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Citation de paulallan380


-- Les forêts détruites, c'est l'assèchement du climat poursuit mon interlocuteur. L'assèchement du climat c'est la mort des plantations de cacao qui ne prospèrent que sous des pluies abondantes...
-- Peut-être, suggéré-je, les paysans pourraient-ils être convaincus d'arrêter les défrichements et de se limiter à leurs champs, tels qu'ils sont aujourd'hui ?
-- Impossible pour deux raisons : la sécheresse va réduire leur récolte, et le prix que leur donne le gouvernement pour leur cacao ne pourra être maintenu. Pour maintenir leur niveau de vie, ils n'auront qu'une solution : étendre leur plantations.
-- Ne pourraient-ils, au lieu d'étendre leurs champs, en améliorer le rendement ?
Mon agronome secoue la tête d'un air accablé.
-- Tout le problème est là. La façon qu'ont les paysans ivoiriens de cultiver leur cacao s'apparente plus à l'économie de cueillette qu'aux méthodes de l'agriculture moderne. Pourquoi voulez-vous qu'ils aillent s'embarrasser de productivité, de traitements phyto-sanitaires, d'élimination des mauvaises herbes, de rajeunissement des plants, alors qu'il leur suffit, lorsque le prix ou le rendement baissent, d'étendre leurs plantations pour maintenir leur revenu.
-- Et pourtant, le remède serait de réduire les surfaces en augmentant la productivité.
-- C'est exactement le contraire qui se produit. Les rendements des plantations de cacao de la Côte d'Ivoire sont en baisse et se tiennent entre trois cent et cinq cent kilos à l'hectare. Pendant le même temps, les planteurs malais obtiennent une tonne et plus à l'hectare.
Ces chiffres me font frémir. Comment la Côte d'Ivoire peut-elle rester compétitive ?
-- Elle ne l'est plus s'exclame mon agronome. La preuve : les planteurs malais s'estiment satisfaits du prix actuel de 10 F le kilo.
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