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Citation de DOGONColas


Le monde hellénisé s'est étendu de façon extraordinaire grâce à l'action d'Alexandre, mais ce nouvel ensemble n'aboutit pas, en un siècle, à la naissance d'un monde nouveau, produit de la fusion de tous les éléments réunis. Les Gréco-Macédoniens ont jalousement conservé leurs privilèges de vainqueurs, de conquérants, et n'ont pas cherché à assimiler tout ou partie des peuples soumis. Certes, l'usage de la langue grecque s'est propagé dans tout l'Empire, comme langue officielle, administrative ; il a poussé une partie de la population allogène à apprendre la langue des dominants, pour éviter une exploitation excessive ; mais dans de nombreux cas, l'élément indigène paraît avoir été assez imperméable à la pénétration de la culture grecque, comme du panthéon des Hellènes. C'est le pouvoir royal qui a maintenu l'unité dans chaque royaume, renforcé, surtout dans les domaines conquis à la pointe de la lance (Égypte, ancien royaume achéménide), par le développement du culte du souverain ; le besoin de protection, la reconnaissance envers des évergètes au pouvoir absolu ont encouragé la propagation de ce culte nouveau. Mais l'unité ainsi réalisée risque d'être fragile, lorsque la défaite militaire, l'échec diplomatique vont battre en brèche la confiance dans le souverain ; les particularismes locaux, les cultures indigènes sont prêts à resurgir, en attendant une homogénéisation beaucoup plus vigoureuse imposée par le conquérant romain.

Les Grec et les Barbares - Problèmes de l'identité dans le monde grec
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