Dès lors, l'éducation ne put rien faire pour moi : ce fut moi qui fis mon éducation morale; c'est moi qui me suis fait ce que je suis aujourd'hui. Cessez donc, ô moralistes, d'accuser la philosophie du dix-huitième siècle de ce que vous appelez ma démoralisation. Apprenez que lorsque je lus, pour la première fois, Helvétius, Diderot, Volney et Rousseau, il me sembla que je les lisais pour la seconde fois, ou du moins, que je retrouvais chez eux une partie de mes idées; et j'avais alors douze ans.