La nuit avait fini par investir le bois. Je ne voyais plus ma main lorsque je la plaçais devant mes yeux. Je ne voyais plus rien. L'odeur d'humus s'épaississait. Le froid m'enveloppait d'une sorte d'écorce fine comme en ont les cerisiers, les bouleaux, mais sur trois côtés, seulement. Derrière, où l'on n'a pas d'yeux, de visage, régnait une confusion tiède. Je ne savais pas où commençait l'arbre, où il s'achevait. Il n'y avait rien d'inutile à dire, entendre ou entreprendre. J'avais le temps.