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3.79/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Francheville , le 20/12/1803
Mort(e) à : Paris , le 9/01/1836
Biographie :

Pierre François Lacenaire, né le 20 décembre 1803 à Francheville (Rhône), mort le 9 janvier 1836 à Paris, était un escroc et criminel psychopathe français, qui défraya la chronique. Il se fit connaître par des articles de journaux qui rendirent célèbre ce petit romantique auprès du grand public et un temps le mythifièrent, mais son œuvre littéraire est mince.

Il quitte le petit séminaire d'Alix après y avoir obtenu de brillants résultats. Il s'engage dans l'armée, mais déserte lors de l'expédition de Morée en 1829. Vols et escroqueries le mènent à plusieurs reprises en prison, où il suit, dit-il, son « université criminelle » et où il recrute ses comparses Victor Avril et François Martin. Il compose en prison une chanson Pétition d'un voleur à un roi son voisin qui révèle ses talents poétiques. Puis il rédige pour un journal Les prisons et le régime pénitentiaire qui remporte du succès.

Après un double assassinat minable il est dénoncé par ses complices alors qu'il séjournait à Chalon-sur-Saône. Il transforme son procès en tribune théâtrale et sa prison en salon. Il écrit Mémoires, révélations et poésie.
Une lecture de ses mémoires est indispensable pour comprendre l'enfance, le cheminement et l'évolution des nombreux troubles psychologiques de Lacenaire qui l'ont amené à se détruire par le crime. Selon les mémoires de Monsieur Claude, chef de la Sureté sous le Second Empire, et greffier lors de l'arrestation de Lacenaire, ce dernier a été arrêté sous le faux nom de Jacob Lévi en 1834 à Beaune, pour escroqueries, par les chefs de la sureté de l'époque, Allard et Canler. Se cachant aussi sous les noms de Baton, Gaillard et Mahossier, les policiers ne savent pas tout de suite qu'ils détiennent Lacenaire. Il fut démasqué à cause de son écriture, comme étant le meurtrier de Chardon et sa mère, au passage du Cheval-Rouge, à Paris. Il aurait tué de nombreuses personnes avant de connaitre l'échafaud pour ce double crime. Il assassinait ses victimes au tire-point (outil de cordonnier) et frappait toujours dans le dos, ayant remarqué qu'une personne est bien moins combative quand elle est blessée au dos que sur le devant du corps.
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Vidéo de

Pierre-François LACENAIRE – Une Vie, une Œuvre : 1803-1836 (France Culture, 1992) L’émission « Une vie, une œuvre », par Marion Thiba, diffusée le 27 février 1992 sur France Culture. Présences : Rémi Le Morvan et Alain Corbin.


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Pierre-François Lacenaire
Dès lors, ma vie devint un long suicide.

Cité dans La vie est dégueulasse de Léo Malet
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Il est malheureux pour un enfant que les premiers faits qui viennent se présenter à son intelligence le frappent de la conviction de l'injustice de ceux qui l'entourent; et, qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a personne pour se connaître en injustice mieux qu'un enfant.
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Dès lors, l'éducation ne put rien faire pour moi : ce fut moi qui fis mon éducation morale; c'est moi qui me suis fait ce que je suis aujourd'hui. Cessez donc, ô moralistes, d'accuser la philosophie du dix-huitième siècle de ce que vous appelez ma démoralisation. Apprenez que lorsque je lus, pour la première fois, Helvétius, Diderot, Volney et Rousseau, il me sembla que je les lisais pour la seconde fois, ou du moins, que je retrouvais chez eux une partie de mes idées; et j'avais alors douze ans.
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Gare à toi, quand tu n'auras plus rien, la société te repoussera de tous les cotés. Cela m'arrivait à la lettre. Enfin, j'en fus réduit, au bout de quelques jours, à être sur le point de mourir de faim. Dès ce moment je devins voleur, et assassin d'intention.
Je me résolus à devenir le fléau de la société ...
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Dans la lunette.
Pègres, traqueurs, qui voulez tous du fade,
Prêtez l'esgourde à mon dur boniment :
Vous commencez par tirer en valade,
Puis au grand truc vous marchez en taflant.
Le pante aboule
On perd la boule
Puis de la taule on se crampe en rompant
On vous roussine
Et puis la tine
Vient remoucher la botte, en rigolant.
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Écrivons donc maintenant ; écrivons sans relâche, profitons du temps qui nous reste, qui sait même si j’aurai le temps de terminer ce que j’ai entrepris ?
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Adieu à tous les êtres qui m'ont aimé, et même à ceux qui me maudissent : ils en ont le droit. Et vous qui lirez ces Mémoires, où le sang suinte à chaque page, vous qui ne les lirez que quand le bourreau aura essuyé son triangle de fer que j'aurai rougi, oh ! gardez-moi quelque place dans votre souvenir... Adieu !
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