Pierre Chavagné

On sent poindre le « c’était mieux avant ». « Où sont les écrivains ? » « Aujourd’hui, on publie trop. » Au Québec, on me traiterait gentiment de têteux. En France, d’intellectuel de droite. Les deux auraient tort. D’abord, je suis ambidextre et ensuite l’intelligence ne m’a jamais servi de cap. Je suis un sentimental cynique, le coeur pour voile et l’ironie pour gouvernail. (A ne pas confondre avec la sensiblerie ou le romantisme.) Je suis plus Nerval que Lamartine, plus Maynard que Malherbe... Mais je me moque des catalogues, une phrase est belle et je la cite, ou elle ne l’est pas et je la tais.