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Critiques de Pierre J.B. Benichou (40)
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Cinéma Fantastique - Horreur et Epouvante

Cherchant de tous côtés son inspiration, le cinéma s'est bâti sur le Théâtre, sur le Roman, sur l'Histoire, parfois même sur certaines légendes...

Il a, pour l'essentiel, transposé. Il s'est presque toujours inspiré.

Mais en ajoutant au Fantastique, une touche d'horreur et d'épouvante, il a pourtant créé un genre.

En 1895, Georges Méliès réalisait son premier tour de prestidigitation filmé, "le château du diable".

Entre 1908 et 1913, apparurent à l'écran les premières terreurs : "l'homme singe", "Baloo" d'après Gaston Leroux, "l'île de la terreur", "l'île du docteur Moreau" d'après Wells et surtout "le système du docteur Goudron et du professeur Plume*" de Maurice Tourneur d'après Edgar Allan Poe.

Le premier "loup garou" cinématographique fut aperçu en 1913.

Puis vinrent l'immense Boris Karloff qui fut Frankenstein à partir de 1931 et le formidable Béla Lugosi qui prit les traits du comte Dracula.

Et l'explosion de la série B, dont les "Majors" furent vite incapables de satisfaire à la demande, acheva de créer ce genre du film d'horreur et d'épouvante.....

Ce petit volume est préfacé par Terence Fisher.

Le ton est donné.

Accrochez-vous à votre pop-corn !

Deux grandes parties articulent l'ouvrage : "introduction aux grands thèmes du cinéma fantastique" et "les grands thèmes d'horreur et d'épouvante dans le cinéma fantastique" qui éclairent, sans avoir peur de les réveiller, Dracula et sa horde de vampire, les monstres du docteur Frankenstein, les morts-vivants, Mister hyde, la fille du diable et le dernier loup garou du quartier.

A la fin des années 70, à quelques kilomètres de chez moi, "le Richelieu" un petit cinéma de deux salles donnait régulièrement à la belle saison, des séances de ce genre, à partir de 23H30.

Malgré mon jeune âge, j'ai parfois eu la permission d'y accéder.

Je connaissais un peu la patronne qui était à la caisse et le patron, exilé dans sa cabine de projection. C'était mes parents !



* dont la transposition sur scène a offert au théâtre du Grand-Guignol, rue Chaptal à Paris, une des pièces les plus réussies de son magnifique répertoire.
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Rouge Eden

Plutôt qu’une histoire, l’auteur nous en raconte deux, les deux sont aussi noires l’une que l’autre, bien que très différentes.

Nous allons les suivre en parallèle, on se doute donc qu’elles finiront par se rejoindre, mais comment et quelle conclusion en tirer, telle est la question.

Dans l’une nous assisterons aux dernières heures d’un tueur en série qui attend son exécution dans le couloir de la mort d’un pénitencier en Floride en 1991 et dans l’autre nous suivrons un physicien russe en 1933, alors qu’il s’apprête à se rendre à une conférence et qu’il est arrêté et envoyé au goulag.

Les deux récits sont vraiment très sombres et très dur.

On y parle de violence, de torture, de meurtres, de terreur, d’humiliation, de volonté de faire le mal, de destinée et de tous ces petits riens qui font que la vie et la mort se jouent parfois sur un regard, une parole ou un souvenir.

Mais ce roman parle aussi de physique quantique et de religion.

Est-ce que les faits rationnels comme l’étude des phénomènes naturels de l’univers ou l’étude des préceptes religieux permettent de mieux comprendre pourquoi l’homme est enclin à faire le mal ou le bien ?

Un roman où la noirceur de l’homme est une toile sur laquelle l’auteur a choisi de broder quelques points lumineux, comme des étoiles dans une nuit sans lune, quelques bribes d’espoir qu’on choisit de voir ou d’ignorer….



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Rouge Eden

C’est complètement horrifiée que je referme cet ouvrage et que j’ai décidé d’écrire mon avis à chaud ! Quel récit cruel, injuste et, hélas, réaliste ! Préférant la fiction à la réalité dans la littérature, j’aime sortir de ma zone de confort de temps en temps pour découvrir quelques événements historiques romancés… Bon sang, j’ai tendance à oublier à quel point l’humanité peut se montrer exécrable, sanglante et affreuse !… Ainsi, j’ai pris une sacrée claque que je ne suis pas prête d’oublier ! Pourtant, j’avais déjà lu un livre parlant de Nazino, une île isolée de la Sibérie où de nombreux individus sans argent ou nourriture furent envoyés : il s’agit de « Toutes les vagues de l’océan » de Víctor del Arból. C’était déjà effroyable, mais là, je trouve que l’on rentre encore plus dans l’horreur… Le pauvre Timofey, professeur réputé, va découvrir le pire de l’Homme ! Il va d’abord être arrêté alors qu’il s’était simplement fait dérober ses papiers. Un concours de circonstances va le conduire à être torturé, honteusement jugé pour une chose qu’il n’a pas commise, transporté dans des trains ressemblant à ceux qui rappellent les transports emmenant les juifs de la Seconde Guerre mondiale, puis jeté dans un lieu hostile, glacial et abominable où la faim pousse les survivants à manger les autres… Avis aux âmes sensibles : lors de ces scènes cannibales, on ne rentre jamais dans les détails comme dans un livre d’horreur toutefois, l’imagination et quelques mots suffisent pour ressentir de la nausée !



L’ouvrage est divisé en deux intrigues qui se déroulent à deux époques différentes et mettent en scène des personnages qui, de premier abord, n’ont rien en commun. D’ailleurs, il faudra attendre le prologue, donc les deux ultimes pages, pour comprendre ce qui unit les deux récits… Je n’avais rien vu venir… Au départ, j’étais surtout intéressée par la narration de Will Birdy, un psychopathe condamné à la peine de mort. Cet assassin nécrophile et violeur dénué de sentiments raconte son passé à un pasteur. Je pensais qu’on allait vraiment développer sa psychologie ou son dédoublement de personnalité, cependant l’auteur va plutôt se concentrer sur les mésaventures de Timofey dont le destin n’a pas été tendre… Ce n’est pas plus mal, car j’apprenais énormément de choses sur cette partie de l’Histoire qui m’est peu connue. De plus, je commençais vraiment à m’attacher à ce pauvre homme. Le système judiciaire condamnant à tort des innocents, la falsification des documents, la torture et l’injustice vont lui faire subir mille tourments ! Au fil de ma lecture, je croisais les doigts pour que les choses changent ou pour que sa famille le retrouve au plus vite… « Rouge Eden » est un livre qui fait réagir et qui ne laisse pas indifférent !



À mes yeux, cette lecture est soit à lire d’une traite, soit à lire progressivement, afin de pouvoir encaisser chaque rebondissement ou information. Il y existe des ouvrages très durs qui vous prennent votre énergie et influent sur votre moral : celui-ci en fait partie, car il met en avant des malheureusement faits vrais et pointe du doigt la barbarie ainsi que la noirceur humaine. Malgré la plume travaillée et immersive de Pierre J. B. Benichou, il faudra vous armer de courage pour plonger dans cette double intrigue… Un ouvrage à réserver à ceux qui n’ont pas peur d’être déstabilisés et qui veulent en savoir plus sur l’horreur du régime soviétique de Lénine. On apprend et voit énormément de choses derrière cette fiction… Quant à ceux qui ont été conquis par « Toutes les vagues de l’océan », foncez lire « Rouge Eden », vous devriez également être touchés… Merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce livre.


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La tentation barbare

Ne vous fiez pas au titre agressif de La tentation barbare, mais privilégiez le résumé détaillé et bien construit qui présente l'histoire générale.



Ce roman, à l'allure banale et à la face quotidienne, cache dans les tréfonds de ses pages, une enquête originale, novatrice et spectaculaire. Mêlé à ce regain d'intrigue policière, un passé troublant, angoissant, une identité perdue, un homme abandonné face à la vie, délaissé par ses passions et ses souvenirs, des histoires d'amour, maternelles comme fraternels, des sentiments purs et durs.



Le héros du livre, Maximilien Perrault, surnommé plus simplement Max, est un jeune nègre - tout comme l'auteur Pierre JB Benichou l'a été -, obligé de se cacher, sans réelle identité marquée, ombre de lui-même, ombre de sa vie. Effacé derrière une écriture sans signature, Max a également la particularité d'avoir effacé les quinze premières années de sa vie. Grand malheur, hasard ou souhait profond, sa mémoire lui joue des tours, et l'immobilise dans un gouffre noir rugueux. Parisien fuyant la France et son passé, il s'installe aux Etats-Unis, dans l'intime espoir de mettre la main sur sa mère, volatilisée à l'aurore de sa vie. Une nouvelle existence commence alors, peuplée d'amis hétéroclites, de sa dose de joie, d'amour, de désillusions et d'espoir. Un nouveau travail de nègre lui a été confié, une écriture pointilleuse pour une ou un auteur mystérieux, dont le pseudonyme s'intitule Emilie Roubaix.



Parallèlement, une jeune journaliste française du nom d'Olivia, semble lassée de son travail quotidien, des articles insipides que publie son magazine Wanda. Pour monter en grade dans l'échelon de l'entreprise, il lui faut un scoop inédit, qu'elle trouvera accidentellement au détour d'un site Internet. Il lui faut découvrir la véritable identité de la célèbre Emilie Roubaix. Faisant preuve de ses meilleurs qualités journalistiques, de son talent, de sa détermination et de sa persuasion sans bornes, Olivia va être amenée à une piste sérieuse aux Etats-Unis, sur la trace des Amish, peuple ancien et reculé d'Amérique du Nord, vivant de façon simple, à l'écart de la société moderne.



Toute une trame s'organise autour de l'intrigue principale, assez étoffée pour embarquer littéralement le lecteur dans la danse. La course-poursuite à la vérité est lancée, en même temps que les voyages entre la France, Paris, Marseille et le continent Américain. Un condensé de paysages changeants au gré des émotions des protagonistes, très instables et imprévisibles dans leur façon d'être et d'agir.

Le dépaysement se passe au niveau des Amish d'Amérique du Nord. Alors qu'ils n'étaient que de parfaits inconnus pour moi, cette population, groupée, soudée, très religieuse, ne peut qu'émerveiller autant qu'effrayer. Vus comme une tribus à part entière par les hommes extérieurs à eux, ils sont couramment visités par les touristes, qui apprennent leur mode de vie, se régalent de leurs habitudes, et s'enivrent de leurs loisirs.



Sans pour autant vouloir dévoiler le dénouement du récit, je peux vous dire que Pierre JB Benichou mène d'une main de maître son histoire, ne laissant dévoiler que très peu d'indices concernant la fin du roman.



Une fin qui paraît brève et rapide, compte tenu des larges descriptions principales, de l'ampleur des nombreux chapitres, qui se glissent dans le court de la réalité. L'auteur ne s'élargit pas davantage, il plante le roman de quelques mots forts, bien choisis, tournés de façon à s'incruster dans la mémoire du lecteur aussi longtemps que possible. Si une petite objection été à rajouter, j'aurais sans doute voulue une plus large vision de l'émotion rencontrée lors de cette rencontre finale. Je suis restée sur la fin de ma faim.



Laissez-vous bercer par la plume chantante de l'auteur, glissez-vous dans la peau des personnages et ressentez les événements qui se déroulent. Malgré les côtés sombres qu'offrent l'intrigue, La tentation barbare est gorgé d'amour, de lumière et de chaleur. Une fois la dernière page tournée, une petite pointe de tristesse m'a traversée : j'aurais voulu que l'expérience dure plus longtemps, me délecter de la sympathie des personnages, et connaître leurs avancées et leurs évolutions. Un très bon livre, dont le titre reste encore à percer...
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Rouge Eden

Mon avis:



Je ne connaissais pas du tout J.B Benichou, mais la couverture de Rouge Eden, qui a je trouve quelque chose de mystérieux presque angoissant, m'attirait beaucoup. Je remercie donc les Editions Belfond pour l'envoi de ce titre.



Il faut parfois suivre son instinct et dans ce cas précis je ne le regrette pas du tout. C'est un roman dont je n'entends pas beaucoup parler malheureusement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les blogs, à mon grand regret d'ailleurs car il est très bon. J'appréhendais au tout début le côté scientifique et théologique, et j'avoue que certaines réflexions m'ont échappées, mais en réalité il y a très peu de passages traitant de ces thèmes-là. Tout le roman se divise en deux intrigues complètement différentes, celle tout d'abord d'un tueur en série emprisonné du nom de Will Birdy, qui vit sa dernière journée sur Terre avant de mourir sur la chaise électrique. On va le suivre durant les quelques heures qui lui restent à vivre pendant lesquelles il se confie à un prêtre venu lui administrer les derniers sacrements. On suit également des années plus tôt Timofey Bogaïevski un physicien soviétique qui lui est arrêté par erreur et est envoyé dans un goulag en Sibérie.



J'ai été fascinée par les récits de ces deux hommes que j'ai trouvé tout simplement passionnants. Le personnage de Will Birdy nous permet de rentrer dans la tête d'un meurtrier. On entrevoit ce qui peut pousser un homme à devenir un assassin, pourquoi il commet un jour de tels actes. Le cas de Timofey montre l'horreur du régime soviétique de Lénine qui n'est pas sans nous rappeler celui d'Hitler en Allemagne quelques années plus-tard. A priori rien ne semble relier ces deux histoires qui se passent à des époques différentes, on a presque l'impression de lire deux romans totalement différents, et c'est ce qui peut perturber le lecteur, le manque de liens entre ces deux récits. Effectivement, jusqu'à la fin on ne comprend pas où l'auteur veut en venir même si Will et Timofey bien que très différents semblent ressentir des émotions quelque part similaires car ils vivent tous les deux un véritable enfer. Jusqu’à ce qu'enfin à la toute dernière page du livre tout s'éclaire. Pour ma part c'est une conclusion à laquelle je ne m'attendais pas, je n'avais pas envisagé cette fin-là, et j'ai été ainsi agréablement surprise.



Certains passages de ce roman sont très durs, donc je le conseillerais plutôt aux gens qui n'ont pas peur du sanglant et des scènes de tortures. Will revient assez facilement sur les meurtres qu'il a commis durant sa misérable vie, dont il ne semble d'ailleurs pas éprouver beaucoup de remords. C'est un personnage abominable, mais c'est aussi un être torturé, à la psychologie assez complexe. On voit qu'il souffre d'un problème mental sans doute de schizophrénie, du fait certainement de son enfance compliquée, mais en même temps c'est quelqu'un d’extrêmement intelligent, qui arrive à s'analyser lui-même, et en ce sens les passages le concernant sont vraiment intéressants. Timophey lui est un homme lambda, marié et père de famille, physicien respecté, mais qui a le malheur d'être victime d'une incroyable méprise. Il est considéré à tort comme un criminel et va connaître à partir de cet instant les pires souffrances, la séparation d'avec sa famille, la torture, la faim, la soif, le froid... Des conditions de vie inhumaines qui sont tout simplement abominables.



J'ai aimé que Pierre J.B Benichou s’intéresse à cette partie de l'Histoire dont on ne parle pas assez je trouve. Les goulags en Sibérie ressemblent ni plus ni moins à ce que seront les camps de concentration en Allemagne nazie des années plus-tard. J'ai découvert l'affaire Nazino que l'auteur reprend dans son roman, puisque Timophey va y être envoyé par la suite. Une île où l'on a déporté plus de 6000 prisonniers dont on ne savait plus quoi faire, sans abris et sans vêtements, dans un froid polaire insupportable, sans nourriture également mise à part de la farine qui les pousse vite au cannibalisme. Je n'avais jamais entendu parler de cet endroit, et en ce sens ce livre m'a apporté des connaissances nouvelles. Il m'a permis de réfléchir sur le mal, la noirceur, dont peut être dotée la nature humaine, et sur toute la cruauté dont elle peut faire preuve, ce que certains hommes peuvent infliger à d'autres au nom d'un régime totalitaire.



Pour conclure:

Un roman sombre, très dur qui peut surprendre et déstabiliser en raison des deux intrigues complètement différentes qu'il renferme, mais qui m'a permis d'en apprendre plus sur le régime bolchevique de l'Union soviétique, sur les goulags et surtout sur l'affaire Nazino qui est tout simplement inimaginable. Un très bon roman que je vous conseille si vous aimez les romans historiques, et si vous ne craignez pas les passages difficiles d'actes de barbarie. A lire !



Ma note: 17/20.
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Rouge Eden

Après avoir refermé ce roman, j'ai un avis assez mitigé.



Rouge Eden nous entraine à le rencontre de deux personnages. Will Birdy, criminel notoire qui attend dans le couloir de la mort, l'éxécution de sa sentence , et Timoyev , un savant russe , condamné par erreur, à la déportation au goulag.



De confessions en révélations, leurs histoires se révèlent, se lient , présentant au final, les deux faces d'une même pièce. C'est deux personnages sont très intéressants pour des raisons bien différentes. La révélation du passé de Will, permet de plonger au coeur de l'horreur commise par l'homme , alors que l'histoire de Timoyev dévoile, dans un pan de l'histoire russe du début du vingtième siècle, les horreurs subies par l'Homme . Le contexte historique est d'ailleurs un des points positifs de ce récit, que l'on sent très recherché.



Toutefois , j'ai trouvé pas mal de longueurs à l'histoire, le lien entre les deux personnages, que l'on perçoit dès le début, mettant trop de temps à s'établir. C'est dommage , car ce temps aurait pu permettre à l'histoire de s'étoffer encore plus du point de vue historique, ou du point de vue scientifique.



Pour conclure , je dirais donc qu'il s'agit d'un bon polar présentant des longueurs, qui saura séduire les amateurs de références historiques et scientifiques.




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Rouge Eden

Je m'attendais à un thriller et j'ai découvert l'horreur...

Quelle claque ce livre! beaucoup de romans traitent des atrocités du nazisme mais peu finalement de la Russie sous Lénine qui fut tout autant monstrueuse.

Tout cela avec des personnages très attachants, humains et bons qui permettent de refermer ce livre sans perdre espoir dans l'être humain.
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Rouge Eden

J'ai sélectionné ce titre car le résumé m'intriguait fortement. Comment deux personnes vivant à deux époques différentes, ayant deux personnalités bien distinctes, peuvent avoir un lien ? C'est une question qui m'a suivi pendant pas mal de temps, allant jusqu'à élaborer des hypothèses un peu folle. Ne vous attendez pas à un thriller haletant avec des actions toutes les dix pages. Ici l'auteur nous dépeint l'histoire de deux hommes tout en semant une dose de suspens au fil du livre.

Ainsi l'auteur nous conte deux histoires. Tout d'abord, celle de William Birdy, tueur en série, ayant commis des atrocités, condamné à la peine de mort. de l'autre côté c'est l'histoire de Timofey Bogaïevski, professeur de physique en URSS, à l'époque de Staline, où un concours de circonstances l'enverra au Goulag. On suit leur histoire par une alternance de chapitres plus ou moins longs.

Lorsque William Birdy se confesse la veille de son exécution, il raconte au pasteur les atrocités qu'il a commis et son enfance, qui n'est pas pour l'aider il faut le dire. Birdy fait part de sa théorie en expliquant pourquoi il pense être innocent malgré qu'il soit conscient d'avoir commis ces meurtres. Et de ce côté, l'auteur ne nous épargne pas, détaillant les viols et l'assassinat des jeunes filles… je me suis sentie mal à l'aise d'avoir tous ces détails glauques mais c'est aussi ce qui fait la force du livre. En nous racontant tout ça, je me suis imaginée à la place du pasteur recueillant les dernières paroles d'un esprit totalement dérangé, qu'on se le dise ! Je suis peut-être un peu sadique ou maso mais j'ai adoré le personnage ! Il m'a même « manqué » à certains moments dans le sens où j'avais envie d'en savoir toujours plus sur lui et son histoire. J'ai trouvé que le personnage était assez bien abouti dans son ensemble même si j'aurais voulu en connaître davantage sur sa personnalité.

De l'autre côté, nous avons l'éminent professeur Timofey Bogaïevski, étudiant et échangeant sur la physique quantique notamment avec Einstein. Nous sommes alors dans l'URSS des années 30, où Staline dirige le pays et la propagande bat son plein. Timofey, par un concours de circonstances malheureuses va se retrouver en route pour le Goulag avec des compagnons d'infortunes que l'on apprend à connaître au fur et à mesure de leur trajet.

Sa disparition soudaine inquiète sa femme et son fils, qui vont tenter de le retrouver, trouvant de l'aide parfois surprenantes. Considérés comme ennemi du peuple, ils n'ont d'autres choix que de fuir leur pays. On suit donc ces deux périples. J'ai beaucoup aimé cette partie car cela nous en apprend plus sur ce moment de l'Histoire qui est loin d'être rose. On en sait plus sur cette terreur muette qui régnait et les erreurs qui ont pu en résulter comme la déportation de milliers de personnes. de plus, durant son trajet jusqu'au Goulag, Timofey fait la connaissance d'Izaak, un polonais juif que la vie n'a pas épargné non plus.

Il raconte son histoire à Timofey et tous deux échangent leurs opinions, leur ressenti, qui ont réussi à m'atteindre moi, lectrice. J'ai ressenti énormément d'empathie pour Timofey, sa famille Izaak et toutes ces personnes envoyées injustement dans des camps.

Si je devais mettre un bémol, c'est le manque d'action que j'attends généralement d'un thriller. Je m'attendais à tout autre chose et même si j'ai vraiment apprécié cette lecture je me suis sentie frustrée. Et il faut attendre jusqu'aux dernières pages pour avoir les réponses à nos questions. Cependant le dénouement est intéressant ainsi que l'épilogue, qui pour le coup est primordial ! On connait l'issue pour nos deux protagonistes et culturellement, on apprend pas mal de choses notamment sur l'île de Nazino.

A travers ce roman, Pierre J.B Benichou aura réussi à me toucher, à m'intéresser tout en me rebutant sur certaines scènes. C'est réellement un livre qui mérite à être connu juste pour l'Histoire effroyable et réelle qu'était la vie en URSS. J'ai vraiment eu un coup de coeur pour Izaak et comment il perçoit la vie en général et ce qui lui a permis de tenir toutes ces années.

En bref, un roman suspens plus que thriller car oui j'avais envie de connaître ce fameux lien qui unit ces deux hommes. Mais j'ai eu surtout l'impression de lire l'histoire d'un homme qui lutte pour survivre et de l'autre qui raconte ce qui l'a amené à tuer.

Dans tous les cas je le conseille vivement.




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La tentation barbare

Un livre formidablement bien construit,une écriture fluide et agréable,j'ai vraiment passée un excellent moment avec ce roman!On ressent une grande connaissance de l'auteur sur bien des sujets qu'il aborde de manière subtile ,à noter aussi une sensibilité extraordinaire et un respect pour les femmes évident!

Cette histoire est intelligemment bien construite, et nous entraîne dans une délicieuse évasion!

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Rouge Eden

Deux histoires à deux époques différentes se racontent dans ce roman. L'une concerne un tueur en série sur le point d'être exécuté ; l'autre concerne une famille russe sous la dictature stalinienne.



Pierre J.B. Benichou, l'auteur, a su me tenir en haleine. Ses deux histoires sont passionnantes même si elles sont très sombres, glaçantes. Beaucoup de réflexions sur la vie, la religion, la morale, sont développées et bien exploitées. On voit également que l'auteur s'est très bien documenté historiquement parlant.

Le seul bémol selon moi, c'est que ces deux histoires n'ont pas vraiment de rapport. Même ce qu'on apprend à la fin - je ne spoilerai pas - ne justifie pas, selon moi, de croiser ces deux récits.



Mis à part cela, ce livre est captivant.
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La tentation barbare

Pour une première sous son vrai nom d'auteur, j'ai trouvé que c'était très réussi. Il s'agit d'un roman à intrigue avec plusieurs personnages attachants et même plutôt comique comme Cassius :-)



Si vous aimez le genre de Marc Lévy et Guillaume Musso, vous allez sûrement apprécié ce livre.



Je ne sais pas de qui il était le nègre, mais il a bien fait de se mettre à écrire pour son propre compte.



Je serai contente de découvrir son nouveau volume.
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La tentation barbare

Lu dans le cade de Masse critique avec les éditions Kero que je remercie pour m'avoir envoyé ce livre.





Dans les sillons d’une écriture fluide, l’auteur aborde l’amnésie et le lot de souffrances et d’incertitudes qui en découle. D’autant plus douloureuse, quand elle reste enfouie dans un coin de l’esprit laissant croire à Max qu’il n’a pas besoin de l’affronter. D’autant plus lourde à « vivre » que le déni, à fin de protection, est omniprésent, et que la recherche permanente de la vérité reste sous-jacente au quotidien.



Confronté à ce dilemme permanent, Max choisi un autre lieu de vie, un environnement différent qui pourrait lui permettre peut-être, de retrouver son chemin dans le dédale obscur de son cerveau.



Car comment occulter complètement ces seize années qui ont laissé un si grand vide dans sa mémoire ? Comment accepter d’avoir perdu un pan entier de sa vie ? Comment arriver malgré tout à reconstituer ces fragments éparpillés et pourtant forcément présents quelque part dans sa tête ?



En choisissant de vivre sur un autre continent, de se préparer à l’écriture d’un nouveau roman car « Max croit volontiers à la capacité créatrice des mots. Le monde ne saurait exister sans la possibilité d’exprimer par écrit les sensations qu’il produit. »

L’écriture, pour l’aider petit à petit à rassembler des bribes éparses par la magie des mots qui ont ce pouvoir fabuleux de faire remonter à la surface les émotions refoulées, voire de faire disparaître « la petite » si intangible et pourtant si présente quand Max la découvre au détour d’un de ses cauchemars ou de ses réveils nocturnes. Autant d’éléments révélateurs d’un besoin profond de faire resurgir le passé, car « les symptômes sont les gardes d’une mémoire cadenassée ».



Alors oui, il décide d’accepter la proposition de son éditeur et d’écrire le dernier livre d’Emilie Roubaix, dont seul le nom est connu du public. Le fil directeur pour l’écriture de ce roman, dont il n’est absolument pas maître car imposé par l’auteur, va s’avérer être son fil d’Ariane, celui qui va lui permettre d’assembler et de retisser la toile de sa vie envolée, par le biais de rencontres insoupçonnées et aussi étonnantes les unes que les autres.



Incertitude, douleur et surprise vont habiter le quotidien de Max dans sa démarche de recherche de la vérité, qu’il a trop longtemps enfouie dans les méandres de son existence. Le défi est d’autant plus important, que sa réussite peut lui permettre, non seulement de reconstruire son passé, mais également d’envisager un avenir plus serein.

« Comment devenir, alors, sans se souvenir ? Max connaît le prix de l’amnésie, c’est là toute son histoire. »





Une approche originale sur l’amnésie, son poids et ses conséquences, qui met en avant le pouvoir des maux/mots. Un récit qui a su aborder différents aspects d’un mécanisme si complexe et terrifiant, animé par une écriture simple et limpide. Un moment agréable de lecture où le côté angoissant de l’amnésie est balancé par le contact doux et fort agréable du papier sur lequel ce livre a été imprimé.

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La tentation barbare

Une très belle histoire surprenante et prenante. Une histoire racontée en parallèle jusqu'au moment où les personnages se rejoignent. Juste une précision cependant c'est que ce livre est catalogué thriller hors pour ma part, je le classe plutôt dans "contemporain". J'aurai pu être déçue du coup vu que je partais à la base pour un thriller mais j'ai tellement aimé l'histoire, les personnages Max, Olivia et puis un des thèmes de ce livre est l'écriture, la littérature.



Max est écrivain mais sa vie de tous les jours c'est être "nègre" pour d'autres auteurs. Suite à un accident, il a perdu la mémoire de ses seize premières années, depuis c'est toujours le même cauchemar: une petite fille qui hante ses nuits. Sa quête est de retrouver la mémoire et de mettre un nom sur "la petite". Il va devenir le "nègre" de Emilie Roubaix, une écrivain mystérieuse mais qui a énormément de succès et dont toutes les héroïnes de ses romans se prénomment Alice.



En parallèle donc, nous avons Olivia, divorcée qui est journaliste et qui cherche le "buzz du siècle". Elle décide de se mettre à la recherche de l'identité de cette fameuses Emilie Roubaix. Une "fausse rencontre" sur internet et voilà Max et Olivia connectés. Deux personnages brisés dans leurs vies et leurs carrières, deux êtres qui cherchent des réponses à leurs questions.



L'histoire se tisse tout doucement, l'air de rien et elle s'immisce telle une toile d'araignée et vous captive sans que vous ne vous en rendiez compte. L'auteur a une plume sensible, captivante. J'ai été émue par Max, j'ai eu envie de découvrir comme lui qui est cette petite fille, de retrouver sa mère, de parcourir le monde à sa recherche. Et lorsque la fin approche et qu'il est tout prêt du but, j'ai été bluffée! Je ne m'attendais certainement pas à ça. Lorsque je découvre qui est Emilie Roubaix, lorsque Olivia fait le geste d'aider Max, lorsque je sais qui est la petite fille. Tout se met en place, toutes les pièces du puzzle se complètent et comme Max, je suis touchée en plein coeur!



Une très très belle histoire, un auteur au grand talent et une maison d'éditions que j'apprécie de plus en plus. Merci!
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Rouge Eden

Moscou 1933 Timofey Bogaïevski, un physicien renommé, est arrêté suite au vol de ses papiers. Humilié, maltraité, affamé, il est condamné parce que la police soviétique ne peut s’être trompée. Transporté de longues semaines dans un train semblable à ceux qui transporteront les juifs, il y noue une amitié courte mais lumineuse avec Izaak, un homme sage et érudit. Le train s’arrête enfin sur un blog de glace dénudé, l’ile de Nazino,

Floride 1911 Will Birdy passe la nuit d’avant son exécution en compagnie d’un pasteur. Dans l’espoir d’un ultime acquittement, Will raconte comment il a violé et assassiné des dizaines de jeunes femmes sans se sentir coupable puisqu’il fut la proie d’une force mauvaise qui parfois triompha de lui alors qu’en d’autres temps, il fut un homme respecté et admiré. En effet Will est un formidable acteur doté d’une érudition exceptionnelle qu’il a toujours mise au service de ses pulsions



Qu’est-ce qui lie ces deux récits ? Bien plus que le fait anecdotique mentionné en fin de livre, ce qui les lie-différencie est que Timofey voue sa vie à un idéal de liberté tandis que Will la voue à satisfaire ses pulsions.

Ce livre magnifiquement écrit marque par la beauté de ses réflexions, la force des émotions qu’il nous fait vivre et le rappel de ce régime dont le Goulag fut l’incarnation
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La tentation barbare

Un amnésique qui s'exile aux USA, pus qui devient le nègre d'une écrivaine anonyme. Une journaliste séparée de son mari qui se le retape. Puis qui enquête sur l'écrivaine. Et finalement, tout est bien qui finit bien.



Le tout cousu d'un fil blanc si gros qu'on voit tout arriver à des kilomètres.



Il y a plein de moments intéressants. Des situations qui pourraient déboucher sur quelque chose. Des répliques qui pourraient faire moucher. Un débat sur la violence qui pourrait être séduisant.



Oui, tout cela pourrait.



Mais rien n'aboutit.



C'est dommage car Pierre Bénichou écrit plutôt bien quand il veut. Mais il ne doit pas vouloir souvent dans ce roman de 347 pages assez creux. Sinon le reste du temps, j'en arriverai à penser qu'il a été le nègre de Marc Lévy et de Catherine Pancol...
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Rouge Eden

Rouge Eden suit deux histoires en parallèle, qui n'ont, au premier abord, absolument aucun lien. La première se passe dans le couloir de la mort en 1991 : Will Birdy, un terrible tueur en série, attend le moment de son exécution. Dans la seconde, on se trouve propulsé dans la Russie soviétique de 1933 et on suit le destin de Timofey, professeur de physique arrêté par erreur et déporté.



Les deux histoires sont dures, toutes deux montrent ce que l'homme possède de pire en lui. De manière individuelle avec Will Birdy, un monstre moderne dont on voudrait croire qu'il est unique en son genre par sa cruauté. De manière collective et organisée avec les crimes perpétrés par la Russie de Staline.



Birdy nous raconte ses méfaits après-coup, alors qu'il est dans une cellule et sur le point d'être exécuté. Inspiré du tueur en série Ted Bundy, le personnage raconte sa vie à un prêtre venu écouter sa confession mais qui, à la place, va entendre les raisons profondes qui ont poussé Will Birdy à commettre ces meurtres, les visions qui l'ont hanté toute sa vie ainsi que ses considérations philosophiques au sujet de l'âme et de la vie après la mort.

Avec Timofey, on est dans le feu de l'action, et c'est d'autant plus perturbant. Car c'est une vraie descente aux enfers que va vivre cet homme qui, jusqu'ici, menait une vie parfaitement ordinaire avec sa femme et son fils. Emprisonné à tort, il connaîtra des jours de torture, sera affamé et assoiffé, épuisé. Timofey va subir les pires dégradations, être rabaissé au plus bas et traité comme un animal qu'on mène à l'abattoir. Cette spirale semble ne devoir jamais finir et l'on est écœuré devant toutes les horreurs auxquelles il doit assister. Tout cela est d'autant plus bouleversant que l'on sait que des événements similaires ont vraiment eu lieu à cette époque-là.

Le récit nous montre aussi les déboires de la femme de Timofey et de leur fils. Natalia et Nikolai sont en effet très vite recherchés eux aussi, et la jeune femme doit choisir entre quitter son pays pour protéger son fils ou rester et tenter de se battre pour sauver son mari. S'il réside un espoir, c'est en cette femme et surtout en son fils, symbole d'un futur peut-être meilleur. Si Timofey, emprisonné, ne rencontre que des tentatives ratées de rébellion ou de résistance à l'oppression, Natalia, elle, fera des rencontre plus positives. Encore faut-il savoir si quiconque peut réellement effacer entièrement les expériences violentes et traumatisantes qu'il aura vécu.



Si je devais résumer ce livre en une émotion, j'emploierais le mot perturbant, parce que c'est bien ce qu'il fut pour moi. Surtout pour ce qu'il est de l'histoire de Timofey, véritablement glaçante par son inéluctabilité. On découvre jusqu'où l'humanité peut aller, lorsqu'on donne à certains tout pouvoir pour avilir les autres. La manière dont l'homme s'adapte et jusqu'à quel niveau de sauvagerie il peut retourner, aussi.

Le roman interroge aussi beaucoup sur des questions scientifiques et religieuses, sur les notions de destin, écrit ou non, et de la persistance de l'âme.

J'ai cherché, pendant tout le livre, quel pourrait être le lien entre Will Birdy et Timofey, parce qu'il y en aurait forcément un. Le mystère est résolu à la toute fin et c'est si simple que je n'y avait même pas pensé. La vérité tombe comme une révélation, au sujet de la manière dont l'humanité se construit siècle après siècle, génération après génération, et des bases, instables et parfois explosives, sur lesquelles les hommes et les femmes d'aujourd'hui reposent.

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Rouge Eden

Il est assez rare qu'un roman me provoque une telle émotion. Je me croyais blasé, car j'en dévore 4 à 5 par mois, dans plusieurs domaines de prédilection. Rouge Eden, de Pierre JB Benichou, apporte un souffle nouveau à un genre (le thriller) qui avait tendance à s'essoufler. L'histoire est complèxe et difficile à résumer, car chaque détail a son importance et le style de l'auteur, léger, efficace, presque cinématographiqe, mais avec des accents poétiques, est unique et inénarable. A certains moments de ma lecture, j'avais envie de crier au chef d'oeuvre. A mon sens, cet auteur, dont j'avais déjà apprécié "La tentation barbare" aux éditions Kéro, s'il continue, finira avec un grand prix littéraire ( en espérant, surtout, que ses romans deviennent des films, car ils le méritent ). Bon, je me lance. Un tueur en série, Will Birdy, passe sa dernière nuit en prison, en compagnie d'un prêtre, avant d'être exécuté sur la chaise électrique. Terrifié à l'idée de finir en enfer, ce homme, ce criminel, est également un érudit, charmant et manipulateur. Il s'est laissé convaincre, par ses lectures, qu'il pourrait être la réincarnation d'une victime du passé, revenu sur terre pour se venger. En parallèle de son récit, on découvre la saga effroyable d'un professeur de physique quantique, envoyé par erreur au goulag dans les années 30, sous le régime soviétique de Staline. Ce qu'il vit est une lente descente dans l'enfer absolu, tandis que sa femme et son fils tentent d'échapper aux atrocités du communisme. Et si l'un ( le tueur en série ) était la réincarnation de l'autre ( le professeur de physique quantique, ami d'Einstein et d'un autre savant de l'époque, un homme bon et, bien sûr innocent ). La façon dont le récit est mené m'a quasiment empêché de dormir pendant deux nuits, tant j'avais hate de connaître la fin.

En résumè, ma meilleure lecture depuis longtemps. Un livre que l'on ne peut lâcher, une fois qu'on a eu l'audace d'ouvrir la première page. Hautement recommandé, toute affaire cessante !
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Rouge Eden

Rouge Eden est un roman/thriller historique qui m’a bien plu !

Le roman est scindé en deux. D’un côté nous rencontrons Will Birdy, un tueur en série à la veille de son exécution aux Etats-Unis en 1991. De l’autre, nous rencontrons la famille Bogaïevski en 1933 alors que la Russie est régie par Staline et sous le joug de rafles.

J’ai aimé beaucoup de choses et d’autres un peu moins. J’ai tout d’abord beaucoup apprécié la manière dont est construit le récit. Le fait d’avoir deux histoires en une est un plus à mon sens. Cela permet de s’arrêter quand le suspens est important et de maintenir le lecteur en haleine sur les deux plans de l’histoire.

J’ai aimé la narration également. La plume de l’auteur a une véritable densité tant sur le plan historique que sur le plan des émotions. Il maitrise son sujet mais aussi les mots et donne à son histoire un suspens indéniable avec des indices distillés dans tout le récit, comme ce genre de phrase à titre d’exemple « De la chrysalide s’apprêtait à sortir un papillon noir des plus terrifiants… ». Cela met le lecteur en condition d’attente et lui promet une lecture encore plus sombre pour les pages à venir.

J’ai, il faut l’avouer été plus intéressée par la partie de Will Birdy bien qu’elle soit beaucoup moins importante en termes d’espace que celle des Bogaïevski. J’ai aimé le principe du tueur en série qui se confesse le dernier jour de sa vie. Cela confère une atmosphère assez oppressante avec un sentiment d’empressement. Il faut absolument que le prêtre fasse parler Birdy avant son éxecution. J’ai aussi aimé toute la réflexion sur la peine de mort en filigrane qui se pose à propos de certains états américains ne l’ayant pas abolie, le prêtre la remettant en question (avec raison) subrepticement. L’histoire de Birdy est vraiment fascinante. La manière dont est racontée l’histoire nous fait ressentir une sorte de curiosité morbide qui nous pousse à vouloir connaître ses crimes. Mais attention aux âmes sensibles, il faut vraiment avoir le cœur accroché parce que ce qui nous est relaté est terrible (d’autant plus quand on réalise que tout ceci est inspirée d’un fait réel). Il y a des meurtres, des viols, de la nécrophilie et du canibalisme entre autre, et à multiple reprises pour ce dernier point.

J’ai apprécié l’autre pan de l’histoire qui relate le drame des Bogaïevski. L’histoire est vraiment bien racontée puisque l’on est constamment sur les nerfs de faire face à tant d’injustice, on se révolte, on s’agace des autorités russes qui ne cherchent qu’à remplir leur quotas et qui ne cherchent en aucun cas la vérité. C’est insupportable à lire et à plus forte raison, lorsque l’on sait que tout ceci a vraiment existé. Alors même que la famille de Timofey est exemplaire (bien que réfractaire à la politique stalinienne au fond), Timofey se retrouve considéré comme citoyen déclassé et déporté, et Natalia sa femme et Nikolaï son fils, accusés de complicité. C’est difficile, pour ma part, de suivre une histoire où tant d’injustice d’un coup nous explose au visage sans que l’on ne puisse rien y faire. Néanmoins, toute l’histoire du côté de Natalia et Nikolaï m’a passionnée, et celle de Timofey tout autant avec un seul bémol.

En effet,Timofey alors qu’il est déporté par les autorités russes rencontre Izaak Rotenberg, un vieil homme juif, anciennement professeur de théologie. Si le personnage est intéressant et émouvant et que sa vie est profondément touchante pour l’injustice sociale et religieuse qu’il subit, je n’ai pas autant été captivée par son histoire que par celle des Bogaïevski et de Birdy. Je trouve que tous les passages le concernant sont un peu trop théologiques et ésotériques à mon goût et ralentissent le récit, faisant un peu perdre le fil conducteur général.

Cependant, de manière générale, j’ai aimé toutes les histoires de vie qui nous sont exposées et dont émanent une multitude d’émotions parfaitement palpables. On se demande néanmoins tout au long de l’histoire ce que peut bien être le rapport entre l’histoire de Birdy en 91 et celle des Bogaïevski en 33. On se dit qu’on le saura bien assez tôt mais en réalité, le rapprochement ne se fait que dans l’épilogue. Et c’est là que se pose mon vrai problème, j’ai été un peu déçue du dénouement. Je m’attendais à quelque chose de plus sensationnel, de plus extraordinaire. Le récit est tellement intense, tellement rempli de péripéties incroyables qu’on s’attend à quelque chose de fou à la fin. Or, le dénouement m’a paru un peu fade et attendu, pas à la hauteur de tout le reste du récit.

En définitive, si l’épilogue est un peu décevant, tout le reste de l’histoire vaut vraiment le coup d’être lu. Tout ce qui arrive aux protagonistes paraît sortir du commun, alors que tout est inspiré de faits réels et cette double dimension est vraiment puissante. Je conseille cette lecture ! (Mais attention aux âmes sensibles parce qu’il y a vraiment des éléments obscènes et morbides qui font froid dans le dos)


Lien : http://www.casscrouton.fr/ro..
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La tentation barbare

Pierre JB Benichou arrive dès le début à accrocher le lecteur en attribuant une personnalité attachante à ses protagonistes et en mêlant une bonne touche de mystère à son intrigue. Max est vraiment ce que qu’on peut appeler un personnage torturé et qui cache (sans trop le savoir) de douloureux secrets de famille. Pourquoi choisir de s’exiler aux USA ? Est-ce que la lettre de sa mère disparue (au sens propre du terme) quand il avait 15 ans a quelque chose à voir avec ce choix ? Voilà quelques questions qui accompagnent la lecture. Quand l’auteur arrive à confronter Max à Olivia, il apporte en plus une bonne dose de spontanéité et de piment très appréciables. Suivre ces deux personnages en alternance donne du rythme à l’intrigue qui commence doucement mais qui ne manque à aucun moment d’intérêt, tant elle est intrigante...................;
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Cinéma Fantastique - Horreur et Epouvante

Cet ouvrage nous fait voyager dans des lieux bien mysétrieux, à des époques différentes. Il retrace l'historique du Fantastique Cinématographique, mais détache surtout ses principales mythologies, recherchant les sources, réactualisant les hommes. Boris Karloff, Christopher Lee, Vincent Price, Lon Chaney, Peter Cushing, Barbara Steele, ont bien sur la vedette, parmi les acteurs, mais les moins connus ne sont pas oubliés. Les grands producteurs, comme Karl Laemmle, artisan de l'"âge d'or", apparaissent aux côtés d'autres personnalités aussi fortes, telles Val Lewton et James Carreras. Les réalisateurs interviennent directement : Terence Fisher, qui préface ce livre, Freddie Francis, Reginald Le Borg...
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