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Citation de Henri-l-oiseleur


L'essentiel de la documentation que nous avons sur la circulation des biens produits dans l'archipel renseigne sur une économie fondée sur le paiement de taxes et d'impôts. Aux individus masculins âgés de plus de 16 ans, l'Etat confiait 2400 mètres carrés de terre, et aux femmes, les deux tiers des rizières. Cet "octroi", dans un contexte où depuis la naissance du régime des codes les textes proclament que le sol appartient à l'Etat, rend redevable d'impôts la majorité de la population, payables principalement en riz ou en corvées. S'ajoutait également une taxe particulière sur les productions et les tissus propres aux différentes régions. Sur ces derniers était accroché un "mokkan" (document sur bois) portant le nom et l'adresse du contrôleur fiscal, ainsi que sur la quantité de marchandise.

Pour un Européen, pour qui Antiquité et cité sont deux notions qui vont souvent de pair, le Japon antique peut paraître bien singulier. En effet, si la capitale est indubitablement une ville, elle est la seule (hormis le port situé à l'endroit de l'actuelle Hakata, à Kyûshû) qui constitue une petite agglomération. En l'absence de réseau urbain, donc, et avec une seule ville pour un territoire si vaste, on pourrait même douter de la réalité d'un Etat japonais allant de Kyûshû jusqu'aux actuelles Akita et Sendai, dans le Nord-Est. Pourtant, grâce aux mokkan, il est possible de comprendre la réalité de la centralisation de ce système, par les flux des différentes productions, des provinces vers la capitale.

pp.346-347, Le Japon des capitales, fin VII°-VIII°s.
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