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Critiques de Pierre-Alain Gasse (18)
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En rose et noir



Pourtant pas fana de ce genre de littérature,

J'ai été agréablement surprise par la lecture de ces billets et nouvelles qui reflètent la réalité dommage que certains ne soient pas plus longs.
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L'Indonésienne

Court roman de 113 pages, ce livre est une chronique, sans surprise, d'un fait de société, hélas trop récurrent, une nouvelle version de l'esclavage moderne où de riches familles chinoises ont pris l'habitude d'acheter, éventuellement avec un contrat de travail, de jeunes femmes pauvres pour s'occuper de leur maison et de leur progéniture.



Le personnage central ici, Rathi, est une femme, mère de famille mais divorcée d'un mari la frappant, à la recherche d'une solution financière pouvant couvrir les frais de scolarité de son adolescente, du quotidien de ses parents pauvres et l'aboutissement possible de son rêve ; celui d'un restaurant à son nom. Partie initialement sur une durée de 5 ans pour s'occuper de l’intérieur de M et Mme Chang et de leur fils Cho. Elle va découvrir un monde de riches parvenus, évoluant dans un luxe tapageur et partager la misère quotidienne de ses semblables....



Si tout se passe dans un premier temps, relativement bien, le rêve va devenir rapidement cauchemardesque et le retour de bâton terrible. Rentrée prématurément, sous les reproches de ses parents se considérant comme déshonoré et de son adolescente revêche, un ultime sursaut de fortune va assurer la meilleure fin possible.



Ecriture claire, s'appuyant sur des faits vraisemblables et utilisant toutes les ficelles du récit, c'est un livre qui se lit rapidement et assurant une pause légère dans mes lectures plus complexes.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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L'Indonésienne

J'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs et en cela je tiens à remercier Masse Critique de BABELIO et les éditions de la Remanence.

L'idée de départ était une belle promesse. Voilà une jeune indonésienne Ratih qui décide de quitter son pays, sa famille, de prendre un nouveau départ, de se donner une nouvelle chance de réussir sa vie, de réaliser son rêve tout en aidant financièrement sa famille, c'est à dire ses parents âgés et sa jeune fille adolescente qu'elle élève seule. Elle décide de partir travailler à Singapour comme "maid", en quelque sorte bonne à tout faire, dans une riche famille chinoise. Ce roman est très court, trop court...la mise en bouche, l'idée de départ est je l'ai déjà dit intéressante et plaisante, la conclusion sans doute très romancée et prévisible mais une "happy end" c'est toujours appréciable lorsque l'héroïne connaît des épreuves et mérite cette revanche sur la vie. Mais là où ça pêche vraiment c'est le reste. L'écriture est simple, légère, on y apprend un peu plus sur les coutumes des indonésiens et des chinois mais je trouve que l'auteur a manqué d'ambition pour lui même, il n'a pas creusé suffisamment son histoire, on survole la vie de notre héroïne, tout passe trop vite...on a l'impression de vivre la vie de Ratih en accéléré alors qu'on aurait aimé la connaître davantage, en apprendre un peu plus sur sa vie chez ses employeurs, partager davantage ses émotions, ses déceptions, ses doutes...l'auteur a également manqué d'ambition pour son personnage principal, on a l'impression qu'elle se laisse porter par la vie, qu'elle subit les évènements alors qu'on devine une femme de caractère mais elle ne s'affirme pas suffisamment pour en faire une véritable héroïne, une femme déterminée, combative, attachante. Il y avait là les ingrédients pour faire un beau roman mais l'auteur qui écrit je crois plutôt des nouvelles a privilégié la forme brève alors que l'histoire aurait mérité quelques développements. On reste sur sa faim et c'est bien dommage...
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Soliloques

Ce qui m'a le plus marquée dans ce recueil de nouvelles, c'est l'aisance avec laquelle l'auteur se glisse dans la peau de son narrateur. Soliloques, ce sont treize nouvelles écrites à la première personne, des confessions d'un personnage. Mais que ce soit une jeune fille amoureuse, une vieille dame à l'agonie, un SDF, une prisonnière, un jeune de la rue, un fils abandonné, les sentiments paraissent toujours justes, pertinents. Chaque fois, je me suis fait la réflexion de la justesse de réaction.

Le style de l'auteur est d'une simplicité et d'une aisance qui donnent un ton de vérité supplémentaire. Certaines nouvelles ont des chutes inattendues comme pour Le journal secret d'Alexandra, In mémoriam, Le testament ou La fille qui dormait les yeux ouverts.

Ma nouvelle préférée est aussi la plus longue, Ad patres. Il y a tant d'émotions, de nostalgie dans les pensées de cette mamie affaiblie qui entre à l'hôpital. L'auteur alterne les pensées inquiètes de cette femme malade et ses souvenirs d'une vie, ses blessures d'enfant, de femme et de mère. Là aussi, il y a une telle véracité dans la souffrance, la froideur de l'hôpital et la peine d'une famille que l'on est forcément ému.

En regroupant ces nouvelles écrites entre 1995 et 2010, l'auteur évoque les choses récurrentes de la vie comme l'amour, la filiation, le chômage, l'amitié mais aussi certains événements inattendus comme le coup de tête de Zidane lors de la coupe du monde de football en 2006, l'accident d'avion Charm El Cheik-Paris en 2004 ou l'emprisonnement d'une française en Amérique du Sud.

Je recommande ce recueil de nouvelles pour son humanité, la véracité du ton et des sentiments exprimés. Plusieurs fois, j'ai pensé "oui, c'est tellement ça, c'est simplement vrai."
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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L'Indonésienne

En entamant le livre, je ne pensais pas que je le lirais aussi vite. Effectivement, je me suis facilement laissée emportée par l’histoire et ai tourné la dernière page quelques heures après.



Ratih est très attachante et j’ai découvert à travers elle le monde des « maids » à Singapour : des journées qui n’en finissent pas, des maîtres pouvant être exigeants sur leurs conditions de vie, l’entraide qu’elles peuvent se procurer entre elles mais également la famille restée au pays.

Et là, après Singapour, l’auteur nous entraîne à la découverte de l’Indonésie.



C’est un livre qui se lit très facilement et qui nous fait voyager, mais également réfléchir sur la condition humaine. Une belle lecture.
Lien : http://www.florencegindre.fr..
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L'Indonésienne

J'ai très vite lu ce petit roman, avec un intérêt particulier car cette région du monde (Indonésie et Singapour) ne m'est pas étrangère. J'y ai voyagé plusieurs semaines, utilisant les transports locaux, logeant chez l'habitant (losmen). Cette lecture m'a replongée un temps dans cette ambiance et cette manière d'appréhender le monde et la vie qui sont propres à l'Asie. On ne s'apitoie pas sur son sort et on avance vaille que vaille.



Le profil de Ratih est un peu différent des "maid" classiques, car elle a un niveau ce culture plutôt élevé, elle est divorcée... et pourtant elle garde une certaine naïveté dans ses sentiments, un peu midinette face à l'amour. Je ne dévoile pas la fin.



Ce livre, bien écrit, se lit très vite, trop peut-être. Je pense que c'est la volonté de l'auteur d'avoir fait un récit court. Pourtant... j'aurais imaginé la possibilité d'un livre plus dense, avec une description et une analyse plus poussée de la vie de ces expatriés aux conditions de vie difficiles. De même quand elle rentre au pays, les événements se précipitent un peu, quelques chapitres de plus pour voir l'évoluion de ses relations avec les autres personnages auraient pu trouver leur place.



Si la lecture m'a paru trop courte, cela reste cependant un bon point. C'est que j'ai suivi Ratih sans ennui dans ce petit roman.
Lien : http://citajourdesyldia.cana..
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Laissées pour compte

Ci-dessous le début de la critique laissée par "elam", le 18 juin 2010 sur le site d'Alexandrie Online. Pour la lire dans son intégralité suivre le lien proposé ci-après.



"Dans cet ensemble composite, comme le caractérise à juste titre son auteur, le lecteur perçoit une constante qui donne à ce recueil son unité, ainsi qu’une grande qualité. Pour aller vite je pourrai dire tout simplement qu’il y a un style Pierre-Alain Gasse, mais je préfère prendre mon temps et le dire autrement : il y a une présence Pierre-Alain Gasse. Et je le dis de l’auteur comme je le dirais d’un acteur qui se distingue par cette aura particulière, signant sa prestation d’une supériorité évidente. Cette présence, selon moi, elle s’explique par la conscience aiguë de son plaisir d’écrire, un plaisir fin et subtil qui a une double source : la création elle-même – ces moments où l’auteur se livre entièrement à son ouvrage, où l’imagination et l’effort de construction s’unissent pour faire avancer un récit –, et le regard amusé porté sur ce travail de création, parfois épuisant comme une bataille, certes, mais librement choisi. C’est par la grâce de cette conscience aiguë, de cette lucidité pleine d’humilité et d’humour, que Pierre-Alain Gasse semble être là, en complicité avec son lecteur, derrière chacun de ses mots, derrière chacune de ses phrases, pour partager son plaisir d’écrire...


Lien : http://www.alexandrie.org/bo..
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Noir à l'Ouest

Finaliste du Prix Jakez Helias 2011 de l'Association des Écrivains Bretons.
Lien : http://www.ecrivainsbretons...
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De Prague à Sydney

Le Thème :



"Voyager, pour l'écrivain, c'est se dépayser, découvrir lieux et gens, mais aussi nourrir son imaginaire. Et lorsqu'un projet se dessine, qu'une histoire prend corps, lorsque vient le moment de situer les héros dans un espace, de les immerger dans une culture, de leur donner des noms, des visages, des habitudes, par un mystérieux travail d'association, des images reviennent se former sur la rétine. Ou peut-être est-ce l'inverse : des images fortes, prégnantes s'imposent comme décor nécessaire à une histoire qu'elles vous demandent de raconter. Voilà pourquoi aujourd'hui l'auteur vous emmène de Prague à Sydney. Vous laisserez-vous prendre par l'atmosphère de ces lieux, par l'histoire qui s'y déroule ? Par les deux, espère-t-il, mais après tout, il s'agit simplement de nous distraire."



Deux nouvelles de type policier, comme les aime Pierre-Alain Gasse, c'est-à-dire saupoudrées d'humour mais aussi, en ce qui concerne la deuxième du lot, d'une subtile mélancolie.



La première constitue également une invitation au voyage vers Prague, la ville hantée de Kafka, où le lecteur assiste à une espèce de course-poursuite à la chute plutôt surprenante. Les dialogues sont bons : vifs, bien enlevés, ils nous font compatir aux malheurs du policier en charge de filature. Je précise que, à un certain moment - lorsque le voyageur français se retrouve avec sa femme qui défait leurs bagages dans leur chambre d'hôtel - ils laissent passer le seul indice susceptible d'orienter le lecteur vers la fin de la nouvelle.



De facture plus classique, la seconde et dernière nouvelle tient du huis-clos à la Agatha Christie, entre suspects d'un meurtre, avec l'appel au lecteur initié par Stanislas-André Steeman dès "L'Assassin habite au 21", lorsque tous les indices ont été traités par l'officier de police bougon et que chacun des protagonistes a achevé son tour de scène. Comme toujours dans ces cas-là, mon esprit se bloque et je ne sais jamais qui est le meurtrier : là encore,< b>la révélation de son nom fut pour le moins inattendue.



Bref, deux nouvelles agréables, n'ayant d'autre prétention, ainsi que le souligne leur auteur dans la quatrième de couverture, que celle de distraire un court instant un lecteur un tantinet paresseux ou trop las pour rechercher des intrigues complexes et des personnages fouillés. ;o)
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Passe de Quatre

"Passe de Quatre" pour quatre nouvelles strictement policières mais qui se déroulent toutes, elles aussi, à St Brieuc. C'est en effet dans cette ville que Pierre-Alain Gasse avait créé ses enquêteurs récurrents : Bénédicte Plassard et Simon Le Lagadec, lesquels apparaissent pour la première fois dans "Le Monte-en-l'air d'Hypokhâgne", nouvelle déjà comprise dans "Noir à l'Ouest" mais qui ouvre aussi cette "Passe de Quatre."



Ici, ma préférée, c'est, je pense, "Comme du sable entre les doigts ..." Non parce qu'elle a pour cadre les magouilles d'un club sportif (de football, pour ne pas préciser ) mais parce que la manipulation dont manque d'y être victime Bénédicte Plassard m'a ramenée à ce ton souvent doux-amer dont P.A.G. sait si bien user dans son "Noir à l'Ouest" et que cette mélancolie a quelque chose qui me rappelle toujours le pays où je suis née, ses gens et ses émotions.



A télécharger sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/



et sur le site de l'auteur :



http://pierrealaingasse.fr



(En course pour le Prix Alexandrie 2007 de la Nouvelle.)
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Le Vieux qui ne voulait pas oublier: Voyage..

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L'Indonésienne

L'Indonésienne, roman court ou novella, est une tentative de traitement romanesque d'un phénomène social, connu en France de la seule communauté des expatriés dans le sud-est asiatique : la condition enviée, mais néanmoins misérable, des employées de maison à Singapour.



De la nouvelle, dont elle n'est que la version longue, la « novella » tire son nombre de personnages réduit : ici, la protagoniste et sa famille proche, fille et parents, ses employeurs et leur chauffeur, l'étranger rencontré en fin de roman.



Au roman, elle emprunte la précision des descriptions.



A la nouvelle encore, l'unité de temps, limitée ici à une année de la vie de la protagoniste, mais au roman la multiplicité des lieux de l'action, avec en l'occurrence, une structure circulaire : départ d'Indonésie, séjour à Singapour, retour au pays natal.



Le personnage n'est pas exemplaire. Il n'est qu'un avatar des multiples cas de figure que l'on peut rencontrer parmi ces expatriées volontaires.



Son niveau d'éducation est meilleur que celui de beaucoup d'entre elles. Elle est plus âgée aussi. Divorcée, alors que la plupart n'ont pas encore bâti leur vie sentimentale. Avec une adolescente à charge. Ses préoccupations sont légèrement différentes de celles de ses consœurs. Alors que la plupart n'ambitionnent que de pouvoir faire vivre leur famille, restée au pays, elle, rêve d'une réalisation toute personnelle.



Ceci pour dire que L'Indonésienne n'est pas un reportage ethnographique, mais un vrai roman, avec une intrigue, des rebondissements, un climax et un dénouement.



©Pierre-Alain GASSE, avril 2015.
Lien : http://blog.bebook.fr/pierre..
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L'Indonésienne

Ratih, elle, veut gagner de l'argent pour subvenir aux besoins de sa famille ainsi que de sa fille en pension tout en économisant pour pouvoir s'acheter dans l'avenir un petit restaurant parce qu'elle adore cuisiner. C'est justement ce salaire singapourien qui va pouvoir l'aider dans cette quête, même si les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.



J'ai trouvé qu'au delà de Ratih c'était vraiment tout une façon faire qui est montrée du doigt et qu'il doit y avoir beaucoup de Ratih qui travaillent dans ces conditions et ce stress permanent d'être congédié (ou frappé). C'est tout de même assez triste.



Dans le livre la fin est dite "heureuse", mais pas sûr que dans la vraie vie ce soit le cas pour la plupart de ces femmes. Je reste positive, en tout cas, pour cette fiction j'ai beaucoup aimé le pourquoi du comment arrive cette fameuse fin. Je trouve que l'auteur a su apporter cette touche de spiritualité exacerbée propre à ces pays-là d'une manière très subtile.





Un livre assez court mais qui en dit long sur pleins de choses. On découvre à la fois Singapour et l'Indonésie ainsi que le travail de maids dans toutes ses difficultés et ses pressions aussi bien liées au travail qu'à la famille restée sur place.



J'ai aimé voyager et découvrir tout cela, même si pour ma part je ne saute pas de joie de savoir qu'à l'autre bout du monde des gens peuvent être malheureux. C'est une autre approche de ces pays.
Lien : http://unlivrepeutencacherun..
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Soliloques

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Quand Mam Goz S'emmêle

Le Thème :



"Dans cette nouvelle aventure, Bénédicte Plassard, la belle OPJ de "Passe de quatre", la joue soft et se voit voler la vedette par une alerte octogénaire. Dommage et bien improbable ! diront certains. Que voulez-vous, c'est comme dans la vie, les jours se suivent sans toujours se ressembler. Mais, dès qu'elle aura digéré cette relative déconvenue, nul doute qu'elle reviendra au mieux de sa forme."



Une petite nouvelle sans prétention où l'on retrouve Bénédicte Plassard, l'héroïne de "Passe de Quatre." En l'espèce, elle se fait plus ou moins damer le pion par une grand-mère bretonne hautement pittoresque qui, d'ailleurs, donne le ton au titre de l'ouvrage.



PAG s'est surtout attaché au personnage de cette "Mam Goz", ancienne institutrice qui continue à en imposer à ses anciens élèves (et même aux enfants de ceux-ci) grâce à un caractère dont le moins que l'on puisse dire est qu'il est bien trempé. C'est elle qui mène plus ou moins une partie de l'enquête et le lecteur est tenté de demander à l'auteur si, par hasard, il n'aurait pas l'idée de faire de Colombe Le Guen, épouse (ou plutôt veuve) Le Méner, un personnage récurrent de ses nouvelles. Ce ne serait pas désagréable, à mon avis même si le côté comique prendrait alors fatalement le dessus.



Un bon petit moment de lecture. ;o)
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Portraits

Le Thème :



"Fruits d'une pure invention, nés de souvenirs recomposés ou résultats d'expériences personnelles, les douze portraits que voici sont comme le kaléidoscope d'un voyage au fil d'une existence. La joie, l'amour, la mort s'y côtoient comme dans celle de chacun d'entre nous. Ils se sont empilés, au cours des dix dernières années, qui ont vu l'auteur passer de la cinquantaine à la soixantaine, et rien n'a été changé à l'ordre de leur naissance. Ils parlent de deuils, de la nostalgie, de secrets révélés, de peurs d'avenir, tout comme des joies d'amours enfin assumés, de petits-enfants aussi étonnés qu'étonnants, et portent un regard plus distancié qu'autrefois, peut-être, sur le monde alentour..."



Probablement avais-je déjà lu une partie de ses nouvelles lorsqu'elles étaient passées en pré-lecture car je me rappelais nombre d'entre elles. "Lazlo" me semble quant à lui faire déjà partie d'un autre recueil de PAG.



Emotion, tendresse, humour, sens du petit détail qui fait mouche, autant de qualités qu'il faut reconnaître à Pierre-Alain Gasse. Elles s'étalent à leur aise dans ce lot de douze nouvelles où se croisent un petit-fils de deux ans amoureux du chemin de fer, un grand-père normand allant vers sa fin dans un hôpital breton, une soupière remplie de papiers entre les bras, un couple de jeunes gens se rencontrant dans une cour de ferme au beau milieu de l'Occupation, deux amies d'un certain âge qui écument les thés dansants jusqu'à ce que tout les sépare, deux soeurs qui, bien que vivant l'une avec l'autre depuis des lustres, se connaissent en fait assez mal et encore quelques autres "portraits" brossés avec autant de délicatesse que d'efficacité.



Un recueil qui, à l'exemple de "Noir à l'Ouest", initiera parfaitement le lecteur au petit monde de Pierre-Alain Gasse, l'un des auteurs les plus "solides" et les plus convainquants d'Alexandrie On Line. Avec cela, le style est simple, sans prétention mais de bonne facture. Que demander de plus ? ;o)
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Amours de Papier

Le Thème :



"Femmes rencontrées, femmes aimées, femmes fantasmées, femmes rêvées, femmes manquées. C’est à une sorte de parcours initiatique que Pierre-Alain Gasse vous invite aujourd’hui. Le titre qu'il avait choisi initialement en était « Les femmes et moi » : il lui a paru trop fanfaron. Car, en réalité, ce "moi" évoqué par l'auteur est autant lui-même qu'il est un autre. Certes, toutes ces femmes de papier, il leur a donné vie. Mais il serait illusoire de chercher à chacune un modèle en chair et en os. C’est le privilège de l’écrivain de garnir son carnet d’adresses et son livre de souvenirs de noms, de visages, de corps, immatériels et pourtant si vivants ! Au bout du compte, que reste-t-il des amours vécues, sinon les mêmes souvenirs, plus aigus peut-être, que ceux des amours de papier ?"



La qualité est toujours au rendez-vous des oeuvres de Pierre-Alain Gasse et "Amours de Papier" ne fait pas exception. Je note cependant au passage pour les puristes que deux des nouvelles qui s'y trouvent ("Le Baiser de la Tousssaint" et "La Fille de l'Ankou") ont déjà été publiées la première dans "Soliloques" et la seconde dans "Noir à l'Ouest."



Le thème choisi par l'auteur est ici l'amour sous toutes les formes qu'il a pu revêtir pour lui - car, tout de même et sauf erreur de ma part, le tout est fortement teinté d'autobiographie. Il y a beaucoup de nostalgie et aussi d'amusement dans tout cela, une sorte d'ironie douce parfois qui nous confirme une fois de plus la tendresse de l'écrivain pour ses congénères.



Si vous avez aimé les autres volumes de Pierre-Alain Gasse et si, de surcroît, vous avez un tempérament romantique (ce qui n'est pas toujours mon cas, je le précise), vous serez séduit par ces "Amours de Papier." Bonne lecture !



A télécharger sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/



et sur le site de l'auteur :



http://pierrealaingasse.fr



(Sélectionné pour le Prix Alexandrie 2008 de la Nouvelle)
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Noir à l'Ouest

Il s'agit d'un recueil de nouvelles se déroulant toutes en Bretagne et dont la majeure partie sont en effet plutôt noires - à l'exception peut-être de "Luka" qui s'achève sur une note d'espoir.



D'emblée, "Les Amants du Square Thomas Beckett" donnent le ton : comme l'ont chanté les "Rita Mitsuko", "les histoires d'A finissent mal ...", c'est bien connu.



"Le disparu de la rue du Four" se termine aussi très mal pour certains, bien qu'il ne s'agisse là que d'une sordide question d'intérêts et que, du début jusqu'à la fin, l'auteur fasse de son lecteur le complice de l'assassin.



Avec ce "Disparu", j'ai particulièrement apprécié : "La Fille de l'Ankou" - qui flirte avec le fantastique - "La Bêcheuse et la Bêchue" dont la fin est aussi triste qu'inéluctable, "Bouquet Garni" et plus encore "La Prof" qui s'agrémente en prime d'une somptueuse explication de textes. Le tout écrit d'une plume sensible et soignée, non dépourvue d'humour et toute imprégnée de l'atmosphère qui est celle de la Bretagne.



Il serait d'ailleurs intéressant de voir ce que Pierre-Alain Gasse peut nous donner en matière de roman bien qu'il affirme que la nouvelle est le seul valable pour lui. Je l'avoue : je suis preneuse.



A télécharger sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/



et sur le site de l'auteur :



http://pierrealaingasse.fr
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