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Citation de Cannetille


– C’est un Syrien, dit Nabil. Un enfant de réfugiés.
– Comment le sais-tu ?
– La corniche en est remplie. Surtout dans les rues avec des bars et des restaurants.
Nabil me désigne un vendeur qui tente de fourguer des lunettes de soleil à un couple. L’homme les essaie, mais sa compagne secoue la tête, visiblement sceptique.
– Ce sont tous des réfugiés. Ce garçon est peut-être seul ici, ou avec sa mère. La plupart des réfugiés syriens sont des femmes avec leurs enfants. Soit leurs maris se battent contre Assad, soit ils sont morts, soit ils ont fui dans un autre pays où il est plus facile de trouver du travail afin de pouvoir envoyer de l’argent à leurs épouses. Et les enfants doivent participer à l’effort s’ils veulent s’en sortir.
J’en ai entendu parler aux informations. Le Liban a accueilli plus d’un million de réfugiés, pour une population d’à peine quatre millions d’habitants.
– Ils logent dans les vieux camps, où il y a aussi beaucoup de Palestiniens. Tu sais, dans la périphérie. Sinon, ils habitent dans la ville même, dans des endroits misérables, sans eau courante ni électricité.
– Quelle est l’attitude des Libanais envers eux ?
– Il est difficile de parler des Libanais en général. Les Allemands ont-ils un problème avec les réfugiés dans leur pays ?
– Certains, oui.
Nabil me regarde.
– L’Allemagne a combien d’habitants ?
– Environ quatre-vingts millions. Il fronce les sourcils. – Dans ce cas, il faudrait que vous accueilliez dix-neuf millions de réfugiés pour parvenir au même niveau que nous.
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