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Citation de ceanothus


Chacun de nous avait son paysage d’élection. Le mien était celui qui rayonne autour d’Angkor-Vat. Pour Apsara, c’était le Bayon, le sanctuaire çivaïte sur lequel règnent les effrayants visages de la divinité à laquelle la petite princesse de Manipour avait été jadis consacrée. Prah-Khan, Ta-Prohm, Banteaï-Kdeï séduisaient davantage Maxence. Pour lui plaire, nous nous acheminions vers eux quand approchait l’heure trouble du crépuscule. Les singes s’ébattaient au-dessus de nos têtes, bondissaient de lianes en lianes, secouaient comme des bourdons les énormes bénitiers des orchidées. Par moments, hurlant à la mort, le lévrier de Mrs Webb s’arrêtait, fléchissait sur ses pattes, à l’entrée d’un de ces tunnels obscurs qui s’enfoncent à travers les taillis. Les herbes et les branches y étaient encore frémissantes du passage du grand fauve, tigre ou panthère, qui venait de s’y couler. La muraille de Ta-Prohm ouvrait devant nous la brèche broussailleuse par laquelle nous pénétrions dans la colossale enceinte, spectateurs émerveillés du duel millénaire que s’y livrent l’architecture et la végétation.
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