimer, Spirou, Tintin,: le crayon de Vuillemin est plongé constamment dans l'acide de sa fameuse ligne crade..

ON écartera donc les enfants de cette BD et on pourra y savourer ou non ce coté affreux sale et méchant, sale parfois un peu scatologique- j'avoue avoir quelques limites à ce niveau là, très fidèle à l'esprit L'écho des savanes et Hara-kiri entre autres.



L' ensemble de l’actualité de la bande dessinée passe à la moulinette de son pinceau ravageur dans ce recueil inégal mais qui frappe assez souvent juste et qui fait du bien à l'heure du "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil qu'on voit de plus en plus, et le monde de la BD n'est pas épargné par cette mode du consensuel.



Bref on appréciera le côté poil à gratter revendiqué de son auteur, avec cette rétrospective de l’année écoulée passée au scalpel de Vuillemin qui épargne quelques auteurs plus que d'autres- on sent qu'il deteste particulièrement Zep dont le succès de son Titeuf le laisse particulièrement amer et circonspect mais Vuillemin n'égratigne pas que les auteurs, c'est tout le monde de la bande dessinée, et tout un système qui selon lui va à sa perte qui est visé par son crayon acerbe : les droits d’auteur, la surproduction, les libraires, la folie des prix des originaux en salles de vente, les contrats d’édition, tout passe au vitriol de Vuillemin et ca fait du bien- ou du mal c'est selon- par où ca passe...







Cette élargissement des cibles rend la lecture d'autant plus plaisante que répétition inhérente à ce genre de recueil est ici balayée, même si on avoue on aimerait parfois un peu de plus de tendresse et un peu moins de méchanceté parfois un peu gratuite.. mais bon un Vuillemin tendre, ca serait quand même un peu étrange, et du coup on rit quand même pas mal reconnaissons le, à la lecture de ce monde pas magique du tout de Vuillemin..






Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Ami lecteur , si tu aimes la poesie , le romantisme , les dessins leches (je ne devrais peut-etre pas employé ce terme en parlant de Vuillemin...) , et bien...passes ton chemin car tout ici est luxure , salace , obcene , ordurier...a 10000 lieues du bien-pensant et personnellement , j'adoooooore!!!!

J'ai lu cet excellent album, dans son édition noir et blanc beaucoup plus appropriée pour faire ressortir cet humour aussi rosse que vachard de Philippe Vuillemin.... Pour faire éclater le génie de ce trait échevelé et nerveux du dessinateur... A l'époque!



Rien à voir, hélas, avec ces tonnes de "Sales blagues"; dont le conformisme est aussi atterrant que paresseux, illustré par un dessin aussi moche que devenu amolli.

Les BD de Vuillemin, ce sont des personnages hideux à grands et gros nez/sexes, de brèves histoires hautement provocs. Presque tout est trash, irrévérencieux, vulgaire. J'en avais eu plusieurs aperçus grâce à des mails. Peu de surprises, donc en ouvrant cet album qui regroupe des histoires drôles vraiment dégueus. J'ai néanmoins savouré le tout avec plaisir, passant du dégoût amusé au grand sourire.



A mettre hors de portée des enfants !

Une sombre histoire de petite frappe qui bidouille des combines minables entre deux parties de jambes en l'air...



Soyons clairs, quand Vuillemin fait de la BD, c'est glauque, absolument dégueu côté sexe et violence, avec des dessins particulièrement rebutants qu'il faut regarder soigneusement pour tout comprendre. Ceci dit, sur chaque page ou presque, une paire de c*uilles et une b!te énorme - ça aide à se repérer sans GPS.



D'habitude son humour (gras) me fait bien marrer. Là j'ai ri, un peu, mais trop c'est trop. L'association avec Jacky Berroyer ? Des enc**** et des enf***** à gogo dans les dialogues, le dessin encore plus hermétique que d'habitude car tricolore (noir-blanc-rose) et une histoire sans qu3ue (ah si, pardon) ni tête.



Rendons justice à l'auteur-dessinateur Vuillemin. C'est un très bon acteur, je l'ai vu et admiré dans un film (Le mystère Alexina, René Féret, 1985). Il y excellait dans le rôle d'un garçon élevé comme une femme. Un visage angélique aux antipodes de la violence de ses albums...

Cest fin , leger , poetique comme du Bigard , l'humour en plus !

Encore un opus avec du caca, du vomi, des bites et des poils, de la morve sans oublier des couilles. Bon, c'est du Vuillemin, tout l'intérêt est dans la mise en scène parce qu'au niveau blagues ce n'est pas le meilleur. Mais c'est bien normal après tant de numéros dans la série, de ne pas toujours être au sommet... Mais on reste toujours au sommet du mauvais goût et c'est avant tout ce que l'on demande à l'auteur... Pour amateurs...
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J'adore ! De l'irrévérence crue, de l'humour vache, une analyse sociologique sans concessions, mais ça fait du bien dans ce monde aseptisé et hypocrite où on porte un masque en étant serrés comme des sardines dans le métro. La liberté d'expression, la provocation de Vuillemin me fait bien rire, même si parfois c'est dégueu.

Album humoristique, évidemment ! Les planches de cette BD montrent assurément que le travail est un enfer.

Notons que cet ouvrage est très actuel au vu du nombre important de burn-out que nous connaissons aujourd'hui ! La souffrance au travail est une réalité et je trouve intéressant de l'avoir traitée de cette façon, au moins ça nous fait rire !

Un bon opus, le dessin est dégueulasse à souhait, comme on l'aime, et les blagues sont bien mises en scène. On a du lourd à se mettre sous la dent et l'on est parfois à la limite du vomissement, ce qui a dû bien faire marrer l'auteur lorsqu'il commettait ses desseins. Oui, oui, j'ai bien écrit desseins...
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Du pur Vuillemain dans toute sa splendeur. Des histoires de bites essentiellement, "Super zéro", "L'affaire du canal Saint Martin", "le champignon qui rend con" ou "30 millions d'amants"; mais certaines sont vraiment drôle et j'avoue, j'ai bien rigolé.

Non censuré, irrévérencieux, vulgaire, du pur style Hara Kiri.

Toujours aussi trash et génial

L esprit Charlie Hara Kiri et l écho des savanes toujours vivant

Les sales blagues de l'écho par Vuillemin, c'est du lourd, du grossier, du vulgaire, de la dynamite... Tout cela totalement assumé par l'auteur et c'est ce qui fait leur "charme". Mais bien-sûr, ce ne sont pas les blagues "plus ou moins bonnes" qui sont les plus importantes ici, mais leur mise en exergue par le dessin acéré de cet artiste hors-norme, surdoué. Regardez les expressions, les décors, les couleurs... C'est beau, non ? Cet opus ne manque pas à la règle... C'est plutôt bon !
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Ce cinquième tome est un peu moins drôle que les autres, mais certaines blagues comme le comptoir de l'angoisse, l'alcôve du bonheur ou fisc mon ami sont quand même pas mal. Rappelons que ces planches sortaient dans la très bonne revue "l'écho des savanes".

Un super best of sur la thématique du monde du travail .

Souvent trash borderline mai s tellement drôle et souvent réaliste malheureusement