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Citation de DOGONColas


La Grèce des cités, au cours de ce grand IIIe siècle, a assurément abandonné certains des traits qui la caractérisaient à l'époque antérieure : la perte de son indépendance, la réduction de son corps civique bien souvent, le développement d'une oligarchie restreinte mais riche, la quête de protecteurs et l'épanouissement de l'évergétisme sont autant d'éléments totalement ou partiellement nouveaux. Mais ils ne doivent pas conduire, comme on l'écrit trop souvent, à conclure que la cité grecque est morte. [...] Les cités de l'époque hellénistique connaissent une vie politique très active et, dans bien des cas, accèdent à une vie démocratique qu'elles n'avaient pas connu à l'époque classique [...]. Une oligarchie de fait (une ploutocratie) s'impose dans le cadre d'institutions démocratiques. [...] Le pouvoir de décision est largement passé ailleurs, mais cela ne signifie en rien que les cités de la haute époque hellénistique soient entrées dans une phase "postpolitique" (M.I. Finley) où la vie publique se heurterait à l'apathie et à l'indifférence des citoyens. De toute façon, l'évergétisme n'est en rien une institution, mais une pratique courante qui se glisse dans la vie quotidienne de bien des cités qui en apprécient les bénéfices, sans en mesurer les dangers pour la démocratie.

Une faiblesse qui pousse les cités à rechercher les protecteurs et à honorer les évergètes - La Grèce des cités
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