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Citation de migdal


Pourtant, il ne savait pas conduire et ne connaissait pas l'anglais. La seule langue qu'il pratiquait, d'expérience, avec une certaine habileté, c'était l'« étranger ». Il le parlait partout, tous les jours avec n'importe qui dans toutes les situations.

Ainsi, à Moscou il comprit l'antagonisme entre Lénine et Trotski, dans les Dardanelles il démêla l'écheveau balkanique, en Chine il réussit de justesse à percer la folie des dirigeants avant qu'elle ne le gagne à son tour, en Inde il observa Gandhi et Tagore en pleine action méditative...

Albert Londres s'abîma les fesses en enquêtant sur celles des forçais du Tour de France, il tendit la main à des bagnards dans leur trou à rats, à des fous en rupture de camisole, à des évadés nostalgiques de la mère patrie, à des juifs sionistes qui avaient eu trop d'histoires et pas assez de géographie, à des maquereaux argentins et des blanches maltraitées, à des casseurs de pierres des bat'd'af et de noirs portefaix oubliés par le décret d'abolition de l'esclavage, aux victimes de la terreur macédonienne et à des pêcheurs de perles aux poumons crevés...
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